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mercredi, 16 juin 2010

Dummie est-elle riche?

Sottie : Ta maman, elle n'est pas morte l'année dernière?

Dummie : Si!

Foolie : Alors, t'a hérité...

Dummie : Un peu, mais il n'y a pas de quoi en faire une montagne, je ne peux même pas m'acheter une deuxième maison ou un résidence secondaire avec. ça a été divisé entre frères et soeurs, on a juste eu le prix de vente de sa maison, divisé entre les frères et soeurs d'une famille nombreuse. On avait cru que notre mère était plus riche que cela.

Foolie : Tu cotises aux impôts sur la fortune?

Dummie : T'es pas folle, je suis très loin de là 

Foolie : Avec la retraite  qu'on aura, il vaut mieux avoir des économies.

Sottie : Si la crise n'engouffre pas tout...

Doofie : J'ai calculé notre retraite : à peine au dessus du seuil de pauvreté si on s'arrête à 60 ans. Le seuil de pauvreté est à 906 euros par personne adulte et nous on aurait un peu plus de 1000 Euros par mois et comme nos marn is sont aussi enseignant (le mien gagne moins que moi...), on serait juste au dessus du seuil de pauvreté.

Foolie : C'est bien vrai qu'on aura besoin de nos économies, si on en a...

Sottie : Sans compter que le seuil de pauvreté peut augmenter, sans que les retraites augmentent.

Doofie : Le pire, c'est qu'il va falloir cotiser supplémentairement pour les retraites des autres quand on gagne au dessus d'une certaine somme, alors qu'on travaille jusqu'à 65 ans, peut-être 66, pour avoir notre retraite complète et amélioer nous-même notre retraite.

Sottie : Oui, c'est complètement aberrant, on gagne plus que les collègues en début de carrière, donc on risque d'âtre au-dessuis de la barre de ce qu'on appelle les riches, on va devoir cotiser en plus pour les classes moyennes en retraite, qui ont des retraites presque égales à notre salaire, et même pour les riches qui ont des retraites plus élevées , pusqiue cette contributon supplémentaire est pour les retraites en général, et dans quelques années, quand on sera en retraite, on aura à peine plus que le seuil de pauvreté.

Dummie : Fait-on partie des riches?

Doofie : On est loin de payer l'impôt sur la fortune : il faut 750 000 Euros.

Sottie : Une maison pas loin de chez moi a été vendue 90 000 Euros, elle est en tous points pareille à la mienne.

Dummie : Et à la mienne puisqu'on habite dans le même quartier.

Doofie : L'impôt sur la fortune est divisé en parts, selon les personnes qui ont le patrimoine, avec 45 000 Euros, on est loins du compte, même Dummie avec son petit héritage, est très, très loin du compte.

Sottie : Il parait que les riches gagnent 4500 Euros par mois au minimum, par personne au foyer, on est loin du compte.... (Il faut prendre  les parts en compte, mariés on a deux parts). Je ne connais pas un seul prof qui gagne autant, même agrégé...

Dummie : Peut-être un proviseur, ancien agrégé...

Sottie : Ou le ministre?

Doofie : Ou l'inspecteur général?

Dummie : Il y a des profs qui ont un gros patrimoine. Tiens, j'ai un ancien collègue qui a 1) Un appratement dans une ville moyenne, celui qu'il a acheté étant jeune prof, 2) Deux chambres de bonne dans un immeuble de style Hausmann à Paris, qu'il a hérité d'un oncle ou d'un grand-oncle sans enfants, 3) Une grosse maison héritée de ses parents dans une grande ville de province, dans une autre région où l'immobilier vaut beaucoup, ville et région touristique en plus. En plus, il est agrégé en fin de carrière (je pense qu'avec tout ce qu'il a, il va arrêter de travailler à 60 ans. Il a son agrégation depuis 20 ans, donc a travaillé moins que nous (15 heures au lieu de 18) en gagnant beaucoup plus, environ 500 Euros par mois en plus. Je pense qu'il paie l'impôt sur les grandes fortunes...

Doofie :  C'est vrai tout celà?

Dummie : Oui, il y a de quoi rêver.

Sottie : En plus, il est agrégé et parle moins bien allemand que nous et que nos Schnelly, Quicky....

Foolie : On a pas à porter de jugements de valeur, il a beaucoup travaillé pour avoir son agrégation...-

Doofie : Nous aussi, on a beaucoup travaillé et on est seulement bi-admissible, Bi-admissible, financièrement, ça nous fait comme si on avait un demi-échelon en plus, alors que agrégé comme lui, ça lui a donné au moins 15% de salaire en plus. Et il n'a pas de femme, pas d'enfants, pas de dépenses supplémentaires.

Foolie : Oui, il y en a qui ont de la chance... plus de chance que d'autres.

Dummie : Et quand il a eu son agrégaton, il y avait encore 70 places à l'externe, il était dans les 40ème, il n'y a plus que 35 places, il ne l'aurait plus maintenant ..

Sottie : Et il n'a pas du passer de CLES en plus, et de C2i2e.

....

Sweetie (dans son coin) : Quelles jalouses celles-là. Moi, j'aime bien ce collègue à elle, je l'ai eu comme prof, il parait que je prononce comme lui!

Softie (à ne pas confondre avec Sottie, surtout!) : C'est pour cela aussi qu'on a pas eu notre stage...

Smoothie : Oui, en plus ces vieilles profs sont riches : nous, pas de danger qu'on hérite tout de suite, nos parents sont jeunes...

Coolie : Mais Dummie a été jeune aussi, elle hérite à presque 60 ans, et tes parents sont propriétaires terriens, quand tu seras vieille comme elle, tu hériteras d'une grande fortune, tu auras beaucoup plus d'argent qu'elle...

....

(Revenons à notre groupe de vieilles profs...)

Sottie : A propos de propriétaires terriens, puisque j'entends ce mots de loin, j'ai eu une collègue qui avait hérité de la ferme de ses parents ou de ses beaux-parents...  Elle s'occupait de la ferme en même temps qu'elle était prof, elle avait des poules, des oeufs et tout ce que tu veux gratis...

Dummie : J'ai eu un collègue qui a hérité de ses parents dans une autre région. Ils avaient des vignes et une grande maison dans un village viticole et touristique. Il a revendu les vignes, enfin une partie, parce que, quand on est allé le voir il avait encore un grand terrain à perte de vue, des mirabelliers, des vignes... L'année suivante, lui et sa femme ont eu leur mutation pour le retour au pays. Ils se sont installés dans la grande maison, louant leurs granges à d'autres viticulteurs, et profitant de leur immense jardin. Et ils sont agrégés tous les deux. Et il fait encoer son vin grand cru sur le peu de vignes qui lui restent.

Sottie : Donc, récapitulons, pour être riche : 4500 Euros par mois et 750 000 Euros de richesse pécunière et de patrimoine, nous sommes toutes les quatre loin du compte...parents, Schnelly n'a rien eu du tout, sa mère vivait chez sa soeur quand elle est décédée, elle n'avait pas de bien à elle, elle n'avait plus rien à elle, sauf une ancienne armoire et ses vêtements. Quelques vieilles photos et quelques bibelots assez kitsch.

Dummie : Et si nous n'arrivons pas jusqu'à l'âge de 65 ans pour le travail, on risque de passer en dessous du seuil de pauvreté pour les revenus.

Sottie : Et s'ils parlent de la cotisation ou de l'impôt pour les retraites et qu'ils descendent à 2000 Euros, on perdra tout cela sur les économies que l'on fait pour la retraite...

Foolie : Oui, ça n'augure rien de bon, tout cela, surtout si la crise nous pique nos économies...

domino

vendredi, 29 juin 2007

Payer des impôts sur ce qu'on ne gagne pas....

Tous les mois mon salaire est amputé d'environ 200 Euros divisés en 2 ou 3 cotisations de solidarité. Il s'agit de la CSG, contribution solidarité générale. Je ne sais pas où cet argent va, mais c'est de l'argent que je donne sur le produit de  mon travail pour les autres. En plus on nous demande de travailler une journée de plus par an pour contribuer à la solidarité avec les plus démunis.

Le corps professoral est certes producteur en savoirs et en savoir-faires, mais il n'est pas producteur d'argent, donc à quoi cette journée solidarité peut-elle servir puisque nous n'avons rien à vendre qui produirait de l'argent pour aider les plus démunis?

Ceci, dit environ 10 % de notre salaire est déjà offert aux autres.

Mais le pire, c'est que si vous comparez le "Montant imposable du mois", avec le "Total du mois" (ce que l'on perçois rééellement, vous vous apercevrez que le "Montant imposable du mois" est de 100 Euros supérieur, au montant perçu. Car l'une de ces CSG est imposable Si bien que nous payons des impôts sur ce que nous ne recevons pas.

La CSG étant en elle-même un impôt retiré à la source, nous payons un impôt sur un impôt retiré du salaire.

Or, si nous donnions nous-même l'argent à une assocaition caritative, il serait déductible des impôts.

Si on additionne les CSG imposables de mon époux et de moi-même, et qu'on les déduit des impôts, nous nous rendons compte que nous passerions dans une catégorie inférieure d'impôts, car nous sommes juste en bas de la fourchette de notre catégorie.

Vous voyez ce que nous-même, nous perdons comme argent parce que nous donnons sans le souhaiter de l'argent pour les autres. Non seulement, nous donnons en contribution-solidarité environ chacun 200 Euros par mois, soit à deux 4800  Euros par an, mais en plus nous sommes imposables sur la moitié de cette somme que nous ne percevons pas, soit l'équivalent de plus d'un mois de salaire pour nous deux, sans avoir de treizième mois. Connaissez-vous un autre pays au monde qui oblige ses salariés et ses fonctionnaires non seulement à donner une partie de leur salaire à ceux qui sont au chomâge (souvent par leur faute, parce qu'ils n'ont pas assez bien travaillé en classe), mais en plus à payer des impôts sur ce qu'ils donnent). C'est pire que la gabelle ou la dîme du Moyen-Âge!

Comment voulez-vous dans ces conditions que notre pouvoir d'achat augmente ? Pourtant les professeurs, grands acheteurs de biens culturels (livres, disques, revues, entrées de spectacles) font aussi vivre certains secteurs économiques par ce qu'ils achètent... Certains secteurs économiques qui péricliteraient sans eux.

Je sais que lorsque nous étions jeunes mariés, alors que nous étions encore auxiliares (j'ai réussi mon CAPES après deux ans de mariage), il y a plus de trente ans de cela, notre pouvoir d'achat était plus fort que maintenant. Comme nous étions plus en forme physiquement on pouvait se permettre de passer des vacances sous la tente, avec un matelas pneumatique qui se dégonflait au bout de quelques nuits, sans conséquences fâcheuses pour notre santé (maintenant on attraperait vite des rhumatismes et on est obligé de prendre des hébergements en dur). Donc, en fait les besoins en confort augmentent avec l'âge pour des raisons de protection de sa santé, mais le pouvoir d'achat qui lui a depuis lors diminué par rapport à notre salaire de l'époque, même en montant dix échelons,  ne nous permet plus de passer de longues périodes hors de chez nous, et ceci sans loyer à payer (à l'époque nous payiions un loyer, mais nous avons trimé pour acheter la maison).

Avant on pouvait encore aller dans la famille de mon époux en Allemagne, mais depuis que sa mère est décédée, plus personne n'a de place pour nous.... Et l'Allemagne est chère.

Dans les jumelages, c'est toujours un de mes anciens collègues qui a le beau rôle et accompagne en Allemagne même des musiciens, alors qu'en tant qu'agrégé, il gagne 500 Euros par mois de plus que moi. Il accompagne en Allemagne même des musicients, alors qu'il n'a aucune notion de musique et ne connaît aucun terme musical, et que j'ai moi-même une équivalence d'allemand musicologique. Mon époux et moi, devons nous contenter dans les jumelages de parler allemand avec les allemands qui viennent en France. Parce que Monsieur mon ancien collègue agrégé profite de toutes les occasions pour aller en Allemagne en faisant  des économies. Bon, je n'ai peut-être pas besoins de bain linguistique puisqu'on me prend pour une allemande et que l'inspecteur a écrit que mon collègue agrégé devait parfaire sa prononciation ! (Ce ne sont pas les meilleurs qui ont l'agrégation, paraît-il... Même les jurys d'agrégation vous le disent).

Quel rapport avec le sujet de la note? Si, il y en a un et un bon : Avec l'argent que nous dépensons de force pour la contributions solidarité, on pourrait, nous profs de langues, se payer quelques séjours dans les pays de la langue qu'on enseigne. Un besoin que n'ont pas les professeurs de mathématiques ou de français.

domino