jeudi, 12 juin 2008
Contrôles...
Quand on est enfant, on est normalement et dans le cas d'une famille normale protégé par ses parents, c'est normal. Jusqu'à l'âge d'environ 10-11 ans, on ressent cette protection d'une façon positive, car on est petit de taille, on se sent vulnérable, on a peur des vilains messieurs contre lesquels nos parents nous ont mis en garde :"N'accepte jamais un bonbon d'une personne que tu ne connais pas bien", on sait que nos parents sont plus grands que nous, qu'en cas de pépin, ils nous défendrons, si on a un soupçon sur une voiture qui ralentit à côté de nous (quelquefosi seulement pour tourner à un coin de rue), on prend ses jambes à son cou et on court vers la maison si elle n'est pas trop loin. Sinon on court chez une copine qui habite dans cette rue, ou on court vers l'arrêt de bus où il y a du monde ou bien on rentre dans un magasin, où on explique à la marchande qu'on a peur et qu'il y a peut-être un "vilain monsieur" qui nous suit. On marche sur les trottoirs où il y a des maisons, pour pouvoir sonner à une porte en cas de besoin, pas le long des murs des usines. L'enfance n'a jamasi été vraiment un âge heureux.
Puis vers 13-14 ans, on en a assez de cette protection. Je me souviens du chemin des douaniers en Bretagne, dès qu'on était dessus, mon père qui nous suivait avec ma mère criait : "Ne va pas trop près du bord, tu pourrais chuter, tomber sur les rochers..." Et ceci alors qu'on est prudent. Alors on essaie de secouer le joug parental, on accélère le pas pour se détacher de la famille, ou bien l'on traîne derrière.
Jusqu'à son mariage, la jeune fille est ainsi contrôlée toujours par ses parents, alors que son frère a plus de liberté. "Où as-tu été aujourd'hui?" , demandent les parents à la jeune femme, " A quelle heure as-tu fait ceci ou cela?" "Où vas-tu?", etc...
Non, ce n'était pas dans une famille musulmane, mais dans une famille catholique "bien pensante" des années 60.
Puis arrive le mariage. Au début c'est beau, la mari laisse un peu plus de liberté que les parents. Il vous laisse aller toute seule à un stage de musique, invite son petit frère qui démonte votre vélo, et votre carrière de cycliste amateur s'en trouve terminée.
Déjà au bout de 4 jours de mariage, il vous laisse partir avec une amie acheter la tente qui vous servira en été, mais attention, au bout d'une demi-heure de retard sur l'heure prévue pour le retour, il téléphone à tous les commissariats de police et à toutes les gendarmeries qu'il y a sur votre parcours, pour saboir si vous n'avez pas eu d'accident.
Puis, l'âge venant, c'est de pire en pire, dès qu'il a un moment de libre, qu'il ne travaille pas une journée, il vous accompagne dans tous vos déplacements, prend le train avec vous jusqu'à la ville universitaire où vous faites vos études.... quand il a sa journée de congé. Vient vous attendre le soir devant le collège où vous faites cours, s'il finit lui-même assez tôt.
Si vous vous levez la nuit, il se réveille immédiatement, demande "Qu'est-ce que tu as?" et vous suit jusqu'à la porte de l'endroit où il ne peut pas aller à votre place. Et là on ne peut pas dire que c'est un mari jaloux, puiqu'il n'y a personne d'autre dans la maison, c'est un mari inquiet.
Et voilà que je peux chanter ce vieux folksong américain :
Wagoner's lad.
"Oh oh, hard is the fortune of all woman kind,
She's always controlled, she's alway confined,
Controlled by her parents until she's a wife.
A slave to her husband the rest of her life..." (anonyme)
domino
01:36 Publié dans I-Grimoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psychologie, vie quotidienne
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