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lundi, 19 avril 2010

Où est la liberté de voyager?

Doofie écrit dans son journal :

 

Aujourd'hui nous étions Foolie, Dummie et moi juste derrière Sottie partie légèrement en avant. Parmi nous quatre, c'est elle qui marche le plus vite et pourtant, elle marche trop lentement, comme ma voiture qui l'autre jour roulait trop lentement dans un village aux rues tortueuses.

Comprenez-nous, nous avons la cinquantaine bien entamée et à notre âge, nous ne miarchons plus aussi vite que les autres.

Nous étions dans la station de métro gare de Grande Métropole, juste en bas d'un escalier roulant qui montait, avant d'aller prendre notre train.

Soudain Sottie s'est immobilisée en bas de l'escalier roulant, car des grandes perches d'environ 30 ans (Foolie ,  Dummie et moi, étions déjà plus grande que nos parents, 1M 65 alors que nos mères faisaient 1m 60, mais nous n'avons pas encore mangé assez de soupe car, je ne sais pas si c'est spécial à notre région, celles qui ont 30 ans actuellement, font environ 1m 75 en moyenne et les hommes sont encore plus grands). Bref, quelques grandes perches sont arrivées avec leur maris, ils devaient tous s'appeler Schnelly ou Sppedy, car ils étaient vraiment pressés et ont obligé Dummie à se mettre sur le côté en bas de l'escalier pour les laisser passer. Je veux dire que Sottie ne gênait même pas la "circulation", car elle et moi, nous nous étions eclipsées en bas sur la terre ferme, à côté du départ de l'escalier.

C'est alors que plusieurs hommes à képis sont arrivés et ont obligé Sottie à monter sur l'escalier en lui demandant si ça allait. Comme si Sottie n'allait pas bien? Sottie n'a tout simplement pas d'asssez grande jambes, et nous non plus d'ailleurs pour tenir sur un escalier roulant en même temps que ces sprinters des transports en commun.

Bon, Sottie est arrivée en haut avec ces trois sbires de l'Etat Policier derrière elle. Jusque là pas de mal. Elle s'est dit qu'après tout ils l'avaient protégé des sprinters du métro et des gares.

Mais non, ils n'en sont pas restée là.

Sottie, suivie par nous trois qui l'avions rejointe, s'est approchée d'une restauration rapide, mais il y avait une file d'attente comme jamais, et Sottie et nous, on s'est dit que finalement, on avait encore le petit pain de l'université dans notre estomac et que même si on allait arriver à sept heurs passées chez nous, ce n'était pas la peine de manger, nous n'avions pas faim.

Alors, on s'est dirigées, en attendant que le quai soit affiché (une spécialité des gares françaises, d'afficher le quai en dernière minute, en Allemagne, les quais ont affichés une fois pour toutes par périodes de six mois, avec les affiches d'horaires avec les quais, sur tous les quais, de façon à savoir ou aller en cas de correspondance, mais on n'est pas en Allemagne et on n'est pas allemandes. Alors parlons de notre beau pays mal organisé, la France...

D'un seul coup, deux hommes à képi, sont arrivés en face de Sottie. C'étaient les mêmes que tout à l'heure, et ils lui ont demandé son nom. Elle leur a dit son vrai nom, marital. C'est mieux que de dire son nom de jeune fille, bien trop rare, elle s'est dit...

Ils ont dit "Ah! On cherchait quelqu'un dont on a donné le signalement et qui vous ressemble..." Madame... Et ils ont dit quelque chose du style de "Lan...." La femme qu'ils cherchaient s'appelaient "Lan..." et vlan! Voilà Sottie qui fait une drôle de tête. "Je suis recherchée pas la police? Qu'ai-je fait de mal. J'étais si heureuse ce matin d'avoir réussi mon année universitaire dans une langue rare...

"Lent" a dit Dummie, quand Sottie nous a raconté ce qu'ils ont dit... ou "Lentes..." comme nous...

"On est dans un pays où l'on ne peut plus ^étre lent... a ajouté Foolie. "La lenteur est interdite" au nom de tous ces gens qui courent dans tous les sens en speedant, tous ces gens qui ont 30 ans, passent leur vie sur les plages des Caraïbes ou les Maldives, et aux sports d'hiver, et n'ont lorsqu'ils reviennent aucun égard pour ceux qui sont restés travailler au bercail.

"Racisme contre les vieux et les personnes vieillissantes!" a clamé Dummie!

"Où est la liberté qui était écrite sur le fronton de la mairie...." ai-dis-je moi-même fredonnant ces vers célèbres de Maxime Le Forestier.

"Le liberté de circuler, de voyager..." a clamé Dummie devant une Sottie au bord des larmes... "Liberté enrore garantie par la constitution... mais pour combien de temps encore?"

Sottie... n'arrêtait pas de dire : "Recherchée? Moi? Mais qu'ai-je fait???""

"Et si c'est pour notre lenteur, s'est exclamée Dummie, il faut dire que nous ne sommes pas encore aussi lente que les gens de 80 ans... Mais les gens de 80 ans, ils ne prennent plus le train comme notre mère le faisait encore il y a une dizaine d'années... Et pourtant, nous n'avons ni canne, ni béquilles...

Sottie a enlevé le chouchou de sa queue de cheval, elle s'est cachée derrière un panneau en attendant qu'on affiche le quai (régulièrement deux minutes avant le départ du train, pour nous faire courir quand c'est à l'autre bout de la gare.....) de peur que les deux sbires la retrouve.. Elle a changé de coiffure. Elle s'est fait des tresses, comme cela les deux sbires du gouvernement ne la reconnaîtront pas...

"C'est vrai qu'à Grande Métropole la mairesse socialiste est bloquée à l'éttranger...", a dit Dummie.

"Oui, quand le chat n'est pas là, les souris dansent, il y a 20% d'extrêmistes de droite dans cette région" a renchérit Foolie.

"Mais à quoi ils perdent leur temps, a dit Sottie? Au lieu de courrir après les délinquants, courrir après notre petite Sottie toute gentille, mais politiquement pas correcte, je veux dire pas de droite quoi... c'est dégoûtant".

"Il y a peut-être déjà des camps dans les montagnes et les déserts français, pour les gens politiquement pas de presque extrême droite et d'extrême droite... ils voulaient peut-être y emmener notre Sottie.."

"Oui, bientôt, il ne restera plus que 20% de la population actuelle en France" a dit Foolie, "tout le reste, tous ceux et toutes celles qui pensent comme nous, seront exterminés..."

"Ou bien on essaiera de faire en sorte que l'on se tue soi-même, tu sais en nous harcelant... comme on l'a fait ce soir dans cette gare, en lui disant qu'elle ressemblait à quelqu'un de recherché,  avec Sottie.."

"Comme en URSS, mais à l'envers..."

"Tu sais, on fait croire que tu ressembles à une personne recherchée, et hop, on te met dans un avion qui va dans les turbulences du volcan, l'avion plein de dissidents par rapport aux 20% de gens politiquement 'corects", tombe dans la mer, et hop on ne parle plus de toi, et l'histoire oublie ton nom avant que tu sois devenue une bloggueuse et une chanteuse célèbre..."

Oui, la conversation aujrait pu s'éterniser ainsi...

Le train qui nous ramenait au bercail a été affiché. Il partait de l'autre bout de la gare, bien sûr... On a dû marcher vite pour notre âge...

Dans le train Sottie a dit : "Dommage que je sois fonctionnaire, sinon, je chercherais du travail à l'étranger, je m'exilerai comme Bertolt Brecht et les autres écrivains qui ont fuit le IIIème Reich, mais ici, je ne peux pas... j'ai la sécurité de l'emploi."

Puis on a retrouvé nos Schnelly et Speedy respectifs (nos petits maris) et on leur a raconté l'aventure...

Bon, allez... N'en rêvez pas de trop mais soyez vigilants. Les avions qui tombent avec les dissidents,ceux qui ne pensent pas comme les 20% de futurs dictateurs, moutons et collaborateurs et leurs soutiens un peu moins extrêmistes, ça pourrait un jour arriver. Les camps pour les dissidents et les personnes trop agées pour marcher et rouler vite, ça pourrait arriver aussi... Quand il n'y aura plus que les blondes aux yeux métalliques et bleus qui dirigeront le pays, avec le soutien des chanteuses châtains aux yeux bleus, comme Paula.  Sottie a les yeux marrons. Moi, Doofie, aussi. Et nous chantons mieux que la chanteuse aux yeux bleus qui a un chat dans la gorge.

Bonsoir, faites de beaux rêves.

Doofie

 

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Ces scènes ne sont bien sûr pas du tout inspirées d'évênements ayant réellement existé et surtout pas aujourd'hui, il s'agit bien sûr d'une pièce de théâtre de ma fabrication. Rien à voir avec des évènements ayant réellement existés.