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vendredi, 08 avril 2011

La chanson bretonne, d'extrême-droite?????

Roman-théâtre (suite) :

Doofie : Tu as vu, Dummie, le dernier disque de Nolwenn? C'est le seul que je trouve bien...

Dummie : Et oui, regarde, il y a 'J'entends le loup, le renard et la belette.... " qu'on a dansé au bal folk dans le temps... viens on va danser, et voilà, le disque engagé dans l'ordinteur portable de Doofie, Dummie et Doofie dansant dans la salle des profs...

Klugy : Et voilà qu'elles votent au FN, les nanas écologistes, quel retournement de situation...

Dummie : Au FN ? Nous? Mais tu rigoles ou quoi???? T'as jamais vu qu'on porte intentionellement des habits verts et roses et un peu rouge..

Klugy : Oui, mais si vous aimez ce disque, je sois dire que....

Doofie : Et pourquoi.... ? Je ne comprends pas, quand on allait au Fest Noz en Bretagne, dans les années 80, je dois dire que c'étaent des fêtes aimées par tous les bretons, mais c'était des amis plutôt chrétiens de gauche qui y venaient avec nous et nous les avaient fait connaître.

Dummie : Le séparatisme régional n'a jamais été soutenu par la droite, l'autonomie des régions non plus, c'était plutôt une idée socialiste. Je me souviens que ces nouvements avaient pignons sur rue à l'époque de Mitterand et de ses successeurs.

Doofie : Disons que la gauche et même l'union de la gauche ont un peu récupéré les mouvements séparatistes pour leur enlever leur violence potentielle.

Dummie : Mais ça aurait été une violence d'extrême gauche, plutôt que d'extrême droite, de l'anarchisme en quelque sorte.

Doofie : Le folk des années 70 que nous avons vécu Dummie, Sottie, Foolie, Blödie, Bêtie et moi en long et en large était de gauche. Il avait même pignon sur rue à la fête de l'Huma.

Dummie : Avec la nouvelle chanson chilienne, et les canadiens comme Felix Leclercq et des chanteurs comme Gilles Servat ou Dan Ar Bras, Alan Stivelle, Tri Yann, n'ont jamais été les suppôts de l'extrême droite.

Doofie : Les deux concerts de Tri Yann axquels j'ai assisté (en dansant à en faire craquer la vieille salle de fêtes pour l'un d'entre eux), étaient organisés au début des années 80 par des munisicpalités communistes.

Dummie : C'était aux débuts de Tri Yann, j'ai même parlé avec eux, j'ai demandé au joueur de psaltérion comment il jouait avec deux archets, parce que j'en jouais aussi. On pouvait facilement les aborder...

Doofie : Quelle époque. On avait des super chanteurs, de super auteurs compositeurs interprètes, on avait de super groupes folks comme Mélusine (bonjour Jean-loup...) et Malicorne...(critiqué par Mélusine parce qu'ils taient passs à l'électricité, un peu comme Bob Dylan au festival de Newport en 65).

Dummie : Tu connaissais Mélusine, toi?

Doofie : C'était mes amis...

Klugy : Oui, mais regarde en Allemagne, tous ces gothiques qui lève la main, Hai! en regardant leurs groupes chanter des chansons du Moyen-Age...

Doofie : On ne sait pas de quel bord est le mouvement gothique, c'est un mouvement de protestation de la jeunesse avec des vêtements particulier, bijoux mérovingiens, et grandes jupes noires pour les filles...

Dummie : Moi,  je ne pense pas que le mouvement gothique soit d'extrême droite, en tout cas, quand Doofie chante les mêmes chansons, elle chante celles des années 70-80, les versions des groupes folks allemands de l'époque qui sonnaient un peu irlandais, ou irlandais jazz pour certains.

Doofie : La musique n'était pas la même, elle était peu électrifiée. Elle étit surtout accousitque. On a redonné à cete époque vie à la chanson traditionelle allemande qui est toujours restée très populaire.

Dummie : Dans les années 60, je connasisais des allemands qui jouaient des chansons traditionelles à la guitare comme "Der Mond ist aufgegangen" ou "Horch was kommt von draußen rein", etc... Et pourtant, ils écoutaient aussi "Sagt mir, wo die Blumen sind" sur les disques de la croix rouge allemande, une chanson pacifilste composée en anglais par le communiste Pete Seeger.

Doofie : Pete Seeger était communiste?

Dummie : Oui, il avait fait partie de plusieurs groupes, déjà dans les années 40, comme les Weavers, ils étaient décriés par les américains de droite comme "communistes", c'était l'ancienne vague du folk américain, entre le pionnier Woody Guthrie et les folksingers des années 60; Joan Baez a eu plusieurs interdictions dans les années 60 et au début des années 70. Je me souviens avoir vu à la télé un mémorable concert télévisé, interrompu après la première chanson "Blowin in the Wind" de Bob Dylan, c'était sur une place, le vent soufflait, Joan Baez, qui du reste n'a jamais adhéré au parti communiste américain comme Pette Seeger, a voulu dire quelques mots de politique et a été coupé d'antenne. C'était à l'ère Pompidou, je crois. Pompidou était de droite.

Doofie : Elle a eu surtout de l'audience en France pendant les années 60-70, car elle représentait la révolte contre la droiet. Elle a eu moins d'audience après 81, sa carrière accusait un creux, mais surtout on avait moins besioin d'elle pour faire entendre notre voix.

Dummie : Bon, revenons au folk allemand, on reproche souvent à Doofie de chanter du folk allemand, on la case tout de suite extême droite, alors que le folk allemand n'a rien à voir avec la droite, pas les chansons des années 70-80, je parle de celles des groupes folks qui reprenaient les vieilles chansons du Moyen-Age ou autre. Et les chansons des révolutions de 1830 et 1848 et aussi pour les femmes, les chansons de femmes, celles qui plaignaient le destin de la femme, il y en a de très anciennes, c'étaient des femmes féministes qui les chantaient dans les groupes folks.

Doofie : Le féminisme était soutenu par la gauche. Par le parti socialiste à l'époque de Mitterand.

Dummie : En Allemagne, c'est le Verlag Pläne, qui soutenait les chanteurs folks comme Hein et Oss et Zupfgeigenhändel. On trouvait facilement leurs disques dans les librairies appelées Linksdruck.

Doofie : On chantait en RDA, un pays de gauche par excellence, la chanson folklorique : "Hab mein Wage vollgelade"...  ou "Die Leineweber haben eine saubere Zunft"

Klugy : Harum, didarum, tschumm, tschumm tschumm... H¨; hü...

Dummie : Hü, Wagen, hü...

Doofie : Il y en a de très humoristiques "Auf de schwäbsche Eisebahne"...

Dummie : On chantait en RDA aussi les chansons des régions Ouest...

Doofie : Le parti SED (Sozialistische Einheitspartei Deutschlands) voulait réunifier sous sa houlette, toute l'Allemagne avec l'aide des Linksdruck, du Verlag Pläne, de Hein und Oss...

Dummie : Hein und Oss et Zupfgeigenhänsel chantaient aussi els chansons du Hambacher Schloss...

Klugy : Un mouvement nationaliste, hi, hi!

Dummie : Que voulait dire nationaliste vers 1830-1848 à l'époque où l'Allamagne n'était qu'un pays morcelé, fait de petites principautés et de quelques royaumes émergents

Klugy : Comme la Prusse, ah les Prussiiens, au pas, au pas.... schritt schritt, schritt halten...

Dummie, tu exagères, le Hambacher Schloss, c'était la révolution de 1848, le premier parlement allemand à la Paulkirche à Frankfort qui aurait dû devenir la capitale de l'Allemagne, si Frankfort avait été la capitale, , si l'Empire n'avait pas restauré, la seconde guerre mondiale n'aurait jamasi existé, ni celle de 70, ni celle de 14.

Doofie : La révolution de  48 était une révolution démocratique...

Dummie : Avec le parlement de la Paulskriche, mais il n'a pas duré longremps, répression, répression...

Doofie : Il faut comprendre une chose, ces chansons là ont été récupérées entre 33 et 45. Mais c'était les chansons du peuple en révolution et en évolution.

Dummie : C'était aussi l'époque de Marx.

Doofie : Le cas de l'Allemagne est différent de celui de la France, en France, on a u "ça ira" et "le temps des cerises", personne ne cherche à rejeter ces chansons là, et celles des mouvements de 1848 sont de la même veine.

Dummie : Les groupes folks allemands, comme Espe, ont aussi chanté de la chanson yiddisch, de la chanson juive.

Doofie : On peut chanter le chant traditionnel allemand et le chant yiddisch! Ce n'est pas incompatible... même sans être juif.

Dummie : Oui, d'ailleurs, tu le fais...

Doofie : Pourtant, dans mes ancêtres, je n'ai trouvé que des chrétiens catholiques, si je les retrouve, c'est parce qu'ils étaient baptisés, et les églises ont gardé leurs coordonnées.

Dummie : Bon, tu sais le catholiscime, n'a pas forcément bonne presse chez les gens de la gauche inconditionellement laïque.

Doofie : Oui, d'ailleurs quand tu travailles dans le public et que tu as un mari qui travaille dans le privé, tu peux avoir des ennuis, beaucoup d'ennuis...

Dummie : Cela ne veut rien dire, une ancienne collèque de Quicky est partie dans la munisicpalité communiste et s'est mise au parti, dès sa retraite... elle ne l'a pas fait tant qu'elle était dans l'enseignemetn privé et a caché ses opinions...

Doofie : Pour revenir à mes ancêtres, j'ai trouvé des choses surprenantes sur eux, et on pourrait me critiquer à cause d'eux... Mes ancêtres étaient des catholiques qui dans ces régions de France, ou de pays limitrophes, qui faisaient partie de l'empire austro-hongrois, ont soutenu Philippe II d'Espagne, Charles Quint et quelques autres. Ils étaient dans les édiles municipaux, et les munisipalités travaillaient de pair avec les espagnols et les autrichiens, et indirectement soutenaient l'inquisition. Drole quand on sait que mon frère, qui a les mêmes anêtres que moi a épousé une femme qui descend d'une sorcière brûlée vive...

Dummie : Il a voulu faire pardonner tes ancêtres....

Doofie : Mairs rends-oi compte, mes neveux qui descendent des deux à la fois, ils doivent se sentir partagés, déchirés dans leur fort intérieur. Pour qui prendront-ils partie, pour les sorcières ou pour les inquisiteurs?

Dummie : Ton frère ressemble à Henri III de France...

Doofie : Un Valois et un Médicis, il a été suivi par le Navarrais protestant...

Dummie : Qui a fait la Paix et l'Edit de Nantes, parce que les Médicis Doofie....

Doofie : il n'y a pas eu que Catherine et la Saint Barthémémy...

Dummie : Il y a eu aussi Laurent le Magnifique, oui, je le sais..;

Doofie : Ils soutenaient les arts et les lettres, c'étaient des mécènes...

Dummie : On sait, Cyprien, le cousins de ton ancêtre féminine, était un protégé des Médicis...

Doofie : Bon, passons, on s'est éloignée du folk...

Klugy : J'avais toujours dit que Doofie était la grande inquisitrice...

Dummie : Oh, ma pauvre Doofie, tu exagères, Klugy, tu vas la faire pleurer...

Doofie : Mon ancêtre Jan le peintre, avait aussi un mécène italien...

Klugy : De la famille de Karla Blondi?

Doofie : Je n'en sais rien, mais il parait qu'elle ne serait pas de droite, qu'elle n'aurait pas les mêmes opinions politiques que son mari...

Dummie : Elle prépare sa retraite de son rôle de reine... il faura peut-être qu'elle retourne sa veste..

Doofie : Mais l'empereur en la retournera pas, lui, il pasera dans l'opposistion...

Dummie : Bon, je reviens au folk, résumons, le folk, qu'il soit allemand, améciain ou français, breton, etc... n'a jamasi été l'affaire de l'extrême droite. La jeunesse qui fréquentait les bals folks n'était pas forcément de droite, mais certainement pas d'd'extrême-droite,  les mouvements de Bretagne, n'éaient pas de droite non plus, pas quand on mettait un autocollant Breizh sur son étui de guitare, ou sur son auto... rien à voit avec la droite ou l'extrême droite.

Doofie : J'ai une amie qui avait une R5 qui portait un Breizh dans les années 80-90, elle était chrétienne de gauche, engagée dans les mouvements pour la Paix, dans les mouvements anti-racistes, elle organisait dês fêtes interculturelles et dansait au bals folks.

Dummie : Oui, l'hébdomadaire qui a accusé Nolwenn d'être d'extrême-droite s'est certainement lourdement trompé sur la chanson folk et sur la chanson bretonne.

Doofie : Et si elle était réellement d'extrême-droite?

Dummie : A ce moment là, elle récupérerait nos chansons à nous, celles qui ont fait les beaux jours du folk des années 70-80, le folk de gauche...

Doofie : Un peu comme le grand dictateur avait récupéré la chanson folklorique allemande.

Dummie : Ce n'est pas lui qui l'a récupéré, j'ai su par quelqu'un qui a vécu cette époque dans la campagne françasie que les soldats de la Wehrmacht chantaient ces chansons sur les routes, mais sans doute que personne ne leur avait imposé de les chanter, c'étaient les chansons qui'l avaient arppis à l'école sous la République de Weimar. Cela les aidait à avoir du courage pour marcher, mais toutes ces chansons ont été rééditées par les deux Allemagnes, comme fond culturel allemand, elles existaient bien avant la dictature. Il n'y avait rien de politique dedans, on y parlait d'amour, de filles, de boisson, parfois de marcher au grand air, des chansons scouts, quoi!

Doofie : Oui, c'est exact, c'est comme quand nous en camp de vacances on chantait "Ma poule n'a plus que 28 poulets, hardy les gars accélérez" , pardon, les filles, ou bien "Trois pommes dans un pannier" ou "J'ai cassé le do de ma clarinette", ça nous aidait à marcher.

Dummie : T'étais dans les guides ou les éclaireuses de France, ou les jeunesses communistes?

Doofie : Rien de tout cela, c'était un camp organisé par mon collège pendant les vacances de Pâques.

Dummie : Ah! Dans "trois pommes dans un painier", vous faisiez les pas à droite, à gauche et en arrière.

Doofie : Oui, sur une route où il passait une voiture toutes les trois heures, on dansait sur la route...

Dummie : Ah! Tu as fait ça toi....?

Doofie : Oui, Doofie, je sais que j'ai de l'embonpoint comme toi, mais j'étais svelte à l'époque!

Dummie : Bon, tout cela pour dire qu'on peut chanter des chansons en marchant, sans qu'elles soient d'extrême-droite.

Doofie : Les soldats de la Wehrmacht, ne savaient pas pourquoi ils se battaient, ils étaient obligés de venir en France, sinon, ils étaient fusillé, j'ai connu des allemands qui ont fait la guerre et se remémorent avec nostalgie de la Normandie et des amis qu'ils ont eu en France...

Klugy : Des collabos... des collabos...

Doofie : Mais ces soldats n'avaient aucune idée nazi. Les allemands qui ont fait la guerre en France, me l'ont dit, le petit soldat pouvait être de tout bord, s'il résistait, il était fusillé. Ils tenaient seulement à la vie.

Dummie : C'est comme en France pendant la guerre d'Algérie, les déserteurs étaient fusillés, les jeunes qui étaient envoyés là-bas étaient obligés d'obéire. Boris Vian a fait de la prison pour avoir chanté le déserteur.

Doofie : Oui, à l'époque le service était obligatoire, mâma ceux qui ne voulaient pas devaient faire la guerre. Ou alors, ils allaient en prison ou étaient tués.

Dummie : Tiens regarde, la chanson des tisserands de Silésie, c'est comme la révolte des Canuts à Lyon, ils se sont révoltés aussi et regarde les paroles :

(Dummie qui a une presque aussi belle voix que Doofie, chante) :

Deutschland, wir weben dein Leichentuch,

wir weben hinein den dreifachen Fluch,

iwir weben, wir weben... wir weben den dreifachen Fluch..."

(l'Allemagne, nous tissons ton linceul,

nous y tissons dedans la triple malédiction..."

(Doofie et Dummie font le refrain à deux voix..."

Dummie : Cette chanson a été chantée par les groupes folks des années 70-80, rien à voit avec les goths..;

Doofie : et les bénédictions païenne pour les chevaux de Merseburg, en vieil haut allemand...

Dummie : Regarde les terminaisons, on dirait du latin, quelles drôles de déclinaisons avec des voyelles...

Doofie : Hmmm... La linguiste se réveille....

.......

(Dummie et Doofie quittent la salle des profs en chantant et en devisant...)

Dummie : Qu'est ce que tu dirais si on allait au bal folk ce soit, ils font des danses bretonnes, et elles entament un petit pas d'Hanterdro...

Doofie  (un peu plus loin...) Wir weben, wir weben...

Pour Doofie et Dummie, mes personnages de roman-théâtre

 

domino

 

 

 

 

 

 

 

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