mardi, 09 juin 2009
Pas la doyenne
L'année dernière, je n'étais, malgré mon grand âge, pas la doyenne de l'agrégation externe d'allemand. En effet, il y avait un candidat "classé" né en 1948.
Ceci est écrit dans les statistiques qui se trouvent au début du rapport de jury.
Donc, c'est bien ce que je disais, il n'y a plus de limite d'âge à l'agrégation. Evidemment, si vous voulez que votre agrégation soit prise en compte financièrement au niveau de la retraite, il faut compter avec la période de stage après l'agrégation.
Il n'y a plus non plus depuis belle lurette d'engagement quinquennal. Donc, on peut passer l'agrégation un ou deux ans avant sa retraite.
Personnellement, j'en ai eu maintenant confirmation je peux, si je veux, ne prendre ma retraite qu'à 65 ans et même après.
On nous dit que tant d'hommes et tant de femmes ont été classés à l'issue des épreuves écrites. Est-ce qu'avec un prenom mixte, je suis condidérée comme un homme ou une femme? Je pense avoir été classée puiqu'aucune de mes notes n'étaient un 0, cependant, les places de classement des non-admissibles ne sont plus écrites ne sont plus écrites sur les bordereaux de notes, c'est dommage, car on ne sait plus où l'on se situe.
Venir nous dire qu'il faut absocument une maîtrise pour réussir l'agrégation est un leurre : dans l'annexe publiée dans un BO spécial de 2003 (et pas de 2002, les conditions de concours, en particulier en ce qui concerne les candidatures multiples ayant complètement changées entre ces deux années-là), la liste des diplômes a été publiée entièrement. D'une manière générale il faut (du moins il fallait jusuq'à cette session-ci des modifications étant encore en cours pour les années à venir) :
- ou un diplôme de Bac +4 quel qu'il soit,
- ou le CAPES complet (avec stage réussi)
- ou être professeur certifié
- ou avoir rèussi sa 4ème année d'université et être inscrit en 5ème année (ce qui implique que ceux qui ont une première année de Master soitent inscrits en 2ème année de Master, or l'entrée en 2ème année étant sélective, ceux qui ont la mention AB en Master 1, ne pouvant pas s'inscrire en Master 2, les étudiants actuels qui n'arrivent pas à s'inscrire en Master 2 seraient bloqués pour passer l'agrégation, ce qui expliquerait qu'il y ait moins de candidats. Parce que le Master 1, contrairement à la maîtrise, n'est pas considéré comme diplôme complet.
(Personnellement on m'a refusée plusieurs années de suite en Master 2, parce qu'il "vaut mieux que je résussisse d'abord l'agrégation, c'est plus important pour mon métier", mais en attendant, je râte régulièremet l'agrégation, sans avoir de Master.)
Ceci dit ayant
- une maîtrise,
- un CAPES complet avec stage réussi,
(le stage réussi après le concours du CAPES (il n'en existait que d'un seul type, donc il s'appelait tout simplement CAPES et n'avait pas de qualificatif particulier, mais en fait, c'était l'externe) s'appelait CAPES pratique*)
et
- étant professeur certifié (bi-admissible à l'agregation),
je remplis triplement les conditions de diplôme... alors, je me demande pourquoi je ne suis plus admissible.
Cependant, en épluchant le rapoort de jury on apprend qu'un seul professeur certifié a été admis à l'agrégation externe de 2008, par contre une bonne dizaine de candidats d'Ecole Normale Supérieure et les trois "Docteurs", les trois candidats possédant un doctorat, ont été admis, eux, sans exception.
Alors, on se demande si le jury tient compte des diplômes dans les résultats. Peut-être que les "Docteurs" en allemand, sont admis d'office!
Je me demande aussi si étant à la fois professeur certifiée et titulaire d'une maîtrise, je suis classée dans les statistiques comme professeur certifiée ou comme titulaire d'une maîtrise, à moins que je sois comptée deux fois ou pas du tout dans le classement. Peut-être que dans leurs calculs un diplôme annule l'autre?
Le jury nous dit aussi que sur les 75 admissibles, 69 étaint présents au concours, donc 6 étaient absents, dont 4 qui se sont désistés parce qu'ils avaient réussi l'agrégation interne à la même session (ce qui est bien la preuve que l'on peut se présenter aux deux concours, malgré ce que ma affirmé encore un syndicaliste qui se réfère à des BOs antérieurs à 2003).
Mais, à mon avis, les candidats ayant réussi l'interne, ne sont pas obligés de se désister. Mieux vaut réussir les deux, parce que cela vous ouvrira davantage de portes : pédagogie, université, etc... Je pense qu'aucune réglementation n'oblige les candidats à se désister quand ils ont réussi le concours interne à la même session. En effet, au niveau des CAPES, dans les matières où il y a des CAPES autres que l'externe, des candidats réussissent en effet plusieurs CAPES la même année et choisissent ensuite celui qu'ils gardent.
Rien dans le BO n'empêche le candidat de réussir deux agrégations la même année.
Maintenant, dans la mesure où ces candidats se sont désistés (de leur plein gré?), on se demande si six autres candidats (les suivants sur la liste) ont été convoqués à leur place, ce qui serait normalement tout à fait dans la logique des choses. Jadis, on faisait une liste complémentaire dans laquelle on puisait de nouveaux admissibles et admis en cas de désistement. On se demande pourquoi cette liste complémentaire n'est plus éditée alors que la mention "liste complémentaire" existe toujours sur Publinet.
Voilà, en ce qui me concerne, j'estime qu'avec 10, 75 en traduction cette année, j'ai largement le niveau en langue requis pour l'agrégation et cependant, le jury ira se plaindre dans son rapport que "certains candidats (il s'agit de l'oral) présentent un niveau de compétence linguistique gobalement insuffisant", "un nombre croissant de candidats, y compris parmi ceux qui ont été déclarés admissibles, présentent de graves faiblesses, celles-ci touchent à la maîtrise, voire à la connaissance d'une ou des deux langues".
Et le rapport de jury cite (pour les oraux) :
- fautes de genre récurrentes (pour le commun des vivants, cela veut dire, qui reviennent souvent),
- déclinaisons audacieuses (ironique...?),
- conjugaisons incertaines ou improvisées,
- constructions aléatoires...
Est-ce que cela veut dire que les non-admissibles comme moi, ont de graves lacunes à la fois en allemand et en français?
Avec 10,75/20 en traduction, la seule épreuve où l'on fait vraiment appel aux connaissances linguistiques des candidats, je ne pense pas. D'ailleurs mes professeurs sont généralement unanimes, soit ils n'évoquent pas ma connaissance de l'allemand lorsqu'ils me font un corrigé de colle orale, parce qu'il n'y a rien ou presque rien à redire, soit ils me disent que c'et bien. Et je pense aussi parler et écrire un bon français (on m'a déjà félicitée pour mon français sur ce blog, bien sûr émaillé parfois de quelques fautes de frappe, mais il me semble que l'espion qui ajoutait des fautes où il n'y en avait pas soit parti). En lecture, donc en prononciation, accentuation, prosodie, mon professeur de version orale m'a encore dit il y a deux ou trois semaines que c'était parfait.
Alors pourquoi ne pas faire à l'écrit une barrière linguistique plus importante, en donnant de nouveau un coefficient plus important à la traduction et en ajoutant une épreuve de linguistique, comme il y en a une en anglais et faire par exemple une épreuve de compréhension orale dans les deux langues (en français aussi pour mettre les germaphones sur un pied d'égalité), de type CLES. Dans certaines académies, les candidats d'agrégation ne sont pas nombreux et les locaux des universités sont tout à fait équipés pour ce genre d'épreuves.
Personnellement, je pense que j'ai les connaissances linguistiques suffisantes, que je parle et que j'écris bien les deux langues, mieux le français que l'allemand cependant, car en allemand, je n'ai peut-être pas encore le niveau d'un écrivain, bien que j'écrive chez un autre hébergeur un blog en allemand, à propos duquel aucun allemand ne se rend compte que je suis française.
Alors si le jury ne veut pas de plaindre du mauvais niveau linguistique des candidats (que l'on trouve aussi en français, chez des française, une certaine année, une étudiante française qui avait été admissible alors que je ne l'étais pas, faisait des fautes du style "J'ai courri" au lieu de "J'ai couru", "il vainqua" au lieu de "il vainquît", etc... Bon, ceci dit, cela - oh là là, je vais être méchante - est peut-être dû à l'influence de nos professeurs allemands qui font des fautes de français en parlant.... fautes dont ls ne toléreraient pas que nous les fassions en allemand! (Mais j'ai même décelé ce type de fautes chez des néo-certifiés de français)
Parfois, je me demande si les étudiants ne pénètrent pas dans les bureaux des profs pour changer les codes-barres sur les copies???!!!!! A moins que des copies ne disparaissent et que l'on mette ensuite des notes bidons aux candidats pour ne pas devoir refaire les épreuves.
En tout cas, si le jury ne veut plus se plaindre du mauvais niveau en langue d'une partie des candidats admissibles, il faudra mettre une barrière linguistique plus importante à l'oral.
J'ai aussi des propositions à farie pour un meilleur contrôle des copies, mais ma note commence à être longue, alors j'arrête là.
Dominique
* Certains prétendent que mon "CAPES pratique" ne serait pas un diplôme valable (c'est pour cela que tardivament, j'ai terminé la maîtise), or dans les années 70, le CAPEs pratique était la réussite à l'année de CPR qui correspond à la deuxième année d'IUFM, donc à un bac +5. Ce Capes pratique était délivré un an (pour certains deux ans, ou pas du tout, mais je l'ai eu en un an), après la réussite au concours et l'année de stage, sur la base de deux inspections, une en collège et l'autre en lycée, soit la même journée, soit sur deux jours, si le lycée et le collège étaient dans deux villes différentes ce qui était mon cas.
09:17 Publié dans Dummie et Cie à l'université | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : agrégation, rapports de jury