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vendredi, 10 novembre 2006

Les légendes ont du vrai.. ???

Je viens de lire dans une revue allemande une nouvelle extraordinaire qui réjouira tout ceux qui pensent par exemple que la ville d'Ys a vraiment existé... Mais il n'est bien sûr ici question, ni de la ville d'Ys, ni de Bretagne, mais bien d'Allemagne et plus particulièrement du Pays Souabe.

Je lisais il y a quelques années des livres de Contes pour le programme de l'agrégation. Quel rapport avec la ville d'Ys me direz-vous ?

Et bien... Voilà que l'on a fait en Allemagne une découverte qui prouverait que l'un de ces contes avait du vrai.

Dans nos contes à lire, il était parfois question d'Ondines. Par exemple dans Undine de la Motte Fouqué, où une Ondine s'était perdue dans un lac (souabe, lui aussi) et où recueilli par des pêcheurs qui vivaient au bord du lac, elle finit par trouver chez eux son âme soeur, un être humain qui en lui donnant une âme lui fit perdre son immortalité d'Ondine.

Toujours du Pays Souabe, nous eûmes un autre livre à lire. L'année suivante, car nous sommes restés deux ans dans les Contes. Il s'agissait d'un conte de Mörike nommé Hutzelmännchen. Un Hutzelmänchen, c'est un petit homme qui nous veut du bien, un peu comme les petits nains de Blanche Neige, ou ceux qui pendant la nuit vont aider le petit tailleur à satisfaire les commandes impossibles qu'on lui a demandé.

Notre Hutzelmännchen va ici aider Seppl, un apprenti cordonnier à faire son tour de compagnon, en lui offrant deux superbes chaussures magiques qui ne lui apporteront que du bonheur. Seulement voilà, notre petit cordonnier ne met qu'une seule chaussure magique, et garde son autre chaussure normale, tandis qu'il laisse par hasard la deuxième chaussure sous un pont. C'est sa future femme qui par hasard ramasse l'autre chaussure et après bien des péripéties, notre petit cordonnier va retrouver sa bien-aimée et se marier avec elle, parce que les deux chaussures s'attirent l'une l'autre, notre petit cordonnier connaîtra bien des retours en arrière (et pour cause!) avant de revenir au pays où grâce aux retrouvailles des deux chaussures, il vivra enfin heureux.

Mais où est ma légende qui se réalise dans tout cela ???? La voici :

A l"intérieur du conte de Mörike est une légende dans la légende. On raconte cette légende à notre petit cordonnier alors qu'il aborde la ville de Blaubeuren.

La ville de Blaubeuren, tout comme les autres villes dont il est question dans ce Conte, Stuttgart et Ulm existe vraiment. Et dans Blaubeuren il y a encore actuellement tout comme dans le Conte de Mörike, une curiosité qui s'appelle le Blautopf et c'est précisément au bord de ce Blautopf, cette "marmite bleue" que se trouve une auberge où est hébergée notre petit et sympathique Seppl.

Le Blautopf est un bassin profond de couleur bleue formé par la source de la rivière, la Blau.

Dans cette auberge on raconte à Seppl la légende du Blautopf... de la marmite bleue. Cette légende est la suivante :

On raconte que ceux qui plongent dans le Blautopf n'en reviennent jamais, s'ils décident d'en toucher le fond, car ce Blautopf apparemment n'a pas de fond. Au bord du Blautopf très loin dans les profondeurs il y a l'entrée d'une grotte, et cette grotte est paraît-il splendide. Il y a une très grande salle dans laquelle se trouvent des mobiliers somptueux ornés d'or et de pierres précieuses. Et beaucoup de pièces tout autour reliées par des couloirs dans lesquelles se trouvent d'autres pièces d'un château souterrain.

Dans ce château souterrrain vit une ondine très belle, une reine ondine bannie de son royaume à l'embouchure du Danube près de la Mer Noire, royaume dont  elle est la reine et dont son époux un Roi des créatures aquatiques l'a chassée parce que cette princesse des eaux avait perdu le rire et le sourire. Et notre ondine ne pourrait rejoindre le royaume de son époux que lorsqu'elle aurait ri ou souri 5 fois.

Je ne me souviens plus tout à fait du Conte, mais d'après mes souvenir c'est Seppl qui va réussir à la délivrer en la faissant rire pour la cinquième fois et à pénétrer dans son royaume, reliant ensemble plusieurs strates du temps, et reliant cette légende des années 1500 à son présent du début du 19 ème siècle.

Et voilà que maintenant c'est notre présent qui réintervient dans ces deux légendes du passé.

En effet des explorateurs viennent de découvrir, il y a seulement un mois, sous le Blautopf (la marmite bleue) de Blaubeuren une grotte... avec une immense salle de 150 mètres de long, sur 70 m de large, ce qui constitue la plus grande salle de grotte jamais découverte dans le Jura Souabe, Et de cette salle un couloir "führt ins Ungewisse", mène dans l'incertain. (les mots entre guillemets sont dans la Glücksrevue de cette semaine...)

Peut-être une résurgence ? D'eau du Danube....? (c'est mon interprétation) ce qui expliquerait la légende et il semblerait qu'au 15ème siècle et avant des plongeurs aient déjà plongé dans le Blautopf et en aient rapporté cette légende d'un très beau palais et d'une très grande salle de festins. Il semble bien que tous les plongeurs ne soient pas restés dans le trou d'eau, même s'ils navaient pas des moyens de plongée moderne et que cette grotte la grotte de l'Ondine était connue depuis fort longtemps, mais que l'on en avait gardé le souvenir que dans les Contes.

Une chose me chagrine. D'après ma souce, les explorateurs ont appelé cette grotte "Apokalypse". C'est dommage, quel rapport avec une apocalypse, cette grotte qui avait déjà une histoire légendaire, je l'aurais plus simplement appelé Undinenpalast, le palais de l'Ondine...

En tout cas cette découverte montre que toute légende n'est pas sans fondement...

domino

vendredi, 16 juin 2006

La poésie allemande

Il y a de très beau textes dans la poésie allemande et je serai heureuse de vous en faire découvrir bientôt quelques uns par la traduction d'oeuvres du domaine public (auteurs morts depuis plus de 70 ans).

domino

jeudi, 15 juin 2006

Verlaine. Bac 2.

Voci le texte qui

a) Etait à commenter dans le sujet 1a du bac technologique.(question II-1)

b) Etait à utiliser pour la comparaison de la question 1-1.

c) Faissait partie du corpus des sujets II-2 et II-3.

Pour les consignes des sujets voir ma note Bac 1.

 

 L'échelonnement des haies

Moutonne à l'infini, mer

Claire dans le brouillard clair

Qui sent bon les jeunes baies.

 

Des arbres et des moulins

Sont légers sur le vert tendre

Où vient s'ébattre et s'étendre

L'agilité des poulains.

 

Dans ce vague d'un Dimanche

Voici se jouer aussi

De grandes brebis aussi

Douces que leur laine blanche.

 

Tout  à l'heure déferlait

L'onde, roulée en volutes,

De cloches comme des flûtes

Dans le ciel comme du lait.

Stickney, 75.

 

(Extrait de Paul Verlaine, Sagesse III, 1881.)

1) Est-ce que quelqu'un sait pourquoi il est écrit à coté du poème Stickney 75. Est-ce une nomenclature comme les BWV de BAch ou les KV de Mozart? Ou le lieu et l'année ou le poème a été écrit ? En Angleterre ?

2) Explication

Il ne s'agit pas ici de la réalisation d'un des trois sujets évoqués plus haut, mais de préliminaires explicatifs servant ensuite à mieux cibler le sens du poème pour réaliser l'une de ces trois questions.

A- Pour les professeurs : Des entraves de contexte interne, entraves linguistiques.

B- Pour les élèves : Des difficultés liées au lexique employé et au style.

A. Entraves grammaticales et stylistiques :

Personification d'éléments de la nature et glissement du réel sujet du verbe vers un autre sujet. Pronominalisation inhabituelle du verbe.

Exemples :

- "Où vient s'ébattre et s'étendre

L'agilité des poulains".

-"Voici se jouer aussi

De grandes brebis..."

Dans le premier exemple, les verbes "s'ébattre et s'étendre" devraient avoir comme sujets les "poulains", en réalité ce sont les poulains qui "s'ébattent et s'étendent" et non leur agilité. Il y a eu ici un glissement du sujet réel du verbe les poulains, vers la base du groupe nominal contenant en complément du nom (génitif) les poulains.

Si l'on lit rapidement cette strophe, on comprend bien que ce sont les poulains qui s'ébattent et s'étendent, mais le poète a préféré donner comme sujet à ces verbes l'agilité ce qui donne un rythme à sa strophe et lui permet de terminer le quatrième vers avec le nombre de pieds voulus dans ce quatrain aux vers hexamétriques (de sept pieds) et à faire rimer "poulains" avec "moulins" (J'écris de la poésie, donc je peux m'en douter).

Peut-être est-ce la raison la plus plausible qui le plus prosaïquement du monde a amené Verlaine à employer cette licence poétique, mais le lecteur, lui, comprendra que dans cette licence poétique il s'agit d'une personification de l'agilité; examinons la concordance entre le sens d'"agilité" et les verbes dont ce mot est le sujet. l'agilité (des poulains) s'ébat, ces deux mots concordent bien ensemble, pour s'ébattre, les poulains ont besoin d'agilité, donc cette image est tout à fait compréhensible.

Par contre, là où la chose se complique, c'est quand "l'agilité" (des poulains) s'étend ! On imagine aisément un poulain s'étendre avec agilité, Ici, c'est seulement le mouvement de s'étendre qui est concerné par l'agilité. Mais malgré cela l'expression indique une idée de repos. Il pourrait s'agir ici d'un procédé stylistique appelé oxymorre qui met en face l'un de l'autre et dans un seul élan du sens deux concepts radicalement opposés : ici, l'agilité et le repos. C'est dans ce procédé qu'on appelerait en allemand la Verfremdung, le fait de décontenancer le lecteur par des procédés littéraires inhabituels, que réside le caractère poétique donné à l'expression et la poésie.

On peut rapprocher de ce procédé celui du deuxième exemple :

On peut se demander dans ce poème où les couleurs ("vert tendre", "laine blanche", "ciel comme du lait") ou les atmosphères évoquant des couleurs ("mer claire", "brouillard clair", "vagues") et des choses colorées ("baies", "laine", "onde"), ce que peut évoquer le mot "jouer". Théoriquement, on pourrait penser que ce soient les moutons qui jouent et le pronom réfléchi "se" aurait été ajouté comme licence poétique. Des lecteurs modernes pourraient penser à l'expression "Je me la joue tranquille (cool)". Mais cette expression est trop moderne pour servir ici de base à l'explication, avec Verlaine, nous sommes au 19ème siècle, et pas au 21ème !  Ici l'expression "se jouer", est plutôt relative aux couleurs et aux atmosphères, C'est la douceur et la couleur blanche des moutons qui avec le blanc  du brouillard laiteux et  le vert des haies et des prairies domine dans ce poème bicolore et  se joue dans cette ensemble aux nuances  veloutées.

Donc, la pronominalisation de "jouer" permet au poète de non pas mettre en valeur le mouvement du à la présence de moutons, mais au contraire permet d'ajouter à l'ensemble la douceur de leur laine blanche. Tout comme dans l'oxymorre, "s'étendre l'agiilité", un mot indiquant un mouvement "jouer" est contredit par d'autres concepts indiquant la douceur et une certaine immobilité du paysage où les mouvements des poulains sont quasiment imperceptibles.

B- Entraves lexicales :

1) "moutonner" : on dit que la mer a des moutons quand il y a un peu d'écume,mais cependant pas de grandes vagues ; le moutonnement des vagues décrit alors la succession horizontale, un peu irrégulière des rangées de vagues que nous voyons devant nous, lorsque nous regardons de la plage vers la mer. Ici ce sont les haies qui disposées les unes derrière les autres entre les prairies donnent au paysage cet aspect de mer et de vague. Cet aspect est d'ailleurs renforcé par la présence des poulains et des moutons qui se déplacent légèrement comme des vagues qui moutonnent, Et par les effets sonores des cloches dans la dernière strophe dont les ondes sonores déferlent et se déroulent comme de l'eau, la comparaison avec les vagues, métaphore filée de la première à la dernière strophe, est latente dans le poème et même le mot "vague" du premier vers de la troisième strophe peut être considéré comme étant à double sens.

2) "l'échelonnement" : dans le mot "échelonnement", vous entendez les mots "échelle" et "échelon" qui sont de même racine étymologique. Dans une échelle, vous gravissez des barreaux qui sont situés à égale distance les uns des autres. Lorsque vous gravissez des échelons qu'ils soient réels (sur un escalier de bois dans une forêt par exemple ou sur un petit escalier vous permettant d'escalader les haies) ou ficitifs (les échelons d'une carrière de fonctionnaire, par exemple), vous trouvez ces échelons sensiblement à égale distance les uns des autres, mais toujours espacés l'un de l'autre.

Concernant  l'échelonnage des haies, il s'agit d'un espacement dans l'espace  des haies, qui, lorsqu'on les regarde de loin produisent un effet de barres horizontales espacées les unes des autres, semblables à des échelons que de l'oeil on peut gravir d'un saut. Cet échelonnement est le même que celui de la mer dont les vagues successives forment des barres horizontales devant vous. D'ailleurs le mot "mer" arrive dès le troisième vers.

3) "des baies", pour ceux d'entre vous qui n'habitent pas à la campagne, il ne s'agit pas des baies et golfes de la mer, mais de petits fruits, tel que le cassis, les groseilles, le cynodorrhon, le fruit d'églantier. On parle souvent de "baies pour les oiseaux". En allemand et en anglais les noms de ces fruits contiennent d'ailleurs le mot générique pour la baie, "berry" en anglais et "Beere" en allemand. Cependant, il est possible qu'il y ait un jeu de mot, effet de style recherché par l'auteur entre ces baies et la métaphore de l'onde déferlante, mais ceci n'est pas certain. Peut-être cependant Verlaine a-t-il choisi ce mot plutôt que "fleurs" ou "boutons", ou"bourgeons" ou "feuilles" ou simplement pour la rime, mais, même au cas où il ne l'aurait pas fait exprès, l'effet est réussi.

4) "volutes", le sujet vous donne en note de bas de page l'explication "spirales". On ne peut pas dire vraiment, même si la forme en est sensiblement la même que le mot "volute" soit l'équivalent du mot "spirale". Une spirale est généralement formé par un solide. On parle d'escalier en spirale. Des volutes, peuvent être soit des effets de peinture ou architecturaux, mais plats, formé par des bas-reliefs ou des dessins dans une mosaïque ou une peinture. Leur tracé n'est pas aussi régulier que celui d'une spirale. Généralement, on parle de volutes de fumée. La fumée se disperse dans l'air en formant des espèces d'arabesques qui à certains endroit se retournent sur elle-meme, formant un angle. Ici, c'est le son des cloches qui se propage dans l'air d'une façon tantôt régulière, tantôt irrégulière, s'amplifiant et diminuant comme les couloirs de fumées qui forment des volutes ne sont pas en tout endroit d'une largeur égale, Le bordon et la clochette ne sonnent pas de la méme façonn mais les vibrations, la résonnance et l'écho de leurs sons conjugués vont s'enflant et se rétrécissant au travers de la campagne.

5) "déferler", ce mot s'emploie pour les vagues qui déferlent les unes après les autres, la plupart du temps vers la plage ou la côte. Pour la plupart d'entre nous, le déferlement des vagues est associé au bruit fracassant d'eau qui se brise sur les rochers ou au roulement des vagues qui s'échouent sur la plage en se retournant et se déroulant.

Ici, le poète associe le bruit du déferlement de l'onde avec le déferlement des vibrations sonores des cloches.

D'ores et déjà, après avoir étudié les principales difficultés lexicales et syntaxiques de ce poème nous pouvons en dégager une partie du sens. Et nous avons commencé à montrer les procédés poétiques qu'emploie Verlaine pour "faire de la Poésie".

(A suivre).

(Rappel : Ce poème a été donné il y a deux jours dans le sujet de l'épreuve anticipée de français (classe de première) de toutes les sections de baccalauréat technologique.)

Réf. 6FRTEME1

domino pour les explications, Verlaine pour le poème (Le poème de Verlaine datant du XIXème siècle, est du domaine public).

Je suis, à cause du temps limité de connection, obligée de publier ma note en plusieurs fois et je ccorrige les fautes de frappe ensuite, c'est pourquoi, si vous voyez apparaître une note qui n'est pas terminée, je vous prie d'en excuser les feutes de frappes momentaner et d'attendre un peu pour la lire enntièrement.

Ceci n'est pas un corrigé. Mais ce sont des explications préliminaires à la compréhension du texte.

 

mercredi, 01 février 2006

Calendrier perpétuel 1 - Escalier et Boléro hélicoïdals

Aujourd'hui les pages affichées de mes deux calendriers Géo (qui ne sont toujours pas à la bonne date), n'ont rien à voir entre elles.

D'un coté l'escalier hélicoïdal du phare des baleines, qui ressemble au grand escalier de mon lycée de rattachement, celui qui a la mosaïque en bas.

De l'autre coté Ciboure et la maison de Maurice Ravel....Dans la note, on parle du Boléro. Je dois vous signaler qu'il est jouable à la guitare (dans la transcription de Jason Waldron) qui a même fait une version en tablature moderne.Ré,ré,ré,ré,ré, basse obstinée...

Sinon, si, il y a quand même une ressemblance... Les deux lieux sont au bord de la mer et en France. Et oui, la France est aussi dans le calendrier "monde".

Boléro hélicoïdal, musique/mosaïque des sphères.... hmm...on n' est pas loin de la poésie.

Domino.