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mercredi, 09 mars 2016

Tas de maïs

Roman-théâtre

(Ce roman met en scène mes personnages de roman-théâtre Doofie, Dummie et Compagnie, avec leurs chers époux Schnelly, Rapidy et compagnie, leurs stagiaires, ou anciennes stagiaires Sweetie, Zartie, Doucie, et Coolie et Compagnie et le fameux et méchant Klugy, le copain de Sweetie, moqueur et méchant avec ses collègues Dummie et Doofie...ils ne râtent pas une occasion de se faire engager pour les vacances, là où ils peuvent gêner l'avancement des dossiers universitaires que font Doofie et Dummie, ou les résultats, ils font baisser leurs notes, donnent les copies à d'autres étudiants en recopiant des petits résumés sur les copies de Dummie et Doofie, les tutrices de stage qui avaient fait échouer Sweetie par deux fois, Sweetie qui a finit par devoir repasser son concours et a été reçu par sa tutrice Sottie... en skiant derrière elle dans les montagnes pour aller au travail. )

Doofie et Dummie discutent en salle des profs :

Doofie : Tu as vu, Dummie, ce qui s'est passé dans l'académie de Bêtie. ??..

Dummie : Oui, et pas loin de chez elle en plus..

Doofie : Il paraît qu'ils n'ont même pas entendu les pompiers et les hélicoptères, elle se demande si ça s'est réellement passé...

Dummie : Ils sont peut-être arrivés par l'autre côté...

Doofie : Oui, tu as lu dans le journal tout le tra là là... Onze élèves blessés par un tas de maïs broyé qui s'est écroulé sur eux. Le ministre compatit avec les ^pauvres professeurs chargés de la surveillance de ces élèves, et au malheur du principal, etc...

Dummie : On essaie de déterminer les responsabilités ?

Doofie : On les a trouvées ailleurs, on se tourne contre le maire car la ferme pédagogique appartiendrait à la mairie et contre les agriculteurs...

Dummie : Oui, mais on a bien dit à la radio que les élèves ont voulu toucher le maïs.

Doofie : C'est comme si tu enlèves une revue dans un tas de revue d'un mètre de hauteur en tirant dessus : si tu la prends au milieu du tas, tout le tas va s'écrouler.

Dummie : Si un élève a essayé de prendre du maïs, cela a pu déstabiliser la tas.

Doofie : Tout dépend des ordres qu'on leur avait donné... Qui leur a donné l'ordre de toucher le maïs ? Le guide ? Un professeur ? Personne ?

Dummie : Si c'est un professeur, c'est de la faute du professeur, qui ne s'est pas rendu compte que c'était dangereux. Si c'est personne, c'est à dire si les élèves se sont approchés du tas eux-mêmes, et ont touché au maïs eux-même, dans ce cas, c'est un défaut de surveillance.

Doofie : Le guide aurait dû avoir du maïs lui-même dans sa main et le montrer aux élèves et le faire toucher dans sa main. C'est ce que l'on fait généralement dans les musées. A l'écomusée, le guide montre la laine dans sa main et la fait toucher. Normalement le guide aurait dû aller chercher le maïs lui-même et le faire toucher dans sa main ou en faire prendre de sa main, mais il ne devait pas dire aux enfants, ni aux professeurs de toucher le tas eux-même... ce que d'ailleurs il n'a certainemnt pas fait.. Peut-être d'ailleurs qu'on n'avait pas encore commencé à expliquer à quoi servait ce tas.

Dummie : Peut-être n'allait-on pas l'expliquer... et que les élèves attendaient seulement dehors que l'autre moitié du groupe sorte de l'étable où l'on expliquait la traite et qu'ils ont été attirés par ce tas de maïs.

Doofie : Dans ce cas c'est un défaut de surveillance..

Dummie : Est-ce que tu te souviens quand Bêtie a été convoquée au rectorat pour bien moins que ce qui s'est passé hier près de chez elle.. Je signale au passage aux lecteurs de notre auteure, domino, que Bêtie n'a jamais enseigné dans le collège en question cette fois-ci... et que en travaillant pas cette après-midi là, elle était chez elle au moment de l'accident à environ 2 km de là et qu'elle n'a entendu ni avions, ni hélicoptères, ni pompiers que l'on entend bien d'habitude lorsqu'ils passent sur la grand-route. C'est Rapidy, son mari retraité qui a entendu la nouvelle à la radio et lui a communiqué la nouvelle... en disant : Tu sais ce qui s'est passé aujourd'hui ? Et lui a fait comme d'habitude, joué à la devinette...

Doofie : Je me souviens que Bêtie a été convoquée au rectorat un an après un événement et deux ans après un autre : Le premier événement c'était qu'un ou une élève avait jeté un crayon devant lui dans la classe et que si cela continuait, le proviseur de la cité scolaire l'avait écrit... les crayons jetés ainsi pouvait blesser un élève si cela continuait...

Dummie : Après il y avait eu un problème avec une classe qui à la fin d'un cours avait jeté de l'encre bleue effaçable sur le bas des murs et sur le lino ciré (il était ciré toutes les semaines, alors que dans d'autres collèges, on se contente d'un bon vieux carrelage, parfois fêlé par ses années d'existence, et généralement, les élèves salissent plus les linos impeccables que les vieux carrelages).

Doofie : C'est vrai que cela ne sert à rien de dépenser des millions à faire de nouveaux collèges.. Dans la ville d'à-côté, il y a un bon vieux collège où Bêtie avait travaillé, il a été détruit parce que soit disant Pailleron alors que toutes les photos de classe qui sont sur Camarades d'Antan montrent que les murs étaient en brique. D'où l'utilité de publier les photos de classe... A l époque où Bêtie y travaillait c'était un collège presque neuf, sa toute petite classe avait côté extérieur un mur en brique apparente... Le collègue était coupé en deux par le hall avec des parois anti-feu qui se fermait entre les deux bâtiments en cas d'alerte. Ce collège, côté sécurité était beaucoup plus sûr que tous ces collèges à balcon intérieur qu'on a construit depuis où les chutes par dessus les balustrades sont probables.

Dummie : Pour en revenir à cet accident, je me demande pourquoi on est de tout cœur avec les enseignants, si jamais il y a eu un défaut de surveillance. Quand les élèves de Bêtie ont soit jeté un crayon par terre, ... elle a été convoquée chez le proviseur de la cité scolaire qui voulait lui faire prendre un congé maladie jusqu'à la fin du remplacement, alors que personne n'avait été blessé. « Mais rendez-vous compte », avait dit le proviseur, « si un élève recevait un crayon dans son œil et qu'il devenait borgne.. ma responsabilité serait engagée... c'est moi qui suis responsable de cette cité scolaire... je ne peux pas tolérer qu'il arrive un accident ici... »

Doofie : Il paraît que Bêtie est restée toute seule dans sa classe jusqu'à la fin du remplacement... un surveillant faisait cours ailleurs à ses élèves... Parfois les élèves venaient la voir en douce et lui disaient : C'est dommage que l'on n'a plus cours avec vous, Madame... mais si une surveillante les voyaient, ils étaient immédiatement chassés de la classe... parfois elle leur faisait cours et on les chassait. Il n'y avait pas eu de défaut de surveillance, quand Bêtie collait l'élève qui avait lancé le crayon, les colles n'étaient pas données parce que élève avait toujours d'autres activités le mercredi après-midi.
Dummie : Et pour l'encre, les élèves du cours suivant ont commencé à nettoyer la classe, mais ils n''avaient pas assez de chiffons, ils sont allés en chercher chez les femmes de ménage et elles ont dénoncé les élèves de Bêtie, le principal est arrivé dans la classe avec la gendarmerie. L'une des gendarmes a photographié la main de Bêtie qui était pleine d'encre, d'avoir aidé les élèves à nettouyer et son cahier qui avait trois gouttes d'encre et elle a dit à Bêtie que le principal exagérait, qu'ils étaient sur un gros coup... ce qui veut dire qu'ils étaient en train de poursuivre des bandits ou des trafiquants, quand on les a appelé pour 'quelque chose de grave » qui s'était passé au collège.

Doofie : Peut-être que les élèves de la classe d'avant … des 4ème SEGPA, étaient de connivence avec les trafiquants... ???

Dummie : Et finalement qu'est-il advenu de Bêtie ? Elle avait un remplacement à l'année... elle est restée jusqu'en juin, mais on a allégé ses classes de SEGPA, elle n'avait plus que des filles … et sa classe non-SEGPA. On a reproché à Bêtie de ne pas avoir sévi, mais elle n'en a pas eu le temps, puisqu'elle avait une autre classe après... elle n'avait pas le droit de sortir de sa classe pour aller dire ce qu'avait fait les SEGPA.

Doofie : On ne sait pas pourquoi durant toute sa carrière, on s'est toujours attaquée à elle... Plus un blâme mis injustement pour l'histoire du paperboard où aucune vie n'était en danger... Et on compatit avec ces pauvres professeurs qui ont été durement choqué par l'évènement.

Dummie : Tout dépend de comment cela s'est passé... Il y avait sûrement un professeur ou deux avec les élèves dans l'étable. N'y avait-il qu'un seul guide qui était dans l'étable avec un ou deux professeurs, tandis que un ou deux professeurs surveillaient les élèves dehors. Y-avait-il un guide dehors qui leur a dit de regarder le tas de maïs. Ou est-ce que les élèves qui attendaient étaient livrés à eux-même dehors... dans ce cas, il y aurait eu un défaut de surveillance... les élèves ont-ils couru d'eux-mêmes vers le tas de maïs, par exemple pour jouer à monter dessus ? Ou est-ce qu'on leur expliquait ce à quoi çà servait -à la nourriture des animaux -, ?

Doofie : Peut-être que ce sont des professeurs qui sont bien vus, un principal bien vu et que même s'ils ont manqué de surveillance... on ne leur reprochera rien, alors que, on ne sait pas pourquoi, dès que son dossier arrive sur un remplacement, on convoque Bêtie en lui cherchant des poux, on fait écrire des rapports par les élèves, si elle a eu le malheur de postillonner en grondant les élèves, on écrit qu'elle crache sur eux... ; bref, concernant Bêtie, c'est tout et n'importe quoi au niveau des reproches qu'on lui fait. On encense un voisin de classe qui a un bruit monstre dans sa classe (ce n'était pas un prof d'allemand) on prétendant que le bruit vient de sa classe. Deux ans après l'histoire de l'encre, un mot est arrivé sur le lieu d'un remplacement, concernant ces deux évènements, le crayon jeté et l'encre... et tout de suite, le principal qui était jusque là affable, a commencé à ennuyer Bêtie à la convoquer avec des mots écrits par les sixièmes, qu'elle « crachait » sur eux (au lieu de postillonner une fois peut-être) et d'autres choses comme cela... des rapports complètement bizarres faits par des élèves et une 4ème LV2 qui commençaient à devenir bons, alors que la professeure d'avant n'avait fait que de la méthodologie pendant tout septembre, octobre et la moitié de novembre... comment il fallait participer... comment il fallait tenir son cahier... comment il fallait présenter les copies en allemand...  en décembre un ancien professeur de lycée presque retraité avait pris le relais en faisant des textes trop difficiles qu'il traduisait lui-même et en parlant de Noël. Et les élèves, alors que Bêtie avait déjà fait deux remplacements depuis le début de l'année scolaire où les élèves avaient bien travaillé, les sixième qu'elle venait de quitter en décembre étaient déjà très avancés... elle a dû faire commencer l'allemand à sa classe de sixième et à ses deux classes de quatrième, sur deux collèges qui jusque là n'avaient fait que deux pages du livre en trois mois. Bêtie en étant titulaire remplaçante a toujours payé les pots cassés pour les autres...

Dummie : Et quand Bêtie va dans son collège de rattachement à la pré-rentrée, c'est toujours si ses collègues la connaissent... même ceux qu'elle avait aidé il y a dix ou sept ans au CDI ne lui disent même plus bonjour quand elle arrive. Si elle s'approche d'un cercle à la pré-rentrée, celui-ci se referme aussitôt. Il n'y a que son collègue d'allemand qui daigne encore lui parler et lui dire bonjour et des collègues de l'autre collège qui échangent parfois quelques mots.

Doofie : Et tout ceci n'empêche pas que l'on ait de la compassion pour les élèves blessés et leurs parents...

…./......

Pour Doofie, Dummie, et réhabiliter l'honneur de Bêtie...

domino

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