vendredi, 30 juin 2006
Où est mon enfance ?
On a retrouvé au bout de quatre ou cinq jours ma mère dans une maison de retraite de sa ville, gérée par l'association qui lui apportait ses repas à domicile et lui faisait son ménage.
Quand je lui ai téléphoné ma mère a dit qu'elle avait gardé quelques meubles et quelques albums de photos (essentiellement ses photos récentes et ses voyages), mais que pour le reste sa maison était vide. Ma mère a fait des tas de photos de nous quand on était petits et voici ce que je voulais avoir quand ma mère décéderait et qui ne sera plus jamais en la possession de la famille et est parti soit chez ma tante qui a une fille (une cousine qu'on ne voit jamais) qui utilise d'anciennes photos pour décorer les catalogues de la VPC où elle travaille ou soit à la bibliothèque de la ville ou dans les archives de la ville (Atention, la tante octogénaire, si c'est toi qui a mes photos de bébé et que tu les mets à la poubelle, e déposerai plainte contre toi pour préjudice moral).
Ma mère n'a même pas récupéré tous ses vêtements. Je n'ai pas les clefs de la maison pour aller les lui chercher. Il n'y a que mon frère qui a la clef, peut-être ma soeur, la clef de ma mère est peut-être partie dans les mains de ma tante (qui a 80 ans, mais s'habille en survêtements et en baskets et court encore). C'est certainement elle qui a vidé la maison et a tout donné à ses filles et aux 10 enfants de leur autre soeur encore vivante.
Je 'nai qu'une seule photo de moi quand j'étais petite, c'est celle que j'ai publié dans mon blog de mémoires et qu'on a affiché en minuscule. Et quelques photos de ma communion des 12 ans.
Voici tout ce que maman avait encore et que j'ai perdu de mon enfance :
les photos de
- ma naissance et mes premiers mois,
- la procession où j'étais toute seule avec une robe rose au milieu de deux rangées d'enfants qui avaient des robes blanches parce que mes parents trouvaient trop cher d'acheter une robe blanche.
- les photos des fêtes d'école où j'ai été déguisée en coquelicot, celle où j'étais déguisée en ange et où j'étais photographiée avec trois ou quatre autres enfants, celle où je chantais "Bambino" avec un groupe d'enfants.
- les photos de ma "communion privée" et le vrai album de ma communion solennelle.
- les photos loù j'ai déclamé sur une scène par coeur à l'âge de 4 ans "le petit vieux et la petite vielle". Et où je faisais l'admiration de tous et de toutes.
- les photos de ma communion solennelle.
- les diapositives que mon père nous passait tous les dimanches après son voyage en Amérique (ce n'est pas nous qui avons fait le voyage, mais quand mon père racontait son voyage, c'était comme si on le faisait... en pleines années 60 avec la vague du folk, les photos de New York et de Chicago, c'était un must) ! Je n'en aurais demandé que les doubles ou les photos tirées sur papier en couleur.
- toutes les diapositives de nos vacances d'adolescents. PAreillement, je n'aurais demandé que celles sur lesquelles je me trouvais et les doubles des paysages.
Maman a toujours dit que quand elle mourrait il faudrait que l'on se partage ses photos entre enfants, en prenant chacun les albums où l'on apparaît le plus. Par exemple, avant ma naissance, mon frère apparaissait dans 3 ou 4 albums lui tout seul avec mes parents. Ces albums-là étaient pour lui. A partir de ma naissance on devait se partager les albums et donner à l'autre des doubles des photos où il se trouvait. C'était ainsi que ma mère le voyait avant de commencer à perdre la mémoire (mais elle ne l'a pas perdue tant que cela). Et elle disait quelquefois que personne ne voudrait de toutes ses photos et moi je lui répondais toujours que si mon frère ou ma soeur n'en voulaient pas, je les prendrai. Mais que de toute façon je prendrai les albums sur lesquels je me trouve.
Ma mère n'est pas morte, mais on m'a pris tout cela. Quand ma mère voulait montrer ses albums à mon frère, ma belle soeur, sa femme éludait toujours rapidement la question... Elle n'aimait pas que mon frère ait eu une enfance, et surtout une enfance commune avec moi. Quant à ma soeur, qui est beucoup plus jeune, cela n'était pas son enfance; même le voyage en Amérique, elle doit s'en souvenir très peu; souvent elle allait jouer quand mon père racontait son voyage aux visiteurs.
Mon époux dit toujours que les plus beaux souvenirs sont ceux que l'on garde en mémoire. Prix de consolation.
Que me restera-t-il en mémoire si moi aussi un jour je perds la mémoire. Regarder des photos pourrait m'aider à retrouver mon enfance tout comme cela pourrait aider ma mère maintenant à garder ses souvenirs en regardant les albums de son enfance et de notre enfance. On aurait du laisser au moins à ma mère ses anciens albums.
Mon frère et ma tante, sans avoir aucune tutelle ou curatelle ont décidé d'emmener ma mère en maison de retraite. Ils lui ont fait visiter avant, et m'ont écrit que ma mère était "emballée". Je lui ai téléphoné et elle n'était pas "emballée" du tout et me disait "C'est mon avenir, mais pas pour tout de suite, il ne faut rien anticiper". Imaginez une seule seconde qu'une malade d'Alzheimer qui n'a jamais été une lettrée et n'employait pas ce mot, même pas dans mon adolescence ait employé le mot "anticiper". Pour employer ce mot là, il fallait qu'elle ait gardé la notion de l'avenir, ce qu'elle a gardé. Ma mère n'a pas la Maladie d'Alzheimer. Nous on restait toujours plusieurs heures chez elle et on a constaté que ma mère avait de la mémoire pour ce qui l'intéresse, mais pas pour ce qui ne l'interesse pas. Car elle élude de sa mémoire très rapidement ce qui ne l'intéresse pas et ceci d'une façon naturelle et depuis des années. Si cela tombe, elle avait gardé le mot i"anticiper" dans sa mémoire récente, c'est peut-être son médecin qui lui avait dit cela et on avait constaté chez elle un trouble de la mémoire récente ! Jamais personne dans la famille n'a eu la maladie d'Alzheimer et il paraît que c'est héréditaire. Donc, pour que ma mère l'ait, il aurait fallu qu'un de ses parents l'ait aussi. Or, tous deux avaient une excellente mémoire.
Mon frère a emmené brutalement ma mère, sans qu'elle n'ait le temps de faire le partage de ses menus objets parmi ceux qu'elle n'emmenait pas, des anciens livres de mon père (j'aurais bien aimé en récupérer quelques uns), et de ses sacro-saintes photos (ma mère dans sa jeunesse développait elle-même ses photos et les photos de notre enfance en noir et blanc).
Tout cela est parti. Je me dépècherai d'écrire les souvenirs qui me restent -à défaut d'en avoir les images - tant que je lj'ai encore souvenirs et images en mémoire. Mais les images de la mémoire sont déformées par le temps.
Ma mère dit au télphone parce qu'elle ne peut pas dire autrement (peut-être que ses communications téléphoniques sont surveillées), qu'elle s'habitue à la maison de retraite, parce qu'elle ne peut pas faire autrement et qu'il le faut bien à cause de mon frère et de ma tante. Que là-bas ils ont des activités, elle voit du monde et elle retrouve d'anciennes connaissances de son quartier, que sa voisine qui venait la voir trois fois par jour n'est jamais venue la voir, qu'elle va à des conférences et à des concerts dans la maison de retraite. On l'avait mise à proximité de chez elle parce qu'elle voulait continuer à voir ses voisines et ses amies du quartier, mais personne ne vient la voir.. Et elle est restée loin de chez moi.
J'avais proposé à mon frère que si elle devait aller un jour en maison de retraite, il faudrait choisir un endroit entre chez moi et chez ma soeur et lui, pour qu'on puisse tous aller la voir à égalité de parcours. Il m'a répondu que c'était trop loin pour lui. Même pour venir la voir une fois par mois comme il doit le faire maintenant, mais de septembre à décembre, j'ai du aller la voir deux fois par semaine avec un parcours beaucoup plus long ! Contradiction extrême! Bien sûr, il est vieux, mais je n'ai que trois ans de moins que lui et mon époux qui vient toujours avec moi (sans conduire) est plus vieux que lui. Sa femme a 7 ans de moins que moi. Elle n'a jamais eu d'activité professionnelle.
On dit toujours : "Oui, mais ton frère et ta soeur ont des enfants Cela leur prend du temps."
Les enfants de mon frère : la première, environ 27 ans, mariée, active professionellement (gagne au moins l'équivalent de mon salaire).
Le deuxième : actif professionellement, ingénieur, gagne sûrement mieux sa vie que moi, à la maison chez papa et maman, fiancé.
La troisième, 18 ans, passe son bac en ce moment. Dur, dur ! Qui s'est occupé de moi quand je passais mon bac. J'ai passé et réussi mes 2 oraux de septembre que j'avais pas eu en licence en juin (à 20/21 ans) en faisant le ménage pour 5 personne durant tout l'été : faire la cuisine, le biftek bien saignant pour mon père qui mettait les pieds sous la table à 12h10 piles, Et mon frère c'était pareil : il avait 24 ans, était étudiant, mais les hommes ne faisaient pas le ménage. Faire la lessive, repasser les chemises blanches de mon père ppur qu'il aille travailler impeccable, éplucher les petits pois et les haricots verts qu'on achetait frais, passer la purée à la main, faire la lessive pour tous, nettoyer la maison de bas en haut et il fallait pas qu'il y ait une trace de saleté quelque part. Et rebelotte en février à 21 ans et demi alors que je préparai à la fois mon CAPES et ma maîtrise. Cete année-là, l'année de mes 21 ans et de ma majorité, je l'ai passée à pleurer mes réultats universitaires qui s'envolaient.
Ma mère m'a dit, "mais on avait une femme de ménage", mais :
1) On l'a prise que quand ma mère est revenue de l'hôpital, pour que ma mère puisse la surveiller,
2) et ensuite elle venait une fois par semaine, lavait un peu les carreaux et par terre, ne faisait ni la lessive, ni le repassage, ni à manger.
3) On la prise en février de ma préparation de CAPES, mais pas quand j'ai du repasser deux oraux de licence en septembre.
Cette année rebelotte, alors que à l'âge de 54 ans , je venais en partie de rattraper ce que je n'avais pas pu faire étant jeune et d'être bi-admissible à l'agrégation j'ai du aller passer deux journées par semaine chez ma mère sans livres et sans cahiers d'agrégation pour ne pas encore entendre les sempiternels :"Mais vous travaillez encore,?" lancés à moi et à mon époux, "Vous n'avez donc jamais fini de travailler?". C'est pouquoi j'avais laissé tombé l'agrégation pour cette année, encore à cause de ma mère, comme pour mon CAPES à moitié préparé en 1973 et que j'ai repassé et réussi étant mariée avec beaucoup moins de ménage à faire.
A l'âge de 18 ans, la dernière fille de mon frère peut donner déjà un coup de main à ses parents. Quand j'ai passé mon bac, j'étais un an plus jeune qu'elle.
Les enfants de ma soeur (qui lui donnent beaucoup de travail) :
1) Ma nièce, environ 25 ans, a prit son "indépendance" et vit en concubinage.
2) Mon neveu, environ 21/22 ans, étudiant, ne rentre que le week-end, s'il ne vit pas déjà seul. Sur la carte d'anniversaire, ils n'ont plus signé, car ils ne sont plus chez leurs parents.
A leur âge, ils peuvent aider leurs parents.
Ma soeur est 8 ans plus jeune que moi et mince.
Physiquement cela fait une énorme différence.
Pour l'affection que lui porte la famille des octogénaires, aussi. Pour la forme physique et la capacité à ne pas aider ma mère, aussi.
Pour se laisser conduire par son mari, alors que je conduis toujours, aussi.
Pour habiter loin, aussi, comme je vous l'ai dit, la Belgique à 15 km de Très grande Métropole du Nord, pour la famille des octogénaires, c'est plus loin que la France à 100 km de Très grande Métropole du Nord. Comme elle habite en Belgique, si un jour il faut intervenir financièrement pour ma mère, on ne pourra rien lui demander.
(Ironie) Alors, je vais aussi aller habiter en Belgique, pour habiter "loin" et ne rien avoir à payer pour elle ?
Elle a une maison 6 fois plus grande que la mienne, trois voitures BMV et nous seulement une Clio vieille de 16 ans. Ils reviennent manger tous les midi chez eux. Ma nièce qui a pris son indépendance avait une très grande chambre, ils auraient pu prendre ma mère chez eux de temps en temps. Eux avaient la place. Nous, nous l'aurions bien prise, mais nous n'avions pas assez de place pour elle, son lit et tout ce qu'elle emmener. J'aurais seulement eu la place pour la mettre dans le salon.
Bon, voilà les neveux et nièces très accaparants pour leurs parents. Les enfants de ma mère qui habitent 100 km plus loin à l'envers, et les maisons dans lesquelles on ne peut recevoir personne à dormir.
domino
13:50 | Lien permanent | Commentaires (15)
Commentaires
Merci pour ces moments d'intensité vraie...
Bonne journée, Dom!
Écrit par : Bona | vendredi, 30 juin 2006
Moi, il y a longtemps que j'ai pris les photos d'enfance qui me plaisaient. Je les ai chez moi. Quand je reviens chez mes parents, je peux emmener celles que je veux. Entre frère et soeurs, on ne se dispute pas, sauf ma soeur ainée qui a un caractère de chienne... et qui pleure dès qu'un héritage est en vue. Quand les parents de mon père sont décédés, ma soeur ainée a été la seule à faire des histoires quand la maison a dû être vidée. Nous sommes 5 enfants et 4 se sont bien entendus. Il y a toujours des problèmes plus ou moins importants quand il s'agit d'héritage...
Écrit par : ELISABETH | vendredi, 30 juin 2006
Avant la maladie de ma mère, on s'entendait bien; mais, c'est depuis que ma tante (la soeur de ma mère) a mis son nez dans tout cela et a fait une prise d'influence sur mon frère pour qu'il oblige ma mère à aller en maison de retraite, qu'elle se mèle de tout, même des déclarations d'impôts de ma mère), avant qu'elle aille en maison de retraite elle faisait venir son propre jardinier qui refaisait le travail qu'avait déjà fait le jardinier de la ville (A titre de comparaison, et de comparaison seulement, j'ai des herbes qui m'arrivent jusqu'aux épaules dans mon jardin, penses-tu que quelqu'un de ma famille viendrait m'aider ou que mon époux m'aiderait?), elle disait que ma mère était trop seule alors que ses voisines étaient toutes les 5 minutes chez elle... elle nous rabâchait l'histoire de la machine à café qu'elle avait du faire changer 2 ans plus tôt (je n'ai pas de machine à café), le micro-onde que mon frère avait du chercher au magasin (je n'ai de micro-ondes), elle doit être en train de se mèler de partager les affaires de ma mère et de mon père qui avait fait de ses trois enfants (dont moi) ses seuls héritiers, à toute la famille, mes cousins et mes cousines, ses soeurs, les petits-enfants, petits neveux et petites nièces. Quand aux mille photos qu'elle avait de mon enfance; elle m'en a donné parcimonieusement quelques doubles en disant :"Les autres, vous les prendrez quand je mourrai". Elle m'a dit cela à moi, pas à ma tante, à mes cousines ou à mes nièces qui n'ont pas vécu mon enfance. Ma mère regardait souvent ses vieux albums et mon frère a du lui faire enlever en disant que ce n'était pas bon de se remémorer le passé parce que cela lui faisait perdre sa mémoire immédiate. Mon frère n'a aucune notion, ni de psychologie, ni de médecine.
Le pire pour moi, c'est que je ne sais pas du tout, dans l'impossibilité d'y entrer, ce qu'est devenue la maison familiale et ce qu'il y avait dedans.... On me tient dans l'ignorance la plus complète de ce qu'il advient des biens de ma mère, et j'ai peur que les photos ou les objets que j'aimais soient donnés à des associations caritatives ou mis dans des salles de ventes par ma tante (c'est sa technique). Ma tante a commencé à faire cette prise d'influence sur ma mère quand son mari est mort, avant elle a usé son mari, il était peintre et musicien pour ses loisirs et sa retraite et, alors qu'il avait des problèmes pour bouger, elle l'avait obligé à faire ses loisirs à un étage où l'on montait par une échelle sans rampe.Ele a fait incinérer son mari, alors que ma mère a toujours dit qu'elle voulait être enterrée avec mon père. Elle a d'ailleurs depuis 25 ans son propre nom gravé sur sa tombe. Je ne sais même pas qui s'occupe maintenant de sa tombe. Avant ma mère habitait presqu'à coté du cimetière, elle pouvait y aller tous les jours si elle voulait.
La moindre des choses serait que mon frère et ma soeur me tiennent au courant de ce qu'il advient de la maison. De toute façon, on ne pourra pas vendre la maison sans ma signature puisque je suis héritière directe.
domino
Écrit par : domino | vendredi, 30 juin 2006
OK, je repasserai te voir quand tu seras moins occupée. Merci de ta visite...
Écrit par : Spleen | vendredi, 30 juin 2006
C'est de la violence morale, perverse ....
Écrit par : ELISABETH | vendredi, 30 juin 2006
Merci spleen.
A Elisabeth : De la part de qui?
Écrit par : domino | samedi, 01 juillet 2006
Ta mère a le droit de regarder des vieilles photos et ce n'est pas à ton frère de les lui enlever.
Ensuite, tu as le droit de savoir ce que devient la maison de ta mère.
Il aurait fallu faire une réunion de famille avant tout pour décider ensemble de la mise en maison de retraite de ta mère. Il me semble que l'on t'a écartée de toutes les décisions.
Écrit par : ELISABETH | samedi, 01 juillet 2006
Si on m'a écarté de toutes les décisions, c'est parce que je ne voulais pas que ma mère aille en maison de retraite. Mon frère m'a écrit que c'est lui qui prendrait sa tutelle ou sa curatelle parce qu'il s'occupait déjà de ses fianances. Avant c'était le banquier qui aidait ma mère à faire sa déclaration d'impôts et elle n'a jamais eu de problèmes. La première fois que mon frère a fait sa déclaration, elle a du payer des taxes supplémentaires parce qu'il avait oublié d'en déclarer une partie. L'année suivante, c'est à nouveau le banquier qui a fait sa déclaration, mais depuis que mon frère a pris une procuration, le banquier ne veut plus la faire.
Quand mon frère a commencé à regarder les comptes de ma mère, il a trouvé qu'elle dépensait de trop. Ma mère n'ose même plus s'acheter une robe. Mais elle payait toujours des jardiniers, même l'année dernière les jardiniers sont repassés après mon époux et moi qui avions fait son jardin, parce que ses voisins d'un coté sont tatillons sur le jardinage.
Mon frère m'avait écrit qu'il pensait mettre ma mère un mois à l'essai dans la maison de retraite, mais ils lui ont ramené une partie de ses meubles, donc à mon avis, c'est définitif.
D'après le voisine, elle n'a même pas eu le temps de dire au revoir à ses voisins. Allez, ouste, dans la voiture, et en maison de retraite.
Ma mère ne se souvient plus comment elle est arrivée là, elle a du être choquée.
Écrit par : domino | samedi, 01 juillet 2006
Moi, j'ai envoyé un mail à mon frère pour dire que ma mère au téléphone n'imaginait pas partir aussi vite en maison de retraite (elle croyait que comme pour ses amis, il y avait des listes d'attente de plusieurs années et que si elle s'incrivait dans une maison de retraite, elle n'y entrerait réellement que dans 2 à 5 ans. Elle n'a pas eu le temps de partager ses objets et toutes ses photos. Mon frère trouvait qu'elle ne devait pas regarder les photos du passé parce que elle ne devait pas s'apesantir sur le passé et que ça troublait sa mémoire immédiate, je ne sais pas dans quel livre il a été lire cela ! Je trouve qu contraire qu'elle finira par mélanger les choses du passé si elle ne regarde plus ses anciens albums, ceux de sa famille à elle et ceux de notre enfance, et toutes les vacances qu'elle a passé avec mon père. Elle est aussi plus éloignée du cimetière et elle ne va plus sur sa tombe, alors qu'avant elle y allait plusieurs fois par semaines, et elle caressait le monument en disant que c'était comme si c'était lui. C'est pour cela qu'il aurait mieux valu la laisser dans son quartier, où elle avait malgré ce qu'en a dit le CCAS (apparemment, ils ont inventé des choses) bonne réputation. Ils l'ont fait passer pour la folle du quartier.Toutes ses voisines m'ont dit qu'elles l'aimaient bien (à part cette histoire d'être tatillons pour le jardin pour l'une d'entre elle -maintenant qu'il n'y a plus personne dans la maison, ça doit être la jungle, tant pis pour eux!- à moins que son voisin fait son jardin lui-même pour ne pas voir la jungle!). Mais quand on venait, dépensant 50 euros de train en hiver par voyage à deux en hiver, 400 euros par semaine de train sur octobre à décembre, elle s'en prenait toujours à nous qui habitons le plus loin, en nous disant qu'on ne venait pas assez. Et à chaque fois on passait plusieurs heures chez elle, on allait chercher des packs d'eau parce que les repas de la ville ne lui donnait, m^me par temps caniculaire, que du vin, de la bière, et de la soupe. Jamais autres chose. Il paraît qu'ils devait demander un seul type de boisson eux-mêmes.
domino
Écrit par : domino | samedi, 01 juillet 2006
Mes excuses aux lecteurs du commentaire pour les fautes de frappe.
Lire "même" et "ils devaient".
domino
Écrit par : domino | samedi, 01 juillet 2006
Il y a un collège près de chez ma mère et les jeunes du quartier l'aimaient bien, parce que lorsqu'ils passaient elle leur disait bonjour en souriant, même le collégiens les plus durs l'aimaient bien, et ils n'auraient pas touché à un cheveu de sa tête.
Écrit par : domino | samedi, 01 juillet 2006
Si c'est lui qui est tuteur, il faut une décision de justice et vous devez réunir la famille pour prendre les décisions importantes. On n'a pas le droit d'écarter les frères et soeurs. Renseigne toi en droit mais c'est ainsi. Tu as toujours un rôle à jouer dans les décisions. Il n'a pas le droit de t'écarter. Je ne sais pas depuis combien cela dure mais tu cours à la catastrophe si tu laisses ton frère décider de tout seul.
Écrit par : ELISABETH | samedi, 01 juillet 2006
Est-ce une tutelle ou une curatelle ? De toute façon, s'il a fait une demande, c'est le Juge des Tutelles du Tribunal d'Instance du lieu de la résidence de ta mère qui a dû être saisi ? Il a dû fournir avec la demande un certificat médical établi par un médecin spécialiste inscrit sur la liste établie par le Procureur de la République ? De toute façon tu peux signaler les manquements de ton frère en t'adressant au Juge des Tutelles ou informer le Procureur de la République de son lieu de résidence.
Écrit par : ELISABETH | samedi, 01 juillet 2006
Si elle va avoir une tutelle ou une curatelle, je n'en sais rien. Au CCAS, on nous a dit que nous trois, les enfants on serait convoqués au tribunal en même temps, mais mon frère dit que cela ne concerne que lui (Ils ont oeut-être fait passer ma fameuse tante de 80 ans qui paraît plus jeune que son âge pour moi, on ne sait jamais!).
En ce qui concerne mon frère je me suis déjà, il ya qualques mois, adressée à un médecin, je lui avais envoyé la copie d''un mail agressif qu'il m'avait envoyé.Il avait trouvé que mon frère n'y allait pas de main morte avec moi, mais je n'avais pas donné ses coordonnées au médecin. Moi, je trouve que me laisser dans l'ignoranace
1) Du prix de la maison de retraite et du montant des revenus de ma mère.
2) Des économies réelles de ma mère,
n'est pas normal.
De cette façon, je ne peux faire aucune idée des possibilités financières de la mettre dans cette "Résidence" de retraite qui a l'air de haut standing.
Si un jour il manque de l'argent il sera tout de suite là pour en réclamer.
Parce que ma mère qui a 86 ans peut très bien encore vivre 20 ans. Et même plus longtemps que nous.
Il faudrait faire un calcul pour voir combien de temps ses économies peuvent compléter le prix qu'elle doit payer mensuellement.
La maison a l'air d'être encore à ma mère (et à ses héritiers, nous, les enfants), parce que le téléphone sonne encore normalement. Donc l'abonnement téléphonique n'a pas été résilié.
domino
Écrit par : domino | dimanche, 02 juillet 2006
Vous serez convoqués tous les 3 en même temps, c'est cela l'important. Si ton frère te dit que ce n'est pas la peine de venir, tu y vas quand même. Il n'est pas au-dessus des lois. S'il est nommé tuteur, il aura des comptes à rendre sur sa gestion. Son comportement risque de jouer en sa défaveur. Les magistrats ne sont pas dupes.
Bon courage, et ne baisse pas les bras surtout.!!!
Écrit par : ELISABETH | dimanche, 02 juillet 2006
Les commentaires sont fermés.