mardi, 31 août 2010
De la plus pauvre à la plus riche, de la plus riche à la plus pauvre...
(Suite)
Doofie, Dummie, Sottie et Foolie, mes quatre personnages de roman-théâtre, habitaient dans la même ville quand elles étaient petites. Enfin, dans les mêmes villes, car elles ont toutes les deux déménagé à l'âge de 10 ans.
Dummie bien attablée à sa table au bord de la piscine, les valises prêtes à repartir dans sa région à côté d'elle, écrit son journal pendant que Sottie et Foolie envoient leurs dernières cartes postales de vacances aveant le grand retour vers les brumes de leur région...
Dummie vient de lire le journal de sa région, dernière édition à être envoyée par le courrier qu'elle a fait suivre, elle écrit :
J'ai appris aujourd'hui que Doofie, Sottie, Foolie et moi, nous étions nées dans la ville la plus pauvre de France, mais c'est amusant, car dans l'agglomération où nous sommes nées, il y a aussi la ville la plus riche de France! En plus, quand nous étions petites, la ville la plus riche de France était à notre porte. D'ailleurs comme mes parents ne voulaient pas nous mettre à l'école primaire publique de la ville la plus pauvre de France, parce que c'était "des sales gamins" et que nous auriions été malheureuses dans cette école, je suis allée jusqu'à l'âge de 10 ans à l'école privée dans la ville la plus riche de France, qui était d'ailleurs moins loin que l'école publique de la ville la plus pauvre de France. Pour aller d'une ville à l'autre, il fallait juste traverser une rue... En fait nous habitions dans la ville la plus pauvre de France, à 20 mètres de la ville la plus riche de France... 20 mètres sur le trottoir, puis traverser une rue, et hop, nous étions dans la ville la plus riche de France, mais dans ce quartier les maisons étaient exactement pareilles, qu'elle soient dans la ville la plus riche ou la plus pauvre, des maisons ouvrières toutes pareilles bien alignées, dont la deuxième fenêtre de la chambre de devant avait été obstruée à une époque où l'on payait les impôts au nombre de fenêtres de la maison! C'est ce qu'on nousda répondais quand on demandait pourquoi la deuxième fenêtre de la chambre était murée.
A dix ans, on déménagea pour une maison plus grande, neuve pour famille nombreuses, puisque nous étions mainttenant trois enfants par famille. On n'avait déménagé de 800 mètres seulement, et nous étions maintenant, avec une maison qui avait quatre fenêtres sur la façade, plus une porte d'entrée et uine porte de garage, dans la ville la plus riche de France.
Mais paradoxalement, puisque nous avions réussi notre entrée en sixième avec un an d'avance (il n'y a pas que Doofie qui est surdouée), nous avons - bien que notre ancienne école n'était maintenant plus qu'à une rue de distance - été à "l'école secondaire" dans la ville la plus pauvre de France! A 3 km de distance de la nouvelle maison, dans une vénérable institution de Centre Ville.
Dans mon enfance, mon grand-père avait un commerce dans la rue devenue la pire de France, et nous allions nous promener dans l'un des plus beaux parcs de France.
Si bien que nous avons toujours été confrontées dès notre plus tendre enfance, aux grands contrastes sociaux!"
Sottie : Ce soit nous allons revoir Doofie!
Foolie : Ah! Quelle chance, sans elle, c'était comme s'il nous manquait quelque chose...
Dummie : Dommage, que la p.. p... ne soit pas sur son aéroport, on aurait pu la saluer en passant... de la part de Doofie.
Foolie : Lui faire un gros smack vhmm! Mais elle pourrait faire une apparition de juste une soirée...
Dummie avale son café du matin :
"Vla les hommes qui arrivent, il est l'heure de partir..."
Foolie : Tu te souviens, l'an dernier, Doofie n'arrivait pas à nous suivre, elle regardait là-bas, en arrière, la mer qui scintille entre les collines...
(Toute ressemblance avec la réalité est totalement fortuite...)
domino
10:43 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (0)
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