Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 29 juin 2007

Payer des impôts sur ce qu'on ne gagne pas....

Tous les mois mon salaire est amputé d'environ 200 Euros divisés en 2 ou 3 cotisations de solidarité. Il s'agit de la CSG, contribution solidarité générale. Je ne sais pas où cet argent va, mais c'est de l'argent que je donne sur le produit de  mon travail pour les autres. En plus on nous demande de travailler une journée de plus par an pour contribuer à la solidarité avec les plus démunis.

Le corps professoral est certes producteur en savoirs et en savoir-faires, mais il n'est pas producteur d'argent, donc à quoi cette journée solidarité peut-elle servir puisque nous n'avons rien à vendre qui produirait de l'argent pour aider les plus démunis?

Ceci, dit environ 10 % de notre salaire est déjà offert aux autres.

Mais le pire, c'est que si vous comparez le "Montant imposable du mois", avec le "Total du mois" (ce que l'on perçois rééellement, vous vous apercevrez que le "Montant imposable du mois" est de 100 Euros supérieur, au montant perçu. Car l'une de ces CSG est imposable Si bien que nous payons des impôts sur ce que nous ne recevons pas.

La CSG étant en elle-même un impôt retiré à la source, nous payons un impôt sur un impôt retiré du salaire.

Or, si nous donnions nous-même l'argent à une assocaition caritative, il serait déductible des impôts.

Si on additionne les CSG imposables de mon époux et de moi-même, et qu'on les déduit des impôts, nous nous rendons compte que nous passerions dans une catégorie inférieure d'impôts, car nous sommes juste en bas de la fourchette de notre catégorie.

Vous voyez ce que nous-même, nous perdons comme argent parce que nous donnons sans le souhaiter de l'argent pour les autres. Non seulement, nous donnons en contribution-solidarité environ chacun 200 Euros par mois, soit à deux 4800  Euros par an, mais en plus nous sommes imposables sur la moitié de cette somme que nous ne percevons pas, soit l'équivalent de plus d'un mois de salaire pour nous deux, sans avoir de treizième mois. Connaissez-vous un autre pays au monde qui oblige ses salariés et ses fonctionnaires non seulement à donner une partie de leur salaire à ceux qui sont au chomâge (souvent par leur faute, parce qu'ils n'ont pas assez bien travaillé en classe), mais en plus à payer des impôts sur ce qu'ils donnent). C'est pire que la gabelle ou la dîme du Moyen-Âge!

Comment voulez-vous dans ces conditions que notre pouvoir d'achat augmente ? Pourtant les professeurs, grands acheteurs de biens culturels (livres, disques, revues, entrées de spectacles) font aussi vivre certains secteurs économiques par ce qu'ils achètent... Certains secteurs économiques qui péricliteraient sans eux.

Je sais que lorsque nous étions jeunes mariés, alors que nous étions encore auxiliares (j'ai réussi mon CAPES après deux ans de mariage), il y a plus de trente ans de cela, notre pouvoir d'achat était plus fort que maintenant. Comme nous étions plus en forme physiquement on pouvait se permettre de passer des vacances sous la tente, avec un matelas pneumatique qui se dégonflait au bout de quelques nuits, sans conséquences fâcheuses pour notre santé (maintenant on attraperait vite des rhumatismes et on est obligé de prendre des hébergements en dur). Donc, en fait les besoins en confort augmentent avec l'âge pour des raisons de protection de sa santé, mais le pouvoir d'achat qui lui a depuis lors diminué par rapport à notre salaire de l'époque, même en montant dix échelons,  ne nous permet plus de passer de longues périodes hors de chez nous, et ceci sans loyer à payer (à l'époque nous payiions un loyer, mais nous avons trimé pour acheter la maison).

Avant on pouvait encore aller dans la famille de mon époux en Allemagne, mais depuis que sa mère est décédée, plus personne n'a de place pour nous.... Et l'Allemagne est chère.

Dans les jumelages, c'est toujours un de mes anciens collègues qui a le beau rôle et accompagne en Allemagne même des musiciens, alors qu'en tant qu'agrégé, il gagne 500 Euros par mois de plus que moi. Il accompagne en Allemagne même des musicients, alors qu'il n'a aucune notion de musique et ne connaît aucun terme musical, et que j'ai moi-même une équivalence d'allemand musicologique. Mon époux et moi, devons nous contenter dans les jumelages de parler allemand avec les allemands qui viennent en France. Parce que Monsieur mon ancien collègue agrégé profite de toutes les occasions pour aller en Allemagne en faisant  des économies. Bon, je n'ai peut-être pas besoins de bain linguistique puisqu'on me prend pour une allemande et que l'inspecteur a écrit que mon collègue agrégé devait parfaire sa prononciation ! (Ce ne sont pas les meilleurs qui ont l'agrégation, paraît-il... Même les jurys d'agrégation vous le disent).

Quel rapport avec le sujet de la note? Si, il y en a un et un bon : Avec l'argent que nous dépensons de force pour la contributions solidarité, on pourrait, nous profs de langues, se payer quelques séjours dans les pays de la langue qu'on enseigne. Un besoin que n'ont pas les professeurs de mathématiques ou de français.

domino

 

Les commentaires sont fermés.