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dimanche, 24 janvier 2010

Les semestres...

Pour ceux qui comme moi sont déjà assez agés et ont fréquenté au moins une première fois l'université avant les années 2000, c'est à dire avant le XXIème siècle, on était habitué à une organisation en années.

Le "contrôle continu" étant apparu au début des années 70, on avait le choix entre le contrôle continu et l'examen terminal que choisissait surtout les étudiants salariés.

En  maîtrise on avait un séminaire une fois tous les quinze jours, il durait plusieurs heures d'affilée, était toujours le même jour de la semaine et on n'avait qu'un séminaire dans la spécialité choisie.

Actuellement l'organisation en semestre est déjà embêtante pour les étudiants de licence 1, 2 et 3, on appelle licence 1 la première année d'université,etc... parce que les vieux ne savent pas qu'il n'y a plus de DEUG et que la licence n'est plus seulement la 3ème année, mais aussi la 1ère et la 2ème année. Alors il y a des profs de lycée qui sont parfois surpris de voir leur bacheliers frais émoulus, être déjà en licence et avoir 'sauté" deux ans ce qu'ils n'ont pas fait bien sûr. MAis tous fiers ils annoncent "Je suis en licence", alors on les croit en 3ème année!

Bon, ceci dit. J'en reviens aux semestres. La licence est composée de 6 semestres.

Chaque semestre est composé de 6 unités de valer donnant un certains nombres d'ETCS selon leur importance dans le cursus. Toutes les UVs doivent être acquises pour obtenir le semestre.

Voilà donc une étudiant de deuxième année, il a râté deux UVs aux 3ème semestre (début de la 2ème année), il a un rattapage fin mai ou en juin. Mais il ne sait pas à l'avance s'il le réussira ou non. Au 4ème semestre il réussit toutes ses UV dont une par exemple la seconde langue vivante qui fait suite à son UV de secode langue vivante du 3ème semestre. Au rattrapage il réussit l'une des deux UV de 3ème semestre lui manquant, mais il râte encore sa seconde langue de 3ème semestre.

N'ayant pas le 3ème semestre, il ne pourra pas s'inscrire en  3ème année l'année suivante et devra refaire son 3ème semestre un an après et va ainsi être retardé d'une année pour une UV. Parfois on permet quand même aux étudiants d'être à cheval sur 2 années, mais s'il manque beaucoup d'UV de 3ème semestre par exemple et pas du tout de 4ème semestre, l'étudiant va quand même devoir refaire ses UV de 3ème semestre après le 4ème semestre.

Rien à voir avec l'Allemagne où les mêmes enseignements sont dispensés aux deux semestres. Si bien qu'un étudaint qui a râté son 3ème semestre entre octobre et janvier peut reprendre celui-ci entre mars et juillet.

En France il n'y a plus de session de septembre, donc plus moyen de mettre à profit les grandes vacances pour rattaper ce qu'on a pas eu le temsp de faire pendant l'année, si on était bousculé.... ou salarié. PAr exemple pour ceux qui sont profs, la session se septembre était quand même bien utile.

Ceci pour les licences, mais ensuite en MAster, c'est encore plus compliqué...

Car le rattrapage ne se fait pas en juin, mais un mois après la date prévu pour rendre les devoirs et faire les exposés.

En master Recjherche,  la 1ère année correspondant à l'ancienne Maîtrise (celle d'avant le Master), et la 2ème année correspondant à l'ancien DEA. .

Au troisième  semestre il y a 3 UV à obtenir : celle des séminaires transversaux, celle de la spécialité du mémoire, et celle d'une autre spécialité de la matière. Toutes ces UV sont constuées de séries de séminaires. Les séminaires transversaux étant par exemple au nombre dde 12 pour un 3ème semestre de Master (début de la seconde année), les séminaires de matière ayant lieu toutes les semaines. Et étant au nombre de 2. Des dispenses sont prévues pour les salariés, mais dans ce cas, il faut rendre des devoirs, car pour les étudiants "libres" pour certains séminaires sauf celui de spécialité,  la présence suffit.

Au troisième semestre, il y a aussi un rapport d'étape sur le mémoire à faire, sans la moyenne au rapport d'étape, point de salut, même si par exemple salarié au premier semestre, vous êtes davantage libre au deuxième semestre et que vous terminez votre mémoire dans l'année, et que vous mériteriez au mois de Mai un 16/20 pour votre mémoire, si vous n'avez pas présenté votre rapport d'étape en Janvier, vous devrez attendre un an pour faire votre soutenance de mémoire et vous réinscrire l'année suivante, même si vous l'avez terminé au 4ème semestre et que vous avez toutes vos UV.

Mas comme l'entrée en deuxième année de Master est sélective, encore faut-il qu'on vous accorde le redoublement.

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Bon, ceci pour vous montrer les inepties de l'organisation en semestre, sans que les enseignements de semestres de début d'année soit de nouveau assurés dans la deuxième partie de l'année.

Et si vous avez râté la deuxième partie de l'année, sans que les enseignemetns des semestres de la fin de l'année précédente soient assurés en début d'année suivante.

Autant pour la licence que pour le Master, si vous avez râté un 2ème semestre et réussi le 1er, il faudra laisser passer six mois avant de pouvoir refaire ce 2ème semestre. Alors que si les mêmes enseignements étaient assurés à chaque semestre, l'étudiant qui a râté un 2ème semestre pourrait reprendre ce semestre au début de l'année suivante, et faire son troisième semestre en fin de sa 2ème année d'études est n'être ainsi décalé que d'un semestre au lieu de deux.

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Ceci dit, il y a aussi le problème de la "Mastérsation de l'Enseigneement".

Il faut avant tout bien distinguer entre les Masters Recherche et les Masters Professionnels, même pour une même matière, littéraire par exemple.

L'équivalent d'un CAPES, ne serait pas un Master Recherche, tel que celui qui ressemble au DEA, masi contient beaucoup plus d'UV.  Mais un Master Professionnel, dont la 2ème partie serait passée en IUFM. Ce qui revient en gros au même que le CAPES, au point de vue niveau d'étude. Et cela reviendrait à reconnaître le CAPES  externe complet avec stage au niveau Bac + 5, ce qui correspond au nombre réel d'années d'études et de stages qu'il faut pour l'obtenir (en sachant que souvent il faut beaucoup plus que 4 années d'études à partir du bac pour l'obtenir, même pour de très bons élèves de lycée). Je prends l'exemple d'une de mes anciennes élèves, première de la section littéraire du lycée où j'enseignait, avec un niveau rarement atteint,  bac avec mention TB, qui avant d'obtenir le CAPES d'allemand  a fait sa licence, deux années d'assistante en Allemagne, et 2 années de préparation du CAPES externe plus son année de stage, ce qui revient pour une très bonne élève de lycée à 8 années d'études avant d'être professeur certifiée. Et elle n'a pas fait de Master, et n'a pas préparé l'agrégation.

Reste le problème de l'agrégation qui reste "inchangée" selon les textes (du moins d'après les renseignements que j'ai). Cependant des bruits courent selon lesquels il faudrait, dans un proche avenir,  le Master 2ème année pour passer l'agrégation, ou le DEA pour les anciens. Mais alors que faire des professeurs qui passent leur agrégation? En fait le CAPES complet donnerait l'équivalence du Master 2ème année professionnel. (Ce qui n'est pas la même filière que le Master recherche). Mais que faire de ceux qui peuvent actuellement passer l'agrégation grâce au titre de professeur certifié (même par liste d'aptitude, c'est à dire en étant devenu certifié sans concours de CAPES), de PLP2 (professeur de lycée professionnel) ou de professeur des écoles?

Maintenant Doofie a un CAPES externe (il n'avait pas ce nom à l'époque, car c'était le seul type de CAPES qui existait) avec stage réussi (en un an mes bons amis, elle n'avait pas redoublé son stage, comme c'était le cas pour la moitié des stagiaires à l'époque!). Donc, Doofie aurait de toute façon, même si elle ne réussit pas le Master Recherche (elle a quand même sa maîtrise), l'équivalence du Master professionnel option enseignement. L'univeristé faisant bien la différence entre les deux.

Maintenant, Doofie avait aussi eu en son temps la sacro-sainte licence d'enseignement, qui n'avait rien, mais rien à voir avec une licence professionnelle. Car c'était la licence la plus prisée, celle pour laquelle il fallait entre autres faire absolument deux certificats de littérature.  En fait, la licence d'enseignement était la licence par excellence, celle par laquelle, même en ayant fait une autre matière que le français, porter le titre de "licencié es-lettres", ce qui a l'époque était un titre prestigieux!

Avec une maîtrise, vous étiez un maître-es-lettres, et avec un doctorat de 3ème cycle, équivalent du DEA ou du Master 2, le titre de docteur es-lettres. Le doctorat d'université correspondant au doctorat actuel. Et le doctorat d'Etat à l'habilitation à diriger des recherches qui permet de porter le titre de Professeur des Universités, l'équivalent du  Professor Docktor (Pr Dr) en Allemagne.

A l'époque les séminaires de maîtrise (celui que j'ai suivi au début des années 70) était commun avec ceux du doctorat de 3ème cycle, et peut-être aussi avec celui d'université, car je me souviens que nous étions assez nombreux à suivre ce séminaire de linguistique, environ une vingtaine ou une trentraine d'étudiants, en tout cas cela formait dans la salle de la vieilel fac un cercle bien large, et des étudiants plus âgés que nous et dans des années supérieures suivaient aussi ce séminaire. Dans lequel on faisait en gros le programme du séminaire transversal actuel du M2 (de la 2ème année de Master), la phonologie ayant été faite en licence (3).

Bien sûr je trouve que ça ne sert à rien de faire grève pour tout cela. Il vaut mieux trouver des arménagements internes avec les univesités, pour que comme en Allemagne, les mêmes enseignements soient assurés aux deux semestres, de façon à ce que les étudiants puissent réelleement progresser par semestre et non par demi-année, "redoublables" que 6 mois plus tard.

Prenons le cas de Doofie qui n'a pu suivre ses séminaires de 3ème semestre de Master à cause de ses remplacements du 1er trimestre scolaire, si les mêmes séminaires avaient lieu le semestre suivant, elle ne serait pas obligée d'attendre un an pour pouvoir tenter de nouveau ses UVs. Parce que les enseignements qu'elle a râté (na pas pu suivre) au 3ème semestre, ne sont plus assurés au 4ème semestre, mais remplacés par d'autres moins nombreux.

En Allemagne, les mêmes enseignements sont refaits à chaque semestre, souvent avec les mêmes horaires que les semestres précédents. C'est comme les trains, pendant toute la validité d'un horaire, ils partent toujours du même quai, les quais de départ étant affichés sur de grands affiches jaunes collées sur des panneaux sur tous les quais.

Je suis française, et pas allemande, mais je reproche quand-même à l"organisation française un manque de stabilité.

domino