lundi, 15 janvier 2007
Bientôt l'anniversaire !
Dans un peu moins de deux jours, ce sera l'anniversaire de mon i-grimoire, il soufflera sa première bougie ! A cette occasion, je vous propose de relire ses premiers mois (cliquez sur "Toutes les Archives", pour retrouver celles de janvier 06).
domino
22:50 Publié dans traditions | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : anniversaire d'i-grimoire, anniversaire de blog.
lundi, 03 avril 2006
A petite ville du Nord
Hier à petite ville du Nord a eu lieu le défilé traditionnel de la Mi-Carême. Une fête qui est à la fois la fête de la ville et céèbre le retour du printemps. Et en effet ! Pour la première fois après un hiver durant lequel, même en Mars, la température de l'après-midi n'avait jamais dépassé +7 degrés, le soleil du début d'après-midi (14h = midi de l'heure solaire) le soleil émettait quelques rayons réchauffants.
La fête de la Mi-Carême qui malgré son nom n'a rien de religieux semble être vu sa date proche de l'équinoxe de printemps être une ancienne fête payenne de célébration du retour du printemps : renouveau de la nature, chaleur, retour de la lumière, moment où la durée du jour dépasse celle de la nuit. C'est le contraire d'Halloween. Lors d'Halloween, fête païenne située au moment inverse, quand les nuits devienent plus longues que les jours, arrivent les sorcières et démons qui peuplent notre hiver. Les mauvais esprits qui se cachent dans buissons et fourrés délaissés des oiseaux.
J'ai lu un jour un livre très sérieux (collection Points, Histoire) qui parlait des religions primitives. Ce livre était écrit par un paléontologue (j'ai oublé son nom) qui avait étudié ce que l'on trouvait dans les fouilles préhistoriques, et en avait déduit que sur toute la terrre les cultes se ressemblaient et étaient essentiellement des cultes du soleil, de la lumière et des bons et mauvais esprits. Lorsque le christiannisme est arrivé en Europe, devant les réticences de nos ancêtres à adopter des fêtes inconnues, l'Eglise a décidé de placer les dates des fêtes religieuses sur les dates des fêtes païennes. Les fêtes religieuses principales se sont installées sur la fête du Solstice d'été (la Saint-jean d'été), la fête du retour de la lumière (Noël, placé vers le Solstice d'hiver) et la fête du printemps (qui existe encore en Allemagne sous le nom de Frühlingsfest) : Pâques; quand à la fête de l'équinoxe d'automne, il n'est resté qu'une seule fête, païenne, et fêtée essentiellement en Angleterre et en Amérique (Ce n'est que depuis une dizaine d'année qu'elle est fêtée en France) qui est Hallowwen.
Le 1er Avril, situé aux environ de l'équinoxe de printemps est en Allemagne la Altweibernacht, une sorte de fête des sorcières, durant laquelle on va enlever les portillons des haies et des jardins et on en fait un tas sur la place du village. Cette tradition existe aussi, chez nous, dans la Thiérache (dans l'Aisne) et dans certains villages de l'Avesnois.
Revenons-en à la Mi-Carême. Religieusement c'était une fête durant laquelle au milieu du Carême qui était une période de jeune de 40 jours avant Pâques, on avait le droit de se nourrir davantage. Pendant le Carême, on ne pouvait pas manger de viande, tout comme le Vendredi. C'est pour cela que le Vendredi est resté le "jour du poisson", même dans les cantines scolaires.
Cela a-t-il un rapport avec le Poisson d'Avril ? Mystère...
La fête de Petite Ville du Nord n'est pas placée à la vraie Mi-Carême, car elle doit toujours tomber un dimanche, pour que tout le monde soit libre pour y participer. A Petite Ville du Nord ,la Mi-Carême est un cortège Carnavalesque.
Cette année elle coïncidait avec le Premier Avril.
Et voici ce que dans le cortège et le brûlage des Bosses des Gilles j'ai remarqué qui pouvait coïncider avec des traditions païennes répandues de par le monde, sans oublier que la Belgique et le Nord on été sous occupation espagnole jusque vers 1670-1680 -C'était les Pays-Bas espagnols), une époque où les Amériques du Sud et Centrale était en cours de conquête et où l'on découvrait amérindiennes du Sud :
-on fait le tour de la ville (après avoir barricadé toutes les issues) en faisant beaucoup de bruit et de musique, les grelots des Gilles (Il y en a à Petite Ville du Nord, habillés comme les Gilles de Binche avec les couleurs belges) tintent. Dans certaines religions païennes les grelots aussi servent à chasser les mauvais esprits (de l(hiver). En Asie également, les cloches, clochettes et grelots servent à chasser les esprits. Pensez aux clochettes qu'utilise le Feng-Shui chinois pour chasser les esprits de la maison. Pensez aux gongs et aux moulins à prières de l'Himalaya. Mais dans peitite ville du Nord et à Binche (en Belgique), la traditions des Gilles est originaire d'Amérique du Sud. Nos Gilles ont les mêmes chapeaux que ceux des cérémonies Incas. C'est lors de l'occupation espagnole, que s'est installée la tradition des Gilles dans le Nord et en Belgique. les espagnols avaient apporté cette traditions d'Amérique.
-Nous avons aussi la tradition des Géants. Lydéric et Phinaert de Lille et les Gayant de Douai, sont en les principaux reprèsentants. Mais ils ont aussi beaucoup de petits cousins et petites cousines. dans Petite Ville du Nord, Jean-jean en est un. Il est vêtu d'un vêtement de cultivateur avec sa grande fourche, son costume de travail bleu et son foulard rouge, noué autour du cou. Jean-Jean protège la ville comme tous les autres géants protègentl leur ville, au même titre que Notre-Dame dont la statue est juchée sur le sommet de l'église de Petite Ville du Nord ...
Dans Petite Ville du Nord, on distingue bien le religieux du municipal. La tour de Guet qui date de l'occupation espagnole et dont l'origine reste mystérieuse domine la Grand-Rue et ses abords dont le secteur de la mairie et des organismes municipaux, salle des fêtes où séjourne habituellement Jean-Jean, la salle de musique, l'école publique, la Caserne des Pompiers, tandis que l'église est situé à l'écart dans le hameau de Notre-Dame de Quartes, jouxtée de sa salle paroissiale et sur la route du cimetière, situé à l'extérieur de la ville, sur une hauteur.
A la Mi-Carême de Petite Ville du Nord ,les Dunkequois sont présents avec une Bande du Carnaval, presque en tête du cortège, et jouent du fifre et d'autres instruments. On dirait de la musique irlandaise. Une musique aussi qui fait penser aux lointains voyages en mer.
L'harmonie Municipale a troqué ses vêtements de style facteur ou militaire, pour vêtir le costume de Jean-Jean . Les enfants de Jean-jean sont vivants et bien réels : ce sont les enfants de l'école qui ont vêtu aussi son costume : tous des petits Jean-Jean.
Le seul groupe religieux est celui de Notre-Dame de Fatima. Les danseurs portugais du Val de Sambre, accompagnés de musiciens.
Le Groupe qui tourne un peu la religion en dérision, est celui des Amis du Bocage, qui déguisés en bedots, moines et religieuses ont du mal à faire rouler leur 2CV, qu'ils sont obligés parfois de pousser (groupe de Petite Ville du Nord).
Un groupe de brésiliens de Moyenne Ville du Nord aux magnifiques costumes de paon, chasse aussi l'hiver et rattache le Nord à son époque américaine, quand l'Empire de Charles-Quint ne voyait jamais le soleil couchant.
Un autre groupe local est celui de la Belle-Epoque, dans lequel on célèbre un mariage de 1900.
Divers groupes orchestraux et de majorettes défilent en ordre parfait. Tandis que les habitants de Petite Ville du Nord, épaulés des Dunkerquois ont plus le sens de la fête.
Jean-Jean notre protecteur étant rentré au bercail, les Gilles clotûrent la fête. Ce sont bien les Gilles de Petite Ville du Nord. Ils nous lancent les oranges, les fruits du Soleil, puis font un cercle de feu (le cercle du soleil, culte païen) avec de la paille, sur la Grand-Rue, au milieu sur un tas de paille, -séparé de celui qui brûle, rassurez-vous-, ils amènent le plus vieux d'entre eux sur la paille. Celui-ci se débat comme s'il était aussi dans le feu. Puis on amène un manequin à sa place, un costume empli de paille et notre vieux Gilles se relève et quitte le cercle pour aller danser en rond autour du cercle avec les autres. Mais symboliquement, c'est lui qui est à la place de son compagnon d'infortune en paille, que l'on est en train de brûler avec son beau costume. Quelques petites fusées de feu d'artifice jaillissent autour du feu et alors que celui-ci s'éteint au son de l'orchestre qui joue une musique certes rythmée, mais mélancolique, et des gens qui fredonnent en choeur la musique, voici qu'un magnifique arc-en-ciel, un arc-en-ciel double, apparaît derrière la Tour Mystérieuse, un moment unique et inoubliable...
L'arc-en-ciel n'avait pas été commandé, mais est venu tout seul, de son propre gré, mais bien à propos...
Les démons de l'hiver sont partis. Le temps n'est toujours pas au beau fixe. Mais il ya de l'espoir... Les premiers bourgeons éclosent et depuis quelques jours, on entend à nouveau des Oiseaux chanter dans les Arbres. Le Printemps revient enfin ...
domino
16:10 Publié dans L'i grimoire du patrimoine, traditions | Lien permanent | Commentaires (11)