Doofie musicienne...

(suite de mon roman-théâtre)

Doofie voulait être la femme orchesrtre.

Quand elle était petite, Doofie a fait trois ans de solfège, clef de sol et de fa, commencé à 5 ans, Doofie savait déjà écrire depuis belle lurette. Elle se souvient de sa première leçon de sofère, des portées qu'elle recopiait d'après le Solfège des Solfèges en écrivant les notes en letres au dessous de la portée, elle avait 5 ans.

Puis à 7 ans, elle a fait du piano, la méthode rose, clef de sol, clef de fa, les deux mains... pas de piano à la maison, mais un répétiteur le jeudi après-midi, un garçon de 18 ans, qui préparait son prix au conservatoire, il  a commencé à faire du 4 mains avec Doofie... oui, vas-y Doofie, c'est bien, tu vois, tu sais jouer à 4 mains, c'était d'après des partitions que Doofie ne jouait pas avec sa prof, il les mettait sur le piano, et hop, on faisait du 4 mains.

Un jour, Doofie n'a pas su son morceau ou pas assez bien. La vieille demoiselle, professeur du conservatoire a demandé,  mais qu'as tu fait avec Virtuosy?

Oh! C'était bien, Madame, du piano à 4 mains...

Quoi, il fait du 4 mains avec toi? Mais il ne t'a pas fait assez travailler ta Méthode Rose... (la fameuse Méthode Rose des éditions  Van de Velde). Et elel a écrit en très très grand sur la méthode, au crayon de couleur rouge... "A répéter 20 fois à mains séparées et 20 fois les 2 mains ensemble" Ouh vilaine fille, je te redonne le même travail pour la semaine prochaine!"

Doofie m'a raconté:

Mes parents ne voulaient pas acheter un piano neuf, trop cher, ils faisaient construire la nouvelle maison,  et ma petite soeur allait arriver. Alors ils ont eu gratuitement un piano centenaire qu'on leur a donné, s'ils était centenaire en 1957, cela veut dire qu'il datait de 1850! Une pièce de musée, inaccordable, au son un peu sourd. Mais il était beau, noir avec des guirlandes de fleurs rouges et bleues autour des cadres. Des touches en ivoire jauni. Une pièce de musée, que je vous dis!!! Mais il était faux, mais je répétais mes morceaux, je n'avais plus de répétieur. Je suis arrivée un peu au dessus de "La Tour prend garde"!

Et ma soeur est née, On a redonné le piano  a une de mes copines de classe, la fille d'une fleuriste, et je n'ai plus fait de piano. Dommage a dit la vieille demoiselle, professeur au conservatoire, elle aurait pu passer le concours d'éntree au conservatoire dans un an, après les cours étaient gratuits. Entrer au conservatoire à 9 ans.. et bien non, en échange, je suis entrée au conservatoire à 17 ans, en classe de solfège grande personne (on ne peut pas écrire ad....e pour Internet), et en guitare un an plus tard, 3ème du concours d'entrée sur 22 candidats. En ayant appris seule. Directement en élémentaire. Quand on veut, on peut.

Pour le vieux piano centenaire, je n'avais pas été trop triste. A douze ans, j'ai eu une cithare avec des cartons que l'on posait au dessous des cordes et qui indiquaient les notes, je n'avais que 5 ou 6 morceaux à jouer.. toujours les mêmes. Pas d'autres cartons...

Et à 17 ans enfin, ou plutôt à 16 ans 1/2, au milieu de la classe de terminale, j'ai remplacé les dessins de danseuses qu'on me commandait dans toute la classe (je ne les faisais pas payer, mais on m'avançait les feuilles de papier Canson) par la guitare. Je n'ai même pas pris l'option facultative Arts Plastiques., ni musique, alors que j'aurais pu réussir les deux. En première j'avais eu ma période "Poésie" et j'ai repris certaines de ces poésies dans mes chansons.

Bon, ensuite, Doofie a  appris dans l'ordre :

- la flûte à bec, quand elle était étudiante, seule, plus tard, elle a joué de la flûte à bec ténor et un peu de flûte à bec alto. La ténor avait un beau son, elle a  accompagné les élèves sur son premier poste public à la fête de l'amicale laïque avec cette flûte ténor.

- l'épinette des Vosges, elle l'a apprise en stage, avec des folkeux très compétents et qui avaient à l'époque une certaine célébrité.

- sporadiquement, le psaltérion à archet, dont jouait aussi Tri Yann. Elle en a même parlé à un des membres de Tri Yann lors d'un concert, à leurs débuts, alors qu'ils étaient encore accessibles.

- De temps en temps, elle improvise sur les clavecins ou les grandes orgues d'église qu'elle renconre, en la mineur et en Do majeur exclusivement! Sans les pieds, ou avec un bourdon de La ou de Do selon l'improvisation.

- Doofie a fait du chant classique, 3 professeurs dans la même école de musique dont les noms étaient en deux syllabes et commençaient par M. Puis un prof dans une association régionale pour le développement de la voix, pendant 5 ans, oratorios, lieder, mélodies, opéra. Et musique d'ensemble pendant les stages. Doofie affectionne particulièrement la musique ancienne. Celle du Moyen-Age et ce madrigal de la Renaissance, à 5 voix, à 1 par voix, quel beau souvenir, elle s'en souviendra toujours, Doofie fait l'alto, juste au milieu. Mais parfois sa voix se croise avec celle des deux sopranos. Puis elle retourne dans la petite école de musique où sa camarade de solfège et de chant, de la deuxième école de musique où elle a étudié, est devenue professeur de chant, elle a aussi un nom qui commence par M et en deux syllabe. Elle est mise à la porte au bout d'une demi-année, car, comme elle a eu un remplacement, ses horaires ne correspondent plus. Mais le meilleur professeur de chant  qu'elle a  eu était celui d'entre deux, qui avait aussi un nom en 2 syllabes, mais qui commençait par B. Il est devenu ensuite professeur d'une maîtrise nationale. Doofie en a conclu que pour être professeur de chant dans une école de musique, il fallait avoir un nom qui commence par M et en deux syllabes. 4 cas sur 5 professeurs. Peut-être que la letre M est particulièrement musicale. Doofie a remarqué que sur les chansons qu'elle chante ses préférées et les préférées de ceux qui l'écoutent on un titre qui commence par 0. Mais dans les titres qu'elle chante beaucoup comencent par M ou L. Des lettres particulièrement musicales?

- Et ensuite? Doofie apprend l'ukulélé et l'harmonica, c'est assez la mode dureste, Doofie suivrait-elle des modes...

- Doofie s'est construites aussi dans des stages de guitare, une guitare romantique et une guitare baropque; La guitare romantique se joue comme la guitare classique, mais sur des cordes différentes, elle est plus petite, du tupe de celle que jouait l'un de ses grands-oncles qu'elle n'a jamais connu vers 1913. La guitare baroque se joue différemment, car elle est à double choeur.

- Doofie a connu des gens célèbres dans leur domaine, qu'elle a eu comme professeurs en stage. Outre ceux qui jouaient de l'épinette, beaucoup de guitaristes, mais je vous en taierais la liste, une bonne dizaine de célébrités parmi eux, et une vingtaine de profs ayant enregistré des disques. Presque tous étaient très sympathiques. Rarement imbus de leur célébrité. Evidemment, ce ne sont ni des bêtes de scène (quoique pour jouer des morceaux de dix minutes par choeur... avec mimiques à l'appui, il faut déjà être un peu bête de scène!), ni des vedettes de la télévision française. La guitare classique vit en marge des réseaux de radio-diffusion habituels. Et le monde de la guitare classique est très petit. Quand Doofie a fréquanté ce monde pendant dix ans, elle tombait toujours sur les mêmes personnes. Elle était même connue d'une rédactrice en chef de la presse spécialisée, qu'elle a rencontré 3 fois, lors d'un concours, lors d'un stage et au Salon de la Musique... "Ah! Où vous ai-je déjà vue? vous venez de l'Est?" Non, je vous ai vue dans l'est, mais je viens du Nord, c'est fou ce que les guitaristes ont tendance à metre Doofie dans l'Est! Etrange, les rencontre que l'on peut faire au salon de la musique, des alsaciens par exemple. Et une photo de groupe avec eux, youp! Tu pars avec un groupe de chez toi, et tu te retrouves dans une autre groupe...

Bon, ça c'est Doofie, tantôt sans voix, coincée dans sa tour d'ivoire de maion, tantôt écumant, les universités et les stages de muisque... tantôt suivant les guitaristes classiqes, tantôt chantant, ayant trouvé le moyen de se faire connaître en restant chez elle, grâce à Internet..

(Toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite...)

domino