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samedi, 18 janvier 2014

La route : toute une histoire

Du journal de Doofie

Je me souviens, quand j'étais dans l'académie de Bêtie de l'histoire que ça avait fait lorsque ma principale et mon principale adjoint de RAD, avaient dû aller faire un stage de PAF (qu'apparamment ils avaient demandé) à grande métropole régionale : Cela avait été toute une expédition : Comment allons-nous faire la route? A quelle heure allons-nous partir le matin? Aller à grande métropole régionale, pour les personnes qui habitent tout au bout de ce département, et qui n'ont pas l'habitude d'aller à Grande Métropole Régionale (située à 130 km de mon RAD) d'alors, cela semblait souvent quelque chose d'insurmontalbe, une aventure extraordinaire.

Il va de soi que lorsq'on est né à GMR (Grand Métropole Régionale), le problème semble moins compliqué, même si quand j'étais enfant et adolescente, les différences entre les villes constituant GMR étaient très grandes. Ma ville natale était la rivale de la viille natale de Schnelly, considérée par nous comme trop bourgeoise. Quand à la capitale régionale, 11 km de chez nous par le tramway, c'était jusqu'à mon bac, le summum de la bourgeoisie. On y allait rarement, parfois en visite chez une cousine de ma grand-mère paternelle qui avat une très grande maison dans une longue rue bordée de maison de maîtres. Son mari, décédé, avait éé dans les colonies et le salon dans lequel elle nous recevait était empli de souvenirs des colonies, des animaux empaillés, des meubles exotiques, plein d'objets dans des vitrines murales. J'admirais beaucoup ses enfants, plus vieux que nous, la fille ainée s'était d'ailleurs mariée pendant mon adolescence à un kiné allemand et était partie vivre avec lui en Bavière. Quand au fils, on avait été à son mariage, mais il a divorcé peut de temps  après, ils vivaient dans un appartement en haut de la maison,mais la fille "ne faisait rien de la journée, elle se levait à 11 heures tous les jours, et ne faisait rien.

Sinon, on traversait parfois capitale régionale pour revenir de la mer à Noël, on regardait les illuminations de la Grand Place sans s'arrêter.

La première fois que je suis allée avec ma mère,seule, à capitale régionale,  c'était pour acheter ma première guitare, j'avais 16 ans et j'étaits en Terminale, c'était en février. Je n'habitais plus à la ville rivale de celle de Schnelly, mais à côté dans l'une des villes les plus riches de France, à côté de la ville qui est depuis devenue la plus pauvre de France. Bon, ceci dit dans la ville devenue l'une des plus riches de France, on était assez libre dans son esprit, très axés sur la mode, l'industrie locale en est sans doute la cause, et les jeunes plutôt cathos aux idées larges, était en plein dans la période mode hippie, alors on mettait des pantalons de velours cotelé, de grandes tuniques, et quand on  s'habillait (je parle des filles), on mettait des pantalons de ville. En hiver, on mettait des gros pulls qu'on tricoait nous-même (industrie locale oblige...) C'est donc en pantalon que j'ai débarqué à 11 km de là, à Capitale Régionale, et vous ne savez pas j'étais la seule fille ou femme en pantalon, qui au centre de capitale régionale, n'avait pas encore droit de cité! Toutes les femmes et les jeunes filles autour, dans le centre, éaient en jupe en dessous du genou avec le manteau de la même longueur et moi, j'avais un manteau qui trainait presque jusqu'à terre... et des pantalons. Qu'est-ce que je me suis sentie complexée ce jour-là.

Moins complexée le jour du bac (cette année là, on a tours du passer un oral à capitale régionale), j'avais un petite tailleur gris, BCBG, sauf que les boutons étaient en forme d'écrous, une petite fantaisie; j'ai eu mon bac haut la main, merci!

On m'avait conduite le matin, pour revenir, j'ai dû prendre seule le tramway, demandant timidement aux gens où éait l'arrêt du tramway pour revenir dans ma ville,  sise à grande métropole régionale. L'année suivante, capitale régionéle n'eut plus de secrets pour moi, et deux ans plus tard, Schnelly et moi, en connaissions tous les recoins et les parcs, où l'on pouvait travailer notre allemand, assis côte à côte. Je n'avais que 18 ans et lui 21 ans, le même âge que mon frère. A capitale régionale, avec l'arrivée de notre génération comme étudiants, les vêtements avaient commencé à se démocratiser et je n'étais plus la seule porteuse de pantalons.

Ceci pour vous montrer comme à l'époque, née et vivant à grande métropole régionale, je n'en ai connu la "capitale" qu'après mon bac. A 11 km... Bêtie, ma copine de classe, c'était pareil pour elle. Nous allions un mois par an en vacances, on connaissait mieux Vichy, et St Jean de Luz et même Nice et Menton que Grande Métropole de notre Région, que, habitant à 11 km, nous n'avions pratiquement jamais vue. Par contre de notre région, on en connaissait toutes les plages, même celles qui, absorbées par un grand complexe métallurgique et un port pétroler, n'existent plus. Celà reflétait les préoccupations de nos pères : donner une bonne santé à ses enfants, en leur faisant respirer l'air de la mer et des montagnes.

C'est pour vous dire que de chez Bêtie, pour en revenir à mon premier paragraphe, aller à grande métropole régionale, c'est toute une histoire, une véritable expédition. Et être dans une zone de remplacements qui va jusqu'à 10 km des portes de métropole régionale tout en s'étendant à 80 km à l'Ouest de chez elle, à 40 km à l'Est de chez elle (l'un des collèges de son  remplacement du premier trimestre, situé près de la frontière à 36 km), à 40 km au Sud-Est de chez elle (lun de ses comités de jumelage), à 20 km au Sud de chez elle (limite avec le  département et la région située au Sud). Et à 90 km au Nord de chez elle, et à 100 km au Nord de chez elle. Bêtie, qui n'est pas corvéable à merci, doit travailler souvent sur plusieurs établissement, sans être motorisée.

Tiens Wikipédia a  fait un article sur les TZR. Bêtie est malade, syndome respiratoire, dû sans doute à la grippe, laryngite,  voix perdue complètement pendant 5 jours. Quand elle est tombée malade, elle ne le savait pas, parce qu'on ne l'a pas prévenue que son remplacement précédent était finie, entre deux remplacements. Regardez son statut,qui est souvent celui de junes titulaires, mais pas de viielles dinosaures de l'enseignement comme Bêtie,à 2 ans et demi de la retraite, mais fatiquée et malade. .

http://fr.wikipedia.org/wiki/Titulaire_sur_zone_de_rempla... *

Bien cordialement.

Dominique

* Traduction pour le lien précédent : recrutement à bac + 5 = concours de niveau master (soucent un niveau encore plus élevé), + un an de stage.

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