vendredi, 06 juillet 2007
Les souvenirs...
Quand on regarde les vieilles photos de l'enfance ou que l'on pense à cette période de notre vie, on voit cette époque de très loin comme un film, comme quelque chose que nous fûmes, mais qui nous est pratiquement déjà étranger. Ceux qui sont partis depuis longtemps, sont déjà dans la nuit du temps, dans des contrées enveloppées de brume. On les aime encore, on les admire, on les taquine encore de notre pensée, si enfant, nous nous apecevions de leurs travers.
Quand je regarde mes i-grimoires, mes écrits, mes images électroniques d'il y a un an ou plus, j'ai l'impression de mélancolie d'une époque encore présente à l'esprit, alors que des paysages bleutés, rosés, que des monuments désuets, que les siècles passés et l'infinie tristesse des verts bleutés hivernaux s'envolaient sur la toile à l'assaut du monde, alors que plus rien ne retenait les mots et les formes de tourner dans le monde envahissant la planète de l'infinie tristesse de ces lieux... de l'immense nostalgie des couleurs pastelles et grisées de nos alentours...
... de ces lieux qui tel mon jardin dans les soirées d'été, à la nuit tombante, respire la beauté et l'ineffable douceur des brises claires et fraîches, quand le mystère de la lumière qui disparaît vers le levant et s'adoucit vers le couchant, quand le secret des herbes hautes, des buissons fleuris et sauvages empêchent que l'on en atteigne sans crainte le fond, sans crainte de ce qui s'embusque dans les herbes et les haies, comme si nous étions aux premiers jours du monde des êtres sans défense et sans armes.
La brise fraîche fait frissoner, le mystère vespéral qui s'empare de la végétation, quelque cris d'oiseaux qui s'attardent dans le ciel, le rossignol qui commence sa douce chanson, le cri strident et effrayant de la chouette-effraie, tout cela nous emporte dans le commencement du monde, dans ses peurs de contrées immenses que l'homme entamait pour la première fois de son pas, dans le matin de la vie sur terre...
Nous sentons, quand les étoiles commencent à percer la voûte céleste qui devient comme le bleu des habits des marins, le vaisseau Terre nous emporter dans l'univers où nous sommes de minuscules corpuscules, d'infimes particules peut-être englobées dans un autre corps ou flottant dans un univers sans fin...
domino
23:40 Publié dans Les Mémoires d'une i-grimoirienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prose poétique, poèmes en prose, poèmes, poème
mardi, 03 juillet 2007
Dix secrets inavouables
Pour l'inspiration, cliquez ici.
J'aime le ciel bleu, mais je n'aime pas les fortes chaleurs,
J'aime le bruit de la pluie, mais je n'aime pas l'humidité,
J'aime le vert des plantes, mais je n'aime pas les orties qui me piquent,
J'aime les abeilles et le miel, mais je n'aime pas qu'elles me piquent,
J'aime la mer, mais je n'aime pas me noyer,
J'aime le soleil, mais je n'aime pas les coups de soleil,
J'aime la neige, mais je n'aime pas rouler sur les routes enneigées,
J'aime les animaux, mais je n'aime pas la viande,
J'aime les élèves, mais je n'aime pas les chefs d'établissement,
J'aime être en bonne santé, mais je n'aime pas les médecins.
domino
08:50 Publié dans La Philosophie de l'i-grimoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, poèmes, poésies, goûts
lundi, 02 juillet 2007
O bruit doux....
On n'a plus l'habitude... Pendant la première moitié du printemps, on ne l'avait plus entendu, ce bruit qui envahit tous les pores de la maison, son toit, ses gouttières, les terrasses, le balcon, les murs, les persiennes, les coins des fenêtres, les vitres .... On l'avait oublié ce bruit....
Ce bruit qui tient à la fois du roucoulement du pigeon, de la roulade du rossignol et du crépitement du feu.
La première fois qu'on l'a entendu quelques secondes, puis une minute, on s'est dit... : "Mais qu'est-ce que c'est? Un chat qui se frotte sur la persienne? Un oiseau qui frôle le toit de ses ailes?" Puis le petit crépitement s'est tu.
C'est arrivé plusieurs fois, le bruit était souvent accompagné de quelques bruits plus forts qui nous donnaient à croire que quelque feu d'artifice était tiré dans le coin, et de quelques lueurs rapides et blanches.
Puis le bruit est arrivé ce soir, tenace, long, fort, le bruit qui amène l'apaisement après la chaleur, quand dans mon enfance le temps se faisait si lourd qu'on ne savait plus rien faire, et que les lumières et les roulements de tambours passés, en Juillet, le bruit s'installait pour trois jours d'affilée.
Le bruit est venu, persistant, fort, il a apporté avec lui quelques frissonements qui font que la peau devient granuleuse et se hérisse dans ses pores, comme si notre peau répondait à l'humidité qui semble envahir notre coquille de briques rouges, comme si la fraîcheur de l'air perçait la peau de notre maison, pour caresser la nôtre. Et alors, le bruit des goutières gargouillantes, des tuiles dégoulinantes, des cheneaux débordants, des balcons s'égouttant, des vitres lustrées par des ruisseaux transparents, des portes humectées par des battements de salves aqueuses, le bruit va s'amplifiant, puis perdure, et dure, et dure encore, des flots qui feront déborder les rivières se déversant sur des contrées naguére humides, et qui sans le bruit risqueraient de se déssécher.
Et alors, je me souviens de flots qui humectaient la maison des vacances, du bruit qui battait sur le jardin fleuri, après les mi-août de mon enfance.
Je me souviens, pas assez longtemps... Le bruit qui jadis durait trois jours, parfois une semaine est parti, le bruit doux,
"O bruit doux de la pluie,
Par terre et sur les toits,
Pour un coeur qui s'ennuie,
O le chant de la pluie",
récite en mon coeur, par coeur, mon contemporain des siècles passés*. Et le bruit est parti et déjà
"Le ciel est par dessus les toits,
Si bleu, si calme,"*
et déjà l'été revient, après un élan automnal, l'été et sa chaleur, qui nous donne la torpeur, tandis que le bruit doux et humide résonne encore en écho dans notre mémoire et nous apporte un peu de tiédeur.
domino
*Les vers sont de Verlaine, 19ème siècle, le texte en prose est de moi, domino.
19:50 Publié dans Littérature i-grimoiresque | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Verlaine, pluie, météo, prose poétique, poésie, poèmes, poème
dimanche, 22 avril 2007
Pensée du jour
Pensons, pensi, pensa...
je ne sais pas quoi écrire....
pensons, repensons, repensa...
repassa...
pensons,
pinson qui chante,
Mes amis faut-il en rire?
La pensée est le propre de l'homme,
a dit quelqu'un quelque part.
domino
12:05 Publié dans Pensée du jour | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, poème, aphorisme, pensée
dimanche, 15 avril 2007
Le printemps ou l'été ?
La petite pixie m'a dit :
"Vingt-sept degrés
C'est l'été!
Et j'ai mis ma jolie robe
Sous les branches d'adobe,
L'été ?
On n'est pas encore en mai...
Passer de l'hiver à l'été
Le printemps n'aura duré
Que deux ou trois semaines
Amènes.
Eliot a vu ma robe
De soirée
Et ne me trouve pas snob,
Il a dit : "Adorée",
Nous irons ensemble
Sous les trembles
Quand les vacances
Arriveront
En juillet
Nous promener
Dans les environs
A la cadence
Des avirons
Sur la rivière
légère."
Alors j'ai dit
à Eliot, "Oui
pour la vie".
Et Eliot a dit :
"Merci,
ma petite pixie".
domino, pour la petite pixie dans poèmes de la petite pixie n° 18
14:50 Publié dans La petie pixie, poèmes 13 à 18 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poèmes, poésie, poème, petite pixie