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jeudi, 04 juillet 2013

Etre prof de langue : Temps plus que complet

Du journal de Blödie :

Etre prof de lange, ce n'est pas comme être prof de maths ou d'autre chose : les langues cela change toujours.

Les mathématiques restent immuable, la pédagoie change... de temps en temps, mais pas vraiment; tiens, l'autre jour j'ai trouvé dans ma classe la copie d'un élève de 4ème, des factorisations. C'est un élève qui la ramenait beaucoup, bien qu'il ait eu une note honorable aux alentours de 12/20, je me suis vite rendu compte que c'était des exercices que j'avais fait enfant à l'âge de 10 ans, en sixième. En deux temps trois mouvements, j'ai fait les exercices où il avait faux que j'ai porté au crayon comme correstion sur la copie.

J'étais assez étonnée de voir dans certains conseils de classe de quatrième ou troisième que le meilleur élève de la classe n'a qu'aux environ de 14/20 en maths et que presque tout le monde a sous la moyenne et ceci dans des classes dites moyennes  ou bonnes; mais que je classeraits par rapport aux années 70 comme d'assez mauvaises classes.

Bon, mais tout cela pour vous dire que c'est exactement le même type d'exercice que je faisais enfant, et que finalement, le traail du prof de maths, même si certains prétendent que les pédagogies ont changé, n'a pas changé beaucoup.

Prenons, maintenant le travail du prof de latin ou de grec, là non plus rien n'a changé, puisque le latin et le grec ancien n'ontpas changé depuis l'Antiquité!

La littérature française et la grammaire française : la forme de épreuves de brevet et de bac a peut-être changé, il y a moins de rédaction en collège, moins de disserations au lycée, puisque même à l'examen les élèves ont le choix entre plusiers formes d'épreuves : explication de textes, dissertation... alors que nous faisons disseration sur dissertation depuis la seconde, une toutes les quinzaine environ, sur table,  alternés avec des commentaires de texte que nous faisions à la maison pour nous approprier les auteurs, un par semaine que la prof ramassait par alternance (par moitié de classe).

Bon, en fnançais, les manuels ont changé, mais la littérature des siècles précédents n'a pas beaucoup changé, il faut y ajouter quand même quelques oeuvres de la fin du XXème siècle et du début du XXIème, mais je crois qiu'on est beaucoup plus prompt à utiliser la littérature du XXème siècle dans les manuels d'allemand plutôt que dans les livres de français.

Quelles sont alors, les matières qui évoluent? L'informatique, c'est sûr et beaucoup plus vite qu'on ne le voudrait, mais ce n'est pas une matière dont on aurait pu choisir d'être professeur à mon époque, car elle n'existait pas encore.

Les sciences? Elles évoluent un peu mais assez lentement, les découvertes actuelles ne suivent pas l'avancée fulgurante du XIXème et des deux premiers tiers du XXème sièle. Certes, il y a quelques nouveautés, mais la façon d'apprendre les sciences n'a pas beaucoup changé. 

Alors quelles sont les matières où ilfaut le plus se recycler? L'histoire-géographie. Si l'histoire jusqu'à la seconde guère mondiale n'a pas changé et si l'on enseigne toujours l'antiquité en Sixième, d'une façon immuable, nous avons vécu quelques périodes supplémentaires dont il faut tenir compte par exemple à cause du fait que le monde n'est plus coupé verticalement en deux, comme à notre époque. En géographie, il faut emmagasiner de nouelles statistiques, voir l'évolution du climat, de l'urbanisation, tenir compte de nouvelles données comme le développement durable ou la mondialisation. Voilà donc, une matière, qui bien que les pays n'aient pas changé de place, mais tout au plus de dénomination et se sont parfois morcelés comme l'ex-Yougoslaie ou rassemblé commme les deux Allemagnes. Mais si'il y a des changeements, l'actualité que vit quotidiennement le professeur permet de les suivre.   

Mais voilà le plus difficile, être professeur de langue vivante

Que doit faire le professeur de langue en plus, par rapport au professeur de maths? Signalons au passage que le professeur de langue a le même horaire hebdomadaire que son collègue de maths en ce qui concerne les cours à effectuer devant les élèves..... mais il a beaucoup plus à faire que lui...

1) Il doit se recycler constamment dans  la langue en question et si ce n'est pas sa langue maternelle, il doit rester au top niveau, donc, aller souvent dans le ou les pays dont on parle ces langues (quand j'étais jeune je passais pratiquement toutes mes petites vacances et la moitié de mes grandes vacances en Allemagne ou en Autriche. Quand j'étais jeune professeur, je suis allées deux fois à des stages linguistiques de haut niveau pendant trois semaines de vacances d'été et aussi au Sympoisum de Pâques à Halle.

2) Pour garder le top niveau linguistique, il doit aussi lire beaucoup, par exemple, les allemands sont friands de mots composés et de néologismes, et de mots étrangers germanisés, c'est pourquoi il faut lire la presse tout en repérant les néologismes pour garder le top niveau linguistique.

3) La littérature évolue, et contrairement à ce que l'on voit dans les manuels de français, nos concepteurs de manuels, en langues vivantes,  utilisent rapidement les nouvelles oeuvres littéraires, filmiques et de musique moderne (rock, chanson). C'est pourquoi, il faut aussi lire les nouveaux auteurs, regarder les nouveaux films dont on parle et les étudier aussi sur le plan pédagoique (Good Bye Lenin,Das Wunder von Bern, Das Leben der Anderen), écouter les nouveaux groupes, en acheter les CD. Eventuellement si vous jouez de la guitare, apprendre les nouvelles chansons...

4) Il faut aussi rester au courant de l'actualité, suivre l'évolution politique des pays dont on enseigne la langue, connaître les évènements histoiriques qui s'y sont déroulés depuis que nous avons réussi notre CAPES (pour nous, la chute du Mur de Berlin, la réunification, sont bien sûr indispensable) et se mettre dans la peau des élèves d'aujord'hui qui n'ont pas vécu le monde des blocs soviétiques et capitalistes. Pour nous les vieux profs, il faut prendre conscience du fati que les élèves qui sont actuellement en seconde et ont quinze ans, sont nés en 1998, soit 9ans après la Chute du Mur  pour eux, c'est de l'hsitoire comme pour moi qui suis née six ans après la fin de la seconde guere mondiale, cette guerre, racontée pourtant en long et en large par nos parents, était de l'histoire. Mais quel parent français raconte encore à ses enfants la chute du Mur de Berlin, et encore moins sa construction..? La guerre finalement avait concerné tout le monde, donc nos parents en parlaient, alors que la Chute du Mur concernait surtout les allemands, et les pays plus à l'Est.

5) Donc, pour cela, il faut lire les journaux et écouter les informations. Il y a quelques années encore la Love Parade était dans les programmes d'allemand en France, depuis la bousculade d'il y a deux ou trois ans, elle n'y est plus. Personnellement, je n'ai jamais fait la Love Parade avec mes élèves.

6) Se mettre au courant de l'évolution de la société dans les pays des langues que l'on enseigne. En Allemagne, l'écologie tient beaucoup de place, ainsi que le débat sur l'énergie et la fermeture progressive des centrales nucléaires.

7) Ecouter des personnes parlant différents dialectes, puisuqe dans le cadre du Cadre Européen Commun pour les Lagues, la dimension dialectale est prise en compte;

8) Travailler la pédagogie des langues qui depuis mon époque où l'on apprenait l'allemand comme une langue morte, surtout grâce à la traduction, a beaucoup évolué dans la prise en compte des cinq grandes compétences : compréhension orale et écrite, expession orale en continu et dialoguée et expression écrite.

9) Aller dans le pays, pas seulement pour être au top niveau sur le plan linguistique, mais aussi pour y constater les évolutions sur le plan de l'urbanisme, le passage à Berlin comme capitale a fait que le voyage à Berlin est devenu un must pour les professeurs d'allemand (j'ai pu lan dernier admirer le résultat des travaux sur la Postdamer Platz, travaux qui ont été effectué depuis la réunification pour combler le No man's land au milieu de Berlin, et le beauc Sony Center, avec son toit troué en espèce d'aile d'hélicoptère. Aller dans le pays aussi pour faire connaissance avec les différentes villes dont on parle dans nos manuels et les différents paysages car c'est bien beau d'en parler théoriquement, si on ne les a jamais vu soi-même, le courant passe moins bien. Bien sûr beaucoup de profs de géographie parlent de la Chine ou du Japon, ou de l'Inde ou du Brésil sans les avoir jamais vus, mais nous avons quand même un domaine plus restreint et plus proche.

10) Continuer à approfondir sa connaissance de la langue et sa connaissance de la civilisation du pays et de sa culture en général. Visiter les musées pour la relation avec l'histoire de l'art. Pour l'approfondissement de la culture, la préparation de l'agrégation pour ceux qui ne sont pas déjà agrégés est une bonne source d'informations. L'interne pour la culture actuelle (les nouveaux thèmes de programme, les nouveaux films...), l'iexterne pour rester au top en philosophie et en littérature et civilisation des siècles précédents, et pour découvrir de noveaux auteurs modernes (Hilbig, Volker Braun..) C'est vrai que si la réussite était au bout du chemin, ce serait mieux, mais on passe aussi l'agréation pour se cultiver et je crois que mes vingt années de préparation de l'agrégation m'ont beaugcoup apporté. Même si cela ne s'est soldé que par cinq admissibilités.

11) Un manuel de maths vaut un autre manuel de maths, les manuels d'allemand sont très différents les uns des autres, même au niveau du contenu et il faut, outre le fait qu'il faille s'adapter aux nouveaux niveaux européens, lorsque vous êtes TZR à remplacement de courte ou moyenne durée, avoir une bonne connaissance des différents manuels et éventuellement en fabriquer un s'il n'y en a pas dans les collèges où vous enseignez. Les  textes aussi  sont différents, il faut les lire et connaître les textes pour les remplacements dans des classes de lycée et il faut également savoir d'où sont tirés les textes, éventuellement lire le roman d'où ils sont tirés ou l'oeuvre de littérature de jeunesse allemande ...

12) Lire des choses plus terre à terre, comme ce qui concerne la vie quotidienne, les recettes de cuisine, les spécialités culinaires... les goûter. Côté agréable de la chose.

Conclusion : Voilà en gros, à l'exemple d'un professeur d'allemand, tout ce que doit connaître un prof de langue et encore je n'ai pas parlé du prof d'anglais qui en plus de la Grande Bretagne, doit s'appropie tout le savoir des USA, de la partie angophone du Canada, de l'Aurstralie, de la Nouvelle Zélande et du professeur d'expagnol qui doit aussi assimiler toute la culture d'Amérique Latine.

En fait, si vous y regardez bien, un professeur de langue a beaucoup plus de travail que dans aucune autre matière, s'il prend son travail au sérieux, mais il y a le côté agréable de la chose, car le professeur de langue, passioné par les pays dont il enseigne la langue, se fait un plaisir d'y séjourner.

Bien sûr en plus, il y a le suivi des élèves, l'évaluation,la pédagogie interdisicplnaire, l'informatique et tout ce qu'on nous assène maintenant comme nouveautés pédagogiques globales, mais ce qui nous passionne, c'est vraiment notre matière, bien qu'il ne faille pas être comlpètement azimutés, comme le sont certains collègues d'allemand que je connais , surtout des hommes qui ne vivent que par et pour l'enseignement de l'allemand, par exemple Schnelly, Rapidy, Quicky, et Monsieur JeSaisTout pour n'en citer que quelques uns, qui jusqu'à leur départ en retraite, déjà effectué ou imminent, n'ont vécu que pour l'allemand.... la langue allemande, l'enseignement de l'allemand; encore cette année, Schnelly et Rapidy à 65 ans, ont fait un échange scoclaire, l'apothéose de leur carrière. Schnelly, Rapidy et Cie étaient tellement azimutés par leur enseignement de l'allemand qu'ils en ont oublié qu'ils avaient une femme. Et de vouloir que leur femme soit essentiellement une germaniste et rien d'autre. Ils étaient d'ailleurs très étonnés quand ils sont arrivés dans un pays slave de voir que les langues slaves ne ressemblent pas à l'allemand et qu'ils n'en comprenaient pas un traitre mot. Car ils avaient tendance à ramener toute l'Europe Centrale à l'allemand.

Bon, tout cela pour dire que sur le plan des heures passéés au travail si vous voyez tout ce que nous passons à travailler notre allemand et sivos savez que même quand nous serons retraités nous ferons encore de l'allemand : par exemple, les comités de jumelage municipaux accapareront encore d'avantage notre temps puisque nous aurons davantage de temps pour nous en occuper, les cours bénévoles pour les adultes des jumelages ou autres qui ne peuvent plus bénéficier de formation continue parce que ils sont la plupart du temps aussi retraités. Les visites familaies pour mon mari, les visites aux anciens correspondants... tout cela sera encore du temps consacré à l'allemand et aux pays allemands. Quand on est professeur de langue, même retraité, on ne sort plus de sa profession. Surtout avec des maris comme Rapidy et Schnelly.

Regardez, début des vacances, Schnelly et Rapidy vont déjà traverser l'Allemagne, vont encore faire une ou plus tard des excustions en Allemagne... Toujours et encore, le métier sera encore longtemps au rendez-vous surtout que lisant couramment la langue de Goethe, on continuera à se documenter dans cette langue sur les sujets qui nous intéressent comme la muisque pour nous, les filles...

Même tous les inspecteurs d'allemand ont beau s'attaquer à Bêtie, comme elle a un mari qu est à moitié d'origine allemande, ils ne pourront jamais l'empêcher de faire de l'allemand. S'ils l'empêchent un jour de continuer à faire de l'allemand dans le secndaire des lycées et collèges, ils ne pourront pas l'empêcher de continuer à participer à des jumelages ou d'enseigner l'allemand dans un autre cadre.

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Peut-être que en tant que professeurs d'allemand, nous sommes plus azimutés par l'allemand, je l'étais surtout en mes début de carrière, voyages sur voyages, en Autriche, en RFA, en RDA, en Suisse alémanique, en Alsace... des randonées au long cours qui nous ont permit de connaître certains coins en profondeur, : la Carinthie et une épingle d'or de randonnée pédestre, le tour de Sarre et une épingle d'argent de randonnée, des voyages en séjours officiels à l'Est, mais aussi inofficiels et même un séjour non déclaré officiellement au bord des lacs du Meklembourg alors que nous étions sensés êrte en Thuringe et déclarés chez les Vopos d'une petite ville de cette province, où malgré tout, tout se savait; Dresden lors de la reconstruction de la Frauenkirche, et avant quand tout était encore ruines autour du Zwinger, les lacs du Salzkammergut avec le camping inondé, et même  la randonnée nocture au Tirol du Sud,et l'autre randonnée nocture involontaire au retour des drei Zinnen, la rencontre en stop avec un alpiiste italien au nom germanique sans savoir qui il était, la renconre d'un chamois sur l'Eigergletscher, la rencontre d'un lynx près de la Alm hinter Brunn' en pleine nuit... il faut l'avoir vécu pour y croire, à l'enseignement de l'allemand et savoir, contrairement à nos petits élèves, que cette langue existe et n'est as virtuelle...

Blödie... l'azimutée de l'enseignement de l'allemand

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Pour Blödie, domino, azimutée de l'enseignement de 'l'allemand,

PS de Doofie :

Mais tout cela pour vous dire, que même en joignant l'utile à l'agréable, nous travaillons, presque toujours.... et que finalement, nous sommes bien sous-payés par rapport aux collègues des matières immuables. Je ne parle pas du matériel, quand vous etes dans un bled et que vosa achetez un guide de randonnée sur le patelin, quand vous faites des photos de vos visites ou voyages dans les pays dont vous enseignez la langue, où vous avez passé vos vacances et qui sont vos photos de vacances, (il ya une association de jumelage qui a eu tendance à penser que les photos que je faisais quand j'étais en voyage avec eux, seraient leurs photos, alors que ce sont les miennes et mes souvenirs de vacances, ce n'est pas parce que je suis professeur d'allemand que je dois donner tout ce que j'achète en Allemagne, ou toutes les photos que je fais en Allemagne (bon maintenant avec l'informatique, c'est plus facile de dupliquer les photos, parce que un jour Schnelly a du donner mes photos que je n'ai plus retrouvé. Il leur a même donné un film qui a été tiré chez ma soeur en Belgiqe en croyant que c'était l'Allemagne. Et il m'a fait croire que le labo de développement avait brûlé.

Bon, Schnelly va encore faire de l'allemand quand il sera en retraite, c'est sûr et je vais encoe faire de l'allemand,aussi quand dans trois ans je serai en retraite, c'est sûr!!!

Mais Monisuer JeSaisTout éait moins azimuté que lui, quoique en Alsace, mais pas alsacien de souche, j'ai plus de sang alsacien que lui (1/4), il n'est pas loin de l'Allemagne et fera sûrement encore de l'allemand, mais il a dit quand même dit qu'il n'enseignerait plus l'allemand, il a fini son secrétariat du'un comité de jumelage. Bien que docteur en allemand et agrégé d'allemand, on a l'impression qu'il avait envie d'en finir avec l'allemand, même s'il reste alsacien d'adoption et que les petits symboles alsaciens qui étaient dans son appartemetn doivent encore peupler la maison de ses parents. Il doit consacrer la plupart de son temps à ses soeurs et à ses tantes religieuses si elles sont encore en vie;

 

domino

                                                       

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