vendredi, 16 janvier 2009
Peur....
Aujourd'hui c'est le seul jour de la semaine où je ne suis ni à l'université, ni en stage de PAF....
La lumière de l'entrée est allumée, mais à 8 heures du matin, je suis encore en pyjama et je n'ouvre jamais dans cette tenue-là,
Je suis bien tranquillement assise devant mon ordinateur en train de monter une petite vidéo musicale de mon cru (ceux qui me connaissent savent que je joue de la guitare, et que je chante, que je compose, que j'écris des textes chantés, etc...), quand soudain, juste à coté de moi, car j'ai mon ordinateur dans l'entrée à cause de la prise de téléphone (il y a aussi le WiFi, mais je ne sais pas trop comment ça se connecte...),.la lumière de l'entrée est allumée, mais à 8 heures du matin, je suis encore en pyjama et je n'ouvre jamais dans cette tenue-là, quand soudain :
On frappe trois grand coup sur la persienne qui recouvre la porte (déjà pour arriver jusque là il faut monter un escalier qui est dans notre propriété, pas bien grande me direz-vous, c'est une maison de cité), ce sont plus des coups de poing rageurs que des toc, toc normaux. Ce n'est pas mon mari, il est parti travailler, et il téléphone plutôt que de frapper, quand je n'entends pas qu'il est derrière la porte, car un simple raclement de gorge suffit à faire reconnaître sa voix.
On refrappe trois grand coup sur la persienne qui recouvre la porte.
Ce n'est pas le facteur, il est trop tôt et d'abord c'est une factrice.
Ce n'est pas l'eau, le gaz ou l'électricité, car à l'heure actuelle, ils doivent prévenir de leur passage, par une lettre, et n'ont plus le droit de soulever les persiennes.
Ce ne sont pas les pompiers, ils feraient du bruit avec leur sirène, et parleraient ensemble, s'appeleraient les uns les autres.
Ce n'est pas la police, leur voiture ferait du bruit, les badauds accoureraient, ils pareleraient ensemble, s'appeleraient les uns les autres.
Ce n'est pas un colis, je n'attends pas de colis, je n'ai plus commandé par correspondance depuis belle lurette, et je ne commande jamais par Internet. Et mon mari a horreur des ordinateurs, en particulier en ce qui concerne l'argent.
Je n'ai pas de dettes. Notre compte en banque est en équilibre. Nous ne devons d'argent à personne. On ne m'a prêté aucun objet, je n'ai rien à rendre. Nous n'avons aucun crédit en cours.
Ce n'est pas le rectorat qui vient me chercher pour un remplacement, pour les remplacements, ils envoient des lettres non recommandées que l'on doit recevoir avec au moins deux jours d'avance pour les préparations, à la rigueur un chef d'établissement téléphone, ou sa secrétaire, alors que les recrutements de remplaçants par téléphone sont interdits (je suis TZR).
Ce n'est rien de tout cela, je n'attends personne, et je n'ouvre pas aux inconnus.
La porte est verrouillée (mais pas la persienne), la persienne est soulevée sauvagement, j'ai eu le temps de penser tout ce qui est écrit au dessus, mais pas d'éteindre la lumière, seule pièce où je peux me cacher, car la porte a une vitre et même si le verre armé est brouillé, on voit au travers s'il y a quelqu'un, je me précipite dans les toilettes pour me cacher.
L'homme atteint la sonnerie qui est entre la persienne et la porte, sonne trois fois sauvagement, avec insistance, comme un enfant à qui les parents n'ouvrent pas, il sonne une seconde fois trois fois avec insistance. J'entends des râles, des jurons rageurs qui n'appartiennent à personne que je connaisse personnellement.
Au bout d'un moment, j'entends des pas dans l'escalier extérieur (qui est dans ma propriété pas bien grande, il y a 9 marches de l'entrée à la rue, mais cet escalier est dans notre jardinet. La boîte aux lettres est en bas, personne ne doit monter l'escalier.
Je suis encore dans les toilettes, j'y reste bien 1/4 d'heure en tremblant, avant de passer ma tête ma tête par la porte. D'avancer tout doucement vers la porte d'entrée qui laisse passer maintenant le grand jour, et devant laquelle se trouve le tabouret sur lequel est posé mon travail et un grand chien de bois que l'on m'a offert récememnt, la gueule grande ouverte posée sur le rideau transparent qui est suspendu derrière la vitre. Il aboie en sielnce contre cet inconnu qui a troublé ma transquillité matinale. Ma seule journée de repos après 4 jours de centaines de kilomètres en train.
Tout en tremblant j'inspecte de la fenêtre de la cuisine les environs : La rue est vide, pas de voiture en attente, de moteur qui tourne.
Je me souviens d'un autre fait similaire, j'étais assise au même endroit, il y a environ deux ans, lorsque un homme que je ne connais pas a soulevé la persienne brusquement, cogné de son poing sur la porte et poussé en même temps celle-ci, et me voyant a dit : "Oh, pardon, Madame! Je me suis trompé de maison." Il était reparti dans une voiture "S......y". Je ne commande jamais de pièce détachée de voiture. Mon mari n'a pas de voiture. J'ai un garagiste.
Tout en tremblant, j'éteins les lumières. Il y en avait deux allumées, celle de l'entrée et celle de la cuisine.
Je débarasse ce que j'ai mis devant la porte, je la dévérouille, je descends doucement la persienne, en regardant si un ogre n'est pas tapi à l'extérieur. Je replace mon tabouret et mon chien en bois chargé de me protéger derrière la porte. Je me réinstalle à mon ordinateur, qui branché sur ses batteries pendant que je fais mes montages (quand je suis sur le courant, je branche Internet en même temps et quelqu'un contrecarre les montages que je fais, pourtant l'anti-espion indique : pas d'espion).
L'ours blanc en peluche, lui, n'a pas bougé de l'endroit où il est perché et observe la porte d'un oeuil scrutateur.
(C'était peut-être un paparazzi...)
Et j'écris ma peur...
Ceci etait la vraie version.
Autre scénario possible (fictif) :
Dummie et sa petite nièce, imaginons qu'elle a 10 ans. Dummie sait que quand elle avait 7 ans, ses parents la laissait parfois seule pendant une heure, et qu'elle était très sage, on lui disait, faisant mille recommendations avant de partir : "Surtout n'ouvre la porte à personne". Parfois, ça sonnait au bout du long couloir sombre qui reliait l'entrée à la salle de séjour dans l'ancienne maison. Dummie, petite, tremblait... mais n'ouvait pas. Puis, ses parents une fois rentrés, une voisine arrivait, l'air jovial, "Ah, tiens, je suis venue tout à l'heure, et vous n'étiez pas là..."
Dans le jardin , on n'entend pas si on frappe ou si on sonne devant, on n'entend pas non plus le téléphone.
Dummie : Bon, je vais au jardin de derrière, préparer le printemps, je ne serai pas longtemps dehors, un quart d'heure, vingt minutes, reste bien sage, tiens tu peux jouer dans l'entrée sur l'ordinateur. Surtout n'ouvre à personne.
La petite nièce : N'aie crainte!
Dummie (armée de quelques sécateurs, rateaux, pelles, des chaussures en caoutchouc vert aux pieds) : Bon, alors je vais dehors. Si quelqu'un frappe, viens me le dire.
Soudain, on frappe trois grands coups à la porte, la petite fille sursaute, elle tremble, trois autres grands coups, elle tremble encore plus, on soulève la persienne, elle se précipite sans bruit dans les toilettes, on sonne trois fois, elle tremble, on sonne trois autres fois sauvagement, on secoue la pote, la petite fille tremble encore plus, elle est pâle de frayeur, elle tombe dans les pommes.
Dix minutes plus tard, Dummie revient, qu'est ce que tu fais par terre? L'inconscient de la petite nièce se réveille : "Là, là, derrière la porte, il y avait un homme méchant qui a soulevé la persienne et a secoué la porte" Et la petite se met à pleurer, pleurer comme elle n'a jamais pleuré...
Il était comment ?
Assez fort, pas très grand, il avait un bleu de travail.
Je n'attends pas d'ouvrier, ça fait des lustres que l'on a pas fait faire de travaux dans la maison, pense Dummie.
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Pendant que j'écrivais on a encore frappé trois coups brutaux sur la persienne, je me suis sauvée aux toilettes, la persienne est retée close, j'ai entendu une voiture démarrer, si j'avais été en haut, je n'aurais même pas eu le temps de descendre entre les coups sur la porte et le démarrage de la voiture, pas plus que je n'aurais eu le temps d'enlever mon tabouret et mon chien en bois qui aboie en silence. J'ai regardé par la fenêtre de la cuisine, la factrice arrivait dans la rue en face avec son scooter qui fait un bruit de taille-haie, elle s'est arrêtée à trois maisons, est passée devant chez moi sans s'arrêter, pour arrêter son scooter trois maisons plus loin... et repartir.
Si je ferme la persinne, c'est qu'auparavant, quand on laissait la persinne ouverte, on était dérangé toutes les demi-heure dans la journée par des marchands ambulants et bonimenteurs en tout genre, et le soir toutes les cinq minutes par les enfants des écoles et collèges alentours vendant des "cases" pour le voyage en Angleterre (je suis prof d'allemand!), ou pour telle ou telle action humanitaire.
Parfois, il y a chez moi des choses qui disparaissent, les dernières disparitions :
Ma partition de Bach, Suite BWV 995, collection Oscar Cacéres, je voulais apprendre le prélude à fond, et elle a disparue, c'est une partition du commece à couverture rouge et lettres blanches.
Un livre de rondes enfantines en allemand, fac-similé d'un livre écrit en écriture gothique, intitulé Ringel, Ringel, Reihe et que j'avais acheté en Allemagne il y a quelques années. C'est le fac similé d'un livre qui date de la République de Weimar (1932, je crois). A l'époque, si je ne me trompe tous les livres allemands étaient en écriture gothique.
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J'ai téléphoné à mon mari, il m'a répondu une heure plus tard que c'était le relevé de gaz. Il aurait reçu la lettre prévenant du relevé il y a quelques jours et aurait oublié de me le dire.
Il y a deux hics :
1) L'armoire du compteur à gaz est à l'extérieur, en bas du jardinet et il n'y a que Gaz de France qui a la clef de cette armoire et pas nous. Les relevés peuvent se faire sans que les propriétaires soient là.
2) La deuxième fois, j'ai entendu la voiture avant et après l'arrivée du "releveur de compteur". Pourquoi n'aurait-t-il relevé que chez moi, et pas chez les voisins?
Normalement les releveurs de gaz, d'électricité et d'eau ne soulèvent pas les persiennes fermées. Pour l'eau et l'électricité dont les compteurs sont à l'interieur, ils mettent un petit carton dans la boîte aux lettres. Les relevés de gaz se font directement dans les armoires extérieures sans que les habitants n'aient à intervenir.
domino
10:02 Publié dans quotidien i-grimoirien | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : violation, domicile, peur