vendredi, 06 avril 2012
La conscience (3)
Roman-théâtre
Doofie ma personnage de roman-théâtre, est en train d'écrire dans son journal les pensées que lui a inspiré un article sur la Conscience, destiné aux élèves de Terminale qui prépare leur baccalauréat.
Dans le journal de Doofie
Il y a encore autre chose que j'ai relevé, poursuit Doofie dans son journal, le "Je pense, donc je suis" de Descartes, semble être pour tous les philosophes actuels quelque chose d'irréfutable. Au moins, lui ne s'est pas comme Shakespeare, posé la question "Etre ou ne pas être". Il affirme : "Je suis!"
"Je suis", signifie "J'existe"!
Mais voilà, n'a-t-il pas mis la charrue avant les boeufs?
En effet, il affirme qu'il pense, donc que c'est la pensée qui détermine son existence. Or, l'odinateur que j'ai devant moi, les livres et les dictionnaires que j'ai autour, pensent-ils? Non, bien que plein de données et de connaissances, ils ne pensent pas, mais ils existent.
Et même ma veste, suspendue là-bas au porte-manteaux, l'escalier qui monte à l'étage, existent, donc, ils sont, et pensent-ils? Non, ils ne pensent pas.
Donc, la maxime de Descartes, "Je pense, donc je suis" est facilement réfutable. Une chose qui ne pense pas existe quand même.
Je me suis demandée si on ne pouvait pas dire l'inverse : "Je suis, donc je pense". Il est indéniable que la pensée ne peut exister sans le cerveau, sauf dans la religion, ou le Verbe, la Parole divine, existe sans corps, puisque l'on a écrit "Et le Verbe s'est fait chair!", donc dans la religion la pensée existe sans le corps, mais seulement dans la religion. Et la religion n'est pas forcément vraie, alors qu'une maxime philosophique peut être vraie, si elle est mathématiquement ou logiquement démontrée.
En ce qui concerne l'homme proprement dit, et dans une existence terrestre (et non dans une existance dans l'au-delà où , la pensée ne peut exister seule, à condition que cette existence existe), la pensée existe avec le corps. Si la pensée émane du cerveau et est formée par lui uniquement, alors c'est le fait que le cerveau existe en tant que partie physique du corps, qui détermine le fait d'exister. C'est une conception tout à fait matérialiste. Ce serait notre matière grise et elle uniquement, qui serait la source de notre pensée et alors j'écrirais : "C'est parce que mon cerveau existe, que je pense!" ou "c'est parce que mon cerveau est, que je pense" "Mon cerveau est, donc je pense".
C'est donc l'existence de mon cerveau qui pense et détermine ma pensée. Et au plus, j'ai un cerveau bien fait qui peut contenir beaucoup de choses, au plus je suis intelligent(e), sinon, cela n'expliquerait pas pourquoi certains ont 50 de QI alors que j'en ai 132 et Dummie 132, bien que je trouve Dummie très intelligente!
(Dummie quand elle lira ces lignes : "Merci, Doofie, smack, je te fais une grosse bise sur la joue...")
(Sottie pensera en lisant ces lignes "Klugy a sûrment 50 de QI!" Et oui, souvenez-vous du fameux Klugy, le prof qui était dans la salle des profs du collège où Sweetie faisait son stage de CAPES, qu'elle a râté d'ailleurs... parce qu'elle n'était pas gentille avec Doofie, sa conseillère pédagogique...)
Bon, l'intelligence est un autre chapitre, nous n'allons pas donc réfléchir à la richesse de la pensée qui émane d'un cervau aux ciconvolutions très compliquées.
Y-a-til autre chose que la simple matière grise et les échanges chimiques qui provoquent la pensée dans le cerveau, telle qu'une âme, une aura? Ce sont des questions qui concerne la religion, ou en philosophie, la métaphysique, mais nous entrons alors dans le domaine du non-matériel, du non- démontrable. Or, la pensée philosophique est basée sur des démonstrations et nous entrons alors en métaphysique dans le domaine du "Il se peut que...." et non plus dans le domaine du "Il est"!
Ce qui est donc sûr c'est que c'est l'existence de mon corps, donc de mon cerveau qui provoque ma pensée. Donc, je peux dire, non pas "Je pense, donc je suis", ni "Je suis, donc je pense", ce qui serait plus logique déjà, mais 'Mon corps existe, donc je suis". ce "Mon" est très important, car ce n'est pas le corps de n'importe qui, le cerveau de n'importe qui, qui provoque ma pensée, mais mon corps à moi, mon cerveau à moi.
Mais sur un plan purement matérialiste, c'est quand même cette existence de mon cerveau, donc de mon corps, qui provoque ma pensée. Donc, mon corps est, donc je pense. Ou "Je suis, donc je pense". Et nous affirmons donc l'inverse de Descartes.
Mais maintenant, si nous retournons au début de notre démonstration, nous avons vu qu'une chose qui existe comme un ordinateur ou un manteau ou un livre, ne pense pas. Donc, l'existence ne provoque pas la pensée. Je dirais donc que ce qui fait que l'on pense est autre chose que l'existence du corps en tant qu'objet physique ayant une forme et un contenu. Ce peut-être alors soit quelque chose de transcendantal, soit la vie. Et je dirais donc que ce qui anime notre pensée c'est la vie qui est dans notre corps et notre cerveau.
En effet, un objet inanimé, par exemple, un manteau, ne peut penser, par contre un être animé, peut penser. Donc, ce qui provoque la pensée, c'est ce qui anime, anima (qui signifiel'âme, mais cela fait trop religieux), le souffle de vie, - les animaux sont comme leur nom l'indique, aussi animés, les animaux animés, donc ont le souffle de vie, qui provoque une pensée, peut-êtrte rudimentaire chez eux, mais qui émane aussi de la vie, de leur animation -.
Donc, je ne peux ni dire, "je pense, donc je suis", ... ni "je suis, donc je pense", mais je peux dire "Je vis, donc je pense." ou "je suis un être animé, donc je pense."
C.Q.F.D.
Mais d'où vient la vie qui nous fait penser, l'"anima", c'est un grand mystère du monde... et on est dans le domaine de la métaphysique. Ceux bassement terrestres diront "C'est parce que père et mère nous ont fait, que l'on vit", mais ici, il ne faut pas nous prendre pour aussi terre à terre... on ne parle pas de cela, car sinon, on dirait "Et d'où vient la vie de père et mère, et d'où vient la vie du premier humain, et d'où vient celle du premier animal qui s'est animé sur la terre?"
Doofie
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Merci, ma chère Doofie pour cette excellente démonstration, donc, tu existes ma Doofie, cher petite personnage de théâtre, tu es un être animé, cher personnage de roman-théâtre, puisque tu vis. Et tu penses et je publie tes pensées.
domino
14:26 Publié dans La Philosophie de l'i-grimoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, être, pensée, doofie