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jeudi, 17 mai 2007

Deux poids et deux mesures (3)

Quand mes supérieurs hierarchiques m'attaquent, je dénonce les autres qui font pire que moi...

1) Dans lycée où j'ai travaillé dix ans, à 20 km d'endroit où je travaille, il y a un prof qui fut un ami à nous.

Ce prof, quand il ne crie pas, n'est pas respecrté. Quand il crie il est respecté cinq minutes. Et pourtant il travaille dans un lycée facile.

Quand je faisais cours dans la classe à coté, il se mettait en colère, même si les élèves ne faisaient pas de bruit (dans sa tête il devait les entendre toujours faire du bruit), à chaque début d'heure, en traitant les élèves de tous les noms possibles et imaginables, des noms que je n'aurais jamais osé prononcé.

Un jour cependant, il a été convoqué chez la CPE (niveau certifié, son soi-disant supérieur hierarchique, car il est agrégé) parce qu'il avait traité les filles de Terminale L de potiches.

Quand je faisais cours dans la classe à coté de la sienne, porte fermée, alors qu'il avait la porte ouverte et que mon bureau était de l'autre coté du mur par rapport au sien, s'il se mettait à crier en se décrochant le voix, j'avais peur et je me mettais à trembler. Ses élèves se taisaient 5 minutes, il les laissait bavarder un quart d'heure sans rien dire, à voix haute puique je les entendais et dès que sa voix était revenue, il recommençait à hurler en traitant les élèves de tous les noms d'oiseaux, et dans sa classe on recommençait au début, 2/3 minutes de silence, 5 mn de silence relatif, dix minutes de bavrdages à voix haute et re-belote, hauts cris de monsieur...

Cet homme qui injuriait ses élèves, ne se fâchait jamais sur les collègues et était un béni ouï-oui face à l'administration. S'il était un béni-ouï-ouï face à l'administration, c'est à cause de la note administrative, la note administrative sert à fausser les relations entre les professeurs et l'administration, et aussi entre les professeurs et les élèves, car à partir du moment où l'administration utilise sa force de frappe, gel ou baisse de note administrative face à un professeur qui a eu un problème d'autorité (il peut s'agir parfois d'un seul petit problème sur l'année), le professeur se sent mal à l'aise face à ses élèves et la situation empire. Dans le cas de mon collègue, ce n'est pas le cas, il rendait de menu service à l'administration comme fournir deux ou trois documents pour l'exposition d'un de ses collègues, aller faire une course pour une exposition, conduire le proviseur en Allemagne dans le cadre d'un jumelage (mais tout le monde avait peur en voiture avec lui, mais il n'a jamais d'accident, sauf des griffes sur sa voiture et on se demande comment). Et l'année après notre inspection commune il a tout de suite eu 40/40 de note administrative,

Cependant, même s'il hurle trois fois par heure (c'est à dire 3x15 = 45 fois par semaine , au point que l'on entend dans 3 à 4 couloirs, et ceci pendant une à cinq minutes à chaque fois, il était très bien vu par l'administration, et c'était aussi un peu la mascotte du lycée. On dit de lui "Oh! Monsieur NN, on ne travaille pas avec lui" - il avait un seul carnet de notes pour dix ans, là où j'avais le même carnet de notes pour un trimestre, c'est vrai qu'il faisait des économies de papier! Et de copies pour les élèves aussi! Pourtant il n'est pas écologiste. Il se vante  dans l'Education Nationale où on interdit le racisme, d'être De Villieriste. Si ses élèves faisait trois devoirs d'une demi-page par trimestre, il avait beaucoup travaillé.

Bon, je vais cesser de médire sur un collègue qui restera anonyme sur mon blog.

2) Il y a pire :

Dans le collège où j'ai fait une suppléance pendant six mois, les collègues ne se faisait entendre des élèves qu'en hurlant, ça hurlait dans les couloirs, dans les classes, sur les classes des collègues, partout.... un climat insupportable. Comment voulez-vous que les élèves deviennent polis quand ils entendent toujours les profs criés.

3) On m'a dit de ne pas dénoncer les collègues. C'est le médecin assermenté que j'ai vu pour la reprise du travail qui me l'a dit.C'est très mal vu dans l'éducation nationale. C'est pour cela que je ne peux pas aller à la police dire ce que je vois souvent maintenant, et vous m'en pardonnerez, si je ne le fais pas ou si je le fais ici anonymement. J'ai vu récemment des professeurs crier sur les élèves en les attrapant par le bras, faire changer de place les élèves en les attrapant et en les secouant par le bras, ce sont professeurs hommes qui font cela, même dans les rangs de la cantine au vu et au su de tout le monde, j'ai vu des professeurs hommes ayant de la force physique secouer des filles qui refusaient de changer de place, et la fille criait ouille en se frottant le bras. Et pourtant, c'était des élèves qu'il n'aurait pas fallu brusquer si on ne veut pas qu'ils se révoltent.

Personnellement, si je faisais cela, je me ferais mal physiquement à moi-même, et j'aurais trop peur qu'on me le rende.

Donc, on arrive à un état de fait, où la violence est acceptée par l'administration, quand elle est du professeur à l'élève, mais on n'accepte pas qu'un professeur hurle de douleur quand il constate un vol (ou un changement d'objets importants de place par une autre personne) et qu'il est désemparé, seul ou presque dans l'établissement.

Cette année, j'ai entendu parlé d'un prof qui avait reçu un coup après avoir frappé lui-même un élève. Face à l'administration il  a eu gain de cause, et est toujours là. Donc, son coup à lui (le premier) était autorisé (????) et celui de l'élève, non ??????

Il y  a quelques années, au moment des détournements d'avion des islamistes, un de mes élèves, français, fils de principal de collège et d'une collègue de collège, avait, imitant un terroriste qu'il avait vu aux informations, allumé un briquet sous ses chaussures (qui n'étaient pas munies d'explosifs, heureusement!), je lui ai mis une heure de colle. Ses camarades ont été plaidé sa cause auprès de la CPE disant "qu'il avait rien fait, parce que eux n'avaient rien vu et que je racontais des histoires", choses qu'ils font souvent pour éviter des sanctions à leurs camarades. Cet elève qui était en première L et à qui son père avait interdit de suivre la section théâtre et qui, bon élève en collège, s'était révolté contre les adultes parce qu'on lui avait interdit de suivre la section qu'il voulait, avait écrit sur sa fiche de seconde qu'il s'interessait à toutes les religions.

Par la suite, c'est à dire quatre jours plus tard, les "délégués-je-défends-tout-à-tort-et-à-travers", sont venus me voir et ont dit :

"Vous ne pouvez pas enlever la colle à NN?"

J'ai dit : "Non!".

"Et bien Madame on dira à la CPE que ce n'est pas vrai, que vous avez menti, que vous avez rêvé, qu'il n'a rien fait", tout en disant qu'elle l'avaient bien vu. Les élèves de ce lycée faisaient souvent cela pour déstabliser les profeseurs et faire enlever les sanctions.

Je dirai, oui, mais dans ce cas là, vous ne seriez pas honnêtes, vous mentiriez.

Elles m'ont dit : "Pour ne pas mentir, on pourra dire qu'on a rien vu!" (Mais au moins l'une d'entre elles l'avait vu quand même).

Je leur ai dit :"Vous mentiriez quand même!"

Et elles ont rétorqué "Et bien non, Madame, ce n'est pas la même chose que de dire qu'il n'a rien fait."

La colle est resté, et même pire.

Pendant le même cours cependant le cas de l'élève NN empire.

Il m'a prise pour le pilote d'un avion américain. Contrairement à ce que l'élève a dit plus tard, la classe était très calme. J'étais en train d'étudier Mignons Lied dans Deutsch als Pass de Premières. J'avais passé la cassette de la méthode au début de l'heure, Les élèves filles surtout (on était dans un lycée avec une section musicale) aimaient chanter et avaient fredonné avec la cassette, c'était les élèves que j'avais eu en seconde l'année précédente qui à potentialités égales étaient les meilleures. L'élève a dit au conseil de discipline pour excuser son acte, qu'il y avait des filles qui fredonnaient et que ça le gênait. Or, personne ne fredonnait plus depuis le passage de la cassette.

Profitant de mettre un papier à la poubelle qui était sous le tableau (comme les élèves n'étaient qu'une dizaine je leur permettais de jeter leurs brouillons pendant le cours, ce qui faisait dire au proviseur que j'étais trop permissive), l'élève a soudain bifurqué et m'a tendu deux règles platifiées vers le cou, et a même touché ma grosse écharpe de laine (sur le moment quand j'ai été chez la CPE porter une nouvelle colle, la CPE qui n'a pas ri du tout par la suite, n'était pas là et la surveillante a ri en disant, "il faut que jeunesse passe". )Plus tard, l'administration ayant monté cet incident en épingle, j'ai eu un black-out complet).  

Le Vendredi (l'évènement s'était passé un lundi) les élèves ont minimisé devant le proviseur la chose en disant qu'il serait resté à sa place et  aurait brandi la règle vers moi de sa place. Puis, ils ont dit qu'il était à deux mètre, puis à 60 centimètres. Je me souvenais bien qu'il avait touché mon écharpe de laine en allant chez la CPE, mais une fois la demande de rapport faite (au départ, j'avais seulement donné un billet de colle), la convocation chez le proviseur pour discuter de cet incident, l'importance accordée à l'évènement, je ne me souvenais pratiquement plus de rien, c'était comme dans un rêve. Et les élèves profitent de cette situation pour minimiser la chose. Actuellement, je me souviens de "l'incident" de cette époque mieux qu'alors. L'élève a eu 10 jours de renvoi. Il a eu les "circonstances atténuantes" à cause des soi-disant fredons dans la classe. Au moment où l'incident se passait, j'étais en train d'écouter les élèves qui participaient.

L'élève n'a eu que dix jours de renvoi et parce que un mois plus tard un élève m'avait attrapé par le poignet pour regarder ce que j'écrivais, on a convoqué l'inspecteur pour voir "ce qui n'allait pas dans mon enseignement" parce que j'avais été "victime" de deux "agressions". J'ai été mise à pied sous forme de congé longue maladie obligatoire pendant 13 mois, dont le dernier mois à demi-traitement, j'ai été mutée de ce lycée par "mesure de protection", mise en zone de remplacement, où on m'a rattachée dans un premier temps  à un lycée REP - Prévention violence, et où on m'a fait faire une suppléance dans un collège ZEP -prévention violence. j'étais heureuse dans ce lycée, j'y avais des élèves interessants, certes je dois dire que l'on peut faire aussi des choses interessantes en collège, mais ce n'est pas la même chose. Mon niveau universitaire de bi-admissible est plus adapté au lycée qu'au collège. Je fais actuellement une route de 35 km aller (donc 70 km par jour) au lieu de 15 km aller (30 km par jour). Comme je ne suis pas sûre de rester cle n'est pas la peine que nous achetions une autre maison en vendant la nôtre. Ce serait une perte financière et à notre âge (56 et 59 ans), se lancer dans l'achat immobilier n'est plus possible.

Dans ce cas là (dix jours de renvoi pour l'élève, mise à pied -c'est comme ça que je l'ai vécu- d'un an pour le professeur, ZEP, REP, zone prévention violence (j'avis déjà été dans ce type de collège avant d'enseigner), perte des classes d'examen de BAC et de BTS - l'élève qui avait été menaçant et la prof (moi) qui n'avait rétorqué qu'avec une heure de colle, pas assez au gré du proviseur, mais une colle à laquelle attachaient de l'importance). Qui a été le plus puni? Le coupable ou la victime ? A mon avis, c'est moi, la victime qui ai été beauoup plus sanctionnée que l'élève. Surtout psychologiquement.

Et je vous rappelle les désidératas de la médecine du rectorat :

-"Me couper les cheveux, que j'avais déjà coupé de rage après l'inspection, alors que nt l'inspection ils étaient encore d'une belle couleur et épais, mes cheveux ne sont plus jamais redevenus aussi beau".

-"Me teindre les cheveux dans ma couleur d'origine", alors qu'ils étaient à l'époque encore d'un beau châtain doré avec seulement quelques blancs, la médecine du rectorat voulait que je me les teigne en auburn, couleur que j'ai en horreur.

Demander à quelqu'un de se couper les cheveux est une atteinte au physique de la personne humaine. Regarder en Angleterre, ce monsieur qui a coupé les cheveux d'une belle blonde qui était devant lui à la caisse, il a fait de la prison(Il y a environ une dizaine d'années).

-"Cette mise en congé s'est passée juste à un moment où le premier quinquennat de droite venait de passer. S'ils veulent gagner plus de voix, il faudrait qu'ils agissent autrement. Les difficultés que l'on me fait pour retrouver un poste tout allemand, les mesquineries dont je suis victime et qui veulent me faire partir d'où je travaille et me faire brouiller avec tout le monde, salir ma réputationdans une ville où j'aurais pu plus tard obtenir un vrai poste d'allemand, tout cela, c'est le fait de gens de droite et d'extrême-droite. Les longues attentes entre les suplléances où on a l'impression d'être en Berufsverbot, (interdition professionelle), tout cela, je le vis très mal. Je n'ai pas fait de crise de nerf pendant 13 ans entre le collège de 1989 et 2002, parce que à cette époque bien que l'avis soit mitigé pour le proviseur que j'ai eu 9 années de suite, on ne m'enfonçais pas trop. Si j'ai fait une crise de nerf lundi soir, c'est senti qu'on me faisait des crasseries parce que, sérieuse, je reste longtemps le soir.

Pour le moment on m'accuse de soi-disant ne pas savoir où je mets les affaires dans ce CDI que je connais par coeur.

C'est la porte ouverte à tous les abus, plus tard on m'accusera d'avoir fait des choses que je n'ai pas faites, dictature.

Dictature des mesquins, dictature de la principale qui ne veut pas écouter ma version (pour cela mon ancien proviseur, celui du lycée où je suis restée 9 ans était plus réceptif, il m'écoutait quand même parler et ne me coupait pas  trop la parole sauf une fois où il a dit "Taisez-vous!", dès que je lui dit que si on a retrouvé le matériel après la pause de midi une nuit et une demi-journée plus tard, le matériel  a pu être remis pendant la pause de midi, mais je répète toujours la même chose).

Voilà pour vous parler de "Deux poids et deux mesures",

domino

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