jeudi, 15 mars 2007
Les hommes gris de la future dictature.
Non, ce n'est pas un i-grimoire à deux voix. La personne de 56 ans qui vous parle maintenant, c'est la même personne que celle qui ci-dessous vous parle de ses études.
J'ai presque 56 ans et vous savez comme je vous l'ai déjà dit que pour avoir les quarante ans et deux trimestres d'ancienneté de fonctionnaire que selon mon âge je dois avoir pour bénéficier d'une retraite de fonctionnaire complète, itravailler jusqu'à 65 ans au minimun et ceci à temps complet. Si j'arrête de travailler à 60 ans la retraite que je percevrai serait trop faible pour subvenir à mes besoins quotidiens et au quelques besoins culturels que j'aurais alors.
C'est aussi pourquoi, je cherche absolument à avoir l'agrégation, sinon, je n'aurais jusquà l'âge de 65 ans plus qu'un seul échelon de promotion devant moi.
Mais là n'est pas le thème de mon propos d'aujourd'hui.
Le thème d'aujourd'hui concerne "Les hommes gris", comme ceux du pianiste d'Andreî Makine (ils se sont trompés pour le prix Nobel de littérature, c'était lui qui devait l'avoir et pas Elfriede Jelinek). Pour Andreï Makine, ces hommes gris étaient ceux du révisionisme soviétique pour parler comme Radio Tirana à une époque. J'ai encore le petite musique en tête du début des informations en français et en allemand, ça nous amusait d'écouter Radio Tirana.
Mais les hommes gris de la dictature de droite et d'extrême droite qui pourrait s'établir en France (quand on voit le harcèlement moral dont je suis victime, on sait que c'est déjà fait et qu'ils emploient les techniques de la torture psychologique, nommée aussi harcèlement moral et du Berufsverbot). Mais les hommes gris de ces dictatures de droite ou de gauche ont le même style. Le visage fermé, le regard méprisant. Ils sont habillés BCBG. Ont des cravates pour les hommes, des tailleurs jupes courtes pour les dames.
Voilà les hommes et les femmes grises, je les ai rencontrés dans le train aujourd'hui. Moi, une femme de 56 ans, la plus âgée sans doute de tout le wagon, j'arrive dans un train bondé par les gens qui reviennent du bureau. Comme les profs de l'université ne savaient pas que je n'avais pas didactique, ils n'étaient pas là et j'ai pris un train plus tôt que d'habitude, pas celui des étudiants et des profs de lycée qui générallement finissent vers 6h, mais celui des secrétaires et des hommes d'affaires qui finissent leur boulot à 5 heures.
Alors en tant que femme la plus veille de tout le wagon, je n'ai eu droit à aucun égard. Les sièges étaient tous pris, les strapontins aussi, même ceux du couloir. Des jeunes gens y étaient assis, mais ils n'avaient pas du tout l'intention de céder leurs places.
J'avais deux solutions : rester debout, en tant que seule personne debout, ou m'assoir sur l'escalier qui monte à l'étage du train. Comme j'étais quelque peu fatiguée par la nouvelle que je venais d'apprendre, mon échec total à l'agrégation interne alors que j'y ai été admissible deux fois, je choisissais la siolution de m'asseoir sur l'escalier, tout en laissant un passage sur ma gauche pour que des gens d'une taille et d'un poids plus normal que le mien puisssent y accéder.Voilà que le train s'arrête dans une gare. Un ou deux passagers sveltes passent sur ma gauche, mais voilà le tour d'une dame, qui, ostentiblement, elle, s'arrête derrière moi, attendant que je me lève moi-même pour la laisser passer. Je mets un certain temps à me relever, m'aggripant comme je peux à la rampe. La dame alors dégage rapidement sur le coté, me jetant un regard de mépris, comme j'en ai rarement vu. Puis une cohorte de secrétaires à jupes courtes pour ne pas dire mini, et une cohorte d'hommes d'affaires BCBG d'une petite quarantaine, passent, le nez haut, devant moi. Lançant à cette presque va-nus-pieds que je suis, des regards de mépris et de dérangement.
Ce sont eux les hommes gris, je les vois dans une vie future, sous une dictature, pas en URSS mais en France des années 2000, voter pour mon euthanasie par rapport à mon aspect physique et non par rapport à tout ce que je peux encore apporter au monde : mon plurilinguisme (acquis, 5 langues), ma culture, ma musique, mon chant, mon écriture... Ils ne savent pas quand ils passent à coté de moi, tout ce que je vaux, ils s'imagine avoir affaire à une mère de 10 enfants usée par ses enfants et par son époux, tout juste bonne à faire la popote, le ménage, la lessive, le repassage. Tout cela aussi, je sais le faire, mais je suis beaucoup plus que cela, et les visages gris de la future dictature me jettent à moi la bi-admissible à l'agrégation (pas tri-admissible, hélas!), eux les petites secrétaires qui n'ont que leurs touches d'ordinateur en tête, les lettres aux diverses entreprises partenaires ou concurrentes, à écrire, eux les hommes d'affaires affairés, ils ne savent que manipuler les chiffres, le Cack 50, la bourse de Paris, de New York, de Londres, de Tokio, et jettent des regards de haine et de mépris à dame Culture que je représente.
Eux, les hommes gris de demain qu, euthanaront la Culture, la Musique, le Chant, parce qu'is ne sauront reconnaître en une personne qui ne paie pas de mine, les potientialités, les savoir-faire et les acquis, accumulés pendant des années d'enseignement, et de temps pa"r à se cultiver soi-même.
domino
23:35 Publié dans "J'accuse", Zola | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : société, avenir
Commentaires
préparer l'agrégation à 56 ans !!
bravo c'est avoir beaucoup de courage ..
je vous souhaite de réussir ..
Écrit par : bernard | jeudi, 15 mars 2007
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